jeudi, février 05, 2015

Conversation avec Boris Cyrulnik - Violence à l'école - Aide et Action

Boris Cyrulnik : "Ségolène Royal a tout le temps gardé sa dignité"

Point de Vue du 09/01/2015 - Entretien avec Boris Cyrulnik

https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=qFiuCwNqxEA
http://culturebox.francetvinfo.fr/emissions/france-2/the-ou-cafe/the-ou-cafe-du-12-octobre-avec-boris-cyrulnik-190631

Bibliographie/Biographie | Ars Industrialis

Bibliographie/Biographie | Ars Industrialis

Bernard Stiegler
Né le 01 04 1952
Marié, quatre enfants.


Bernard Stiegler, philosophe, docteur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, est président de l’association Ars Industrialis, directeur de l'Institut de Recherche et d'Innovation du Centre Georges Pompidou, professeur à l'Université de Londres (Goldsmiths College), professeur associé à l'Université de Technologie de Compiègne et enseigne à l'école polytechnique de Zur Il a été directeur de programme au Collège international de philosophie, directeur de l'unité de recherche Connaissances, Organisations et Systèmes Techniques de l’Université de Compiègne, qu'il y a fondée en 1993, directeur général adjoint de l'Institut National de l'Audiovisuel en 1996, directeur de l'IRCAM en 2001 et directeur du département du développement culturel du Centre Georges Pompidou en 2006.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages :
La technique et le temps 1. La faute d'Epiméthée,Galilée 1994
La technique et le temps 2. La désorientation, Galilée 1996
La technique et le temps 3. Le temps du cinéma et la question du mal-être, 2001
Passer à l'acte, Galilée, mai 2003
Aimer, s'aimer, nous aimer. Du 11 septembre au 21 avril, Galilée, octobre 2003
De la misère symbolique 1. L'époque hyperindustrielle, Galilée, mars 2004
Mécréance et discrédit 1. La décadence des démocraties industrielles, Galilée, novembre 2004

Philosopher par accident, Galilée, avril 2004 recueil d'entretiens avec Elie During qui se présente comme une introduction à sa pensée.
De la misère symbolique 2. La catastrophè du sensible, Galilée, avril 2005
Constituer l'Europe 1. Dans un monde sans vergogne, Galilée, 2005
Constituer l'Europe 2. Le motif européen, Galilée, 2005
Mécréance et discrédit 2. Les sociétés incontrôlables d'individus désafectés, Galilée 2006
Mécréance et discrédit 3. L'esprit perdu du capitalisme, Galilée 2006
Des pieds et des mains, Bayard 2006
Réenchanter le monde - La valeur esprit contre le populisme industriel (avec Ars Industrialis), éd. Flammarion 2006
La télécratie contre la démocratie - Lettre ouverte aux représentants politiques, Flammarion 2006
De la démocratie participative (avec Marc Crépon), éd. Mille et une nuits 2007
Economie de l'hypermatériel et du psychopouvoiri - Entretiens avec Philippe Petit et Vincent Bontems, Mille et une Nuits 2008
Prendre soin - De la jeunesse et des générations, Flammarion 2008

Pour en finir avec la mécroissance - Quelques propositions d'Ars Industrialis, Christian Fauré, Bernard Stiegler, éd. Flammarion 2009
Pour une nouvelle critique de l'économie politique, éd. Galilée 2009.
Ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue. De la pharmacologie, éd. Flammarion, 2010
Etats de chocs, Ed. Fayard, 2012
 
Ouvrages traduits en anglais :
Technics and time, 1 - The Fault of Epimetheus, translated by Richard Beardsworth and George Collins, Stanford University Press, 1998
Technics and time, 2 - Disorientation, translated by Stefen Barker, Stanford University Press, 2008
Acting out, translated by David Barison, Daniel Ross, and Patrick Crogan, Stanford University Press, 2009,
 
Take Care, Translated by Stefen Barker, Stanford University, 2009/2010
Technics and time 3, translated by Stefen Barker, Stanford University Press, 2010
Mécréance et discrédit 1, 2 et 3, translated by Gerald Moore, Polity Press 2010
Pour une nouvelle critique de l'économie politique, Translated by Georges Collins, Polity Press 2010
De la misère symbolique 1 et 2, Polity Press

Curriculum vitae détaillé
- 2009
Directeur de l'Institut de Recherche et d'Innovation du Centre Georges Pompidou. Professeur associé à l'Université de Londres  (Goldsmiths College)  et  à l'Université de Technologie de Compiègne
• 2012
visiting professor à l’université de Cambridge

• 2006
Directeur du département de développement culturel au Centre Georges Pompidou.
• 2001
Directeur général de l'Ircam. Prise de fonction le 1er janvier 2002.
Traduction de La faute d'Epiméthée et de La désorientation en espagnol.
Traduction de Echographies de la télévision en anglais.
Traduction de La désorientation en anglais (Stanford University Press)
• 2000
Lancement du programme Territoires Numériques (concepteur et chef de projet) soutenu par le programme PRIAMM du ministère de l'Industrie et du ministère de la Culture (CNC), et le Conseil Régional de Picardie, partenaires : INA, France-Télécom, Esri France, UTC
Parution de La faute d'Epiméthée en Chine.
• 1999
Chargé de créer à l'université de Compiègne une formation d'ingénieur spécialisé dans le secteur des industries culturelles numériques.
Chargé d'étude par le secrétariat général du gouvernement sur le thème de l'aménagement du territoire dans le contexte numérique et dans le domaine culturel.
Démission de l'INA
• 1998
Membre de la commission " Evolution des missions de l'Etat devant les mutations technologiques des médias ", Commissariat Général au Plan.
• 1997
Membre et rapporteur des groupes de travail " Convergence " et " Réseau National de la Recherche en Télécommunications " de la Fédération des industries de l'électronique, l'électricité et la communication.
• 1996
Directeur général adjoint de l'INA, chef du département Innovation.
Publication de La technique et le temps, tome 2 , éditions Galilée .
Publication de la version anglaise de La technique et le temps, tome 1, par Stanford University Press.
Publication de Echographies de la télévision , avec Jacques Derrida, Editions Galilée
Publication du rapport " Les nouvelles frontières du développement régional " réalisé dans le cadre de l'initiative IRISI (Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais et Commission Européenne).
• 1995
Directeur (et fondateur) de l'unité de recherche COSTECH (Connaissances, Organisations et Systèmes Techniques) à l'Université de Technologie de Compiègne.
Chargé de mission par le Conseil régional du Nord-pas-de-Calais et la Commission Européenne pour la mise en oeuvre de l'action IRISI; rédaction du rapport " Les nouvelles frontières du développement régional " (publié en 1996 par la CE).
• 1994
Publication de La technique et le temps, tome 1 , Galilée.
• 1993
Chef de la division PHITECO, qui appartient à l'unité de recherche COSTECH et dont elle est l'embryon fondateur.
Chargé par Francis Denel d'animer les ateliers de recherche méthodologique de l'Inathèque de France. Conception de la station de lecture audiovisuelle de l'INA.
Visiting professor au Collège Interuniversitaire de Moscou et Saint-Pétersbourg pour trois ans.
• 1992
Soutenance de thèse devant l'Ecole de Hautes Etudes en Sciences Sociales.
Lancement du programme OPEN (Outil personnalisable d'édition numérique, logiciel réalisé sur la base du logiciel 4D). • 1990
Chargé d'écrire le scénario de l'exposition du Pavillon Français à l'Exposition Universelle de Séville.
• 1989
Chargé de constituer et présider un groupe de recherche auprès de la Bibliothèque Nationale de France pour la conception de Postes de Lecture Assistée par Ordinateur. Ce travail donnera lieu à de nombreuses publications, et à la réalisation d'un prototype industriel par la société AIS Berger-Levrault. Un changement de gouvernement et un changement de direction à la BNF en 1993 interrompront le projet.
Lancement du projet LECAO (lecture et écriture critiques assistées par ordinateur) avec le soutien du ministère de la Recherche.
Création et lancement du séminaire de sciences et technologies cognitives de Compiègne, qui se poursuit depuis chaque année au cours de la dernière semaine de janvier et qui aura reçu plus de mille doctorants et chercheurs français et étrangers.
• 1988
Enseignant chercheur à l'Université de Technologie de Compiègne.
Chargé de séminaire à l'école d'architecture de Marseille-Luminy, sur les instruments de CAO et l'image numérique.
• 1987
Concepteur et commissaire de l'exposition Mémoires du futur, Centre Georges Pompidou
• 1985
Chargé par le ministère de la recherche d'une étude sur les enjeux des technologies d'information et de communication.
• 1984
Elu pour six ans directeur de programme de recherche au Collège International de Philosophie.
• 1983
Consultant au cabinet TEN. Spécialisé dans les questions de développement technologique et urbain.
• 1978
Incarcération à la prison Saint-Michel de Toulouse. Etudes de philosophie à l'université de Toulouse le Mirail par correspondance.
• 1973
Stage d'analyste programmeur à l'IRIA (aujourd'hui dénommé INRIA).
• 1969
Etudes (inachevées) d'assistant réalisateur au conservatoire indépendant du cinéma français.



jeudi, janvier 29, 2015

Boris Cyrulnik - "La mémoire traumatique"

//www.tv7.com/point-de-vue-de-boris-cyrulnik-neuropsychiatre_3979593465001.php

Culotté, le pape... | Ars Industrialis

Culotté, le pape... | Ars Industrialis

Culotté, le pape...

Publié par sportnoy le 30 Decembre, 2014 - 15:41
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A la lecture des extraits du discours du pape François tenus devant le Parlement européen, et retenus dans Le Monde du 27 novembre 20014, « mon sang n’a fait qu’un tour », comme dit Madame Michu.
Parlant comme il le fait, le pape semble prendre sous son bonnet toutes les avancées républicaines et démocratiques auxquelles l’Eglise s’est systématiquement opposée au fil des siècles. L’Europe, celle des droits de l’homme et de la personne, les pouvoirs religieux ont tout fait pour l’empêcher de naître. Comme le dit sans vergogne le curé, dans le film de  Ken Loach Jimmy’s hall, il veut bien parler à tout homme à condition qu’il soit à genoux et non debout.
Le discours du pape semble inspiré par l’humanisme républicain ; il est très beau, très juste souvent dans l’analyse faite de notre époque et des comportements humains ; mais il dérape en deux points, laissant apparaître la vieille domination du pouvoir religieux privant l’homme de sa liberté et de sa dignité. Ce pouvoir s’exerce toujours par procuration en utilisant la figure de Dieu détenteur de toute-puissance. A mon sens, déposer la transcendance dans les mains de Dieu, comme il le fait en ces termes « cette « boussole » inscrite dans nos cœurs et que Dieu a imprimé dans l’univers créé », revient à en priver l’humain. Même chose plus loin : «…où le ciel indique l’ouverture à la transcendance, à Dieu… ».
   Laïques, républicains et démocrates, nous n’avons pas besoin de la transcendance telle qu’elle est conçue par le pape. Il existe une transcendance à hauteur d’homme et de femme ; elle est, dès que la personne parvient à s’élever au mieux de ses potentialités évoluées en dépassant son égoïsme et son omnipotence par souci de justice et de respect. Et lorsque le pape ajoute : « c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence », il importe de rappeler le sens du mot glorifier et quelques-uns de ses synonymes : louanger, adorer, auréoler, bénir, célébrer, déifier, diviniser, etc.Si je me mets dans une telle posture d’admiration face à une entité nommée dieu, je me soumets à une figure idéalisée, et je favorise ce faisant les rapports dominant-dominé et non ceux de mutualité, de justice et de respect qui déjouent la violence.
En tant que laïque, je peux m’incliner devant le mystère de la création ; mettre à la place de ce mystère un dieu à vénérer, m’assujettie potentiellement, me met à genoux, pas debout. Alors quand le pape dit vouloir l’homme libre de cette façon-là, je ne veux pas de cette fausse liberté-là qu’il veut bien m’accorder. 

Le 11 janvier 2015 | Ars Industrialis

Le 11 janvier 2015 | Ars Industrialis

Le 11 janvier 2015

Publié par sportnoy le 21 Janvier, 2015 - 19:18

  A chaud, que dire des djihadistes européens dont beaucoup semblent avoir le profil des trois assassins
   A l’abandon et sans éducation solide sur le plan familial, en échec scolaire, avec une vitalité de jeune qui voudrait se réaliser mais pour qui tous les chemins sont fermés en vertu de ce passé et d’une société gangrénée par le chômage de masse, il leur reste la délinquance, le banditisme et aujourd’hui l’extrémisme se réclamant de la religion musulmane. Leur rage est à la mesure de leur impuissance. Enfants de sans-vrais-parents, ils deviennent des grands uniquement sur le plan physique. Démunis, parce qu’acculturés, ils veulent détruire la culture, la démocratie, la liberté, la civilisation, etc., tout ce dont ils se sentent privés. Ils se vengent des blessures de la vie, utilisant la toute-puissance attribuée à dieu pour soumettre tout venant en leur pouvoir violent de petits dieu-tyrans. Ils sont les héros sombres et négatifs d’un nouvel obscurantisme. Ces paumés de la vie contemporaine ont recours à la violence, à l’intolérance et à la destruction pour exister de façon narcissique et omnipotente dans un monde où ils n’ont pas le sentiment d’exister.
   La société, via l’école ou tout autre assistance, ne peut pas rattraper les choses si les parents au plus profond ont été incapables de faire l’essentiel du travail d’éducation. Cessons donc de répéter que ces hommes sont les enfants de la République. Il sont d’abord les enfants de parents démissionnaires et, s’ils détruisent la mère patrie, c’est peut-être parce qu’elle est dans l’impossibilité de leur offrir ce qu’une véritable mère et un véritable père auraient dû leur donner bébé et tout au long de leur enfance. La société ne peut pas pallier à tous les manques, compenser tout, réparer tout.
   Pour expliquer la vague d’enrôlement pour le djihad, Olivier Roy dit que ces jeunes seraient pris dans « un mouvement générationnel » marqué par une forme de nihilisme « Dans les messages que certains laissent, ils disent : « J’avais une vie vide, sans but. » La vie telle qu’ils l’appréhendent dans leur famille « ne vaut pas d’être vécue ». Ma génération choisissait l’extrême gauche, eux le djihad, car c’est ce qu’il y a sur le marché. » Plutôt que de sentir « rien », ils choisissent de s’enivrer du « tout » que leur donne leur toute-puissance armée sur des terrain des combats de par le monde où ils font leur loi terroriste sous couvert d’appliquer la charia. Ils décrètent qu’ils sont les seuls à avoir raison, à détenir la vérité sur l’Islam, a être les vrais musulmans, tous ceux qui ne les suivent pas en leur obéissant aveuglement étant des apostats. Celui qui n’est pas avec MOA, d’accord avec MOA, soumis à MA volonté doit être coupé en morceaux et éliminé, telle est leur logique omnipotente. Lorsqu’ils ne sont pas en pays musulman, ils font des incursions assassinent  tâchant de tuer un maximum de citoyens plus ou moins ciblés, comme à Paris en ce début janvier ; autre façon là encore de s’éprouver tout-puissant en faisant sa vedette sanguinaire et en vivant une journée de gloire médiatique suicidaire. Ian Buruma, professeur d’idées politiques et de journalisme au Bard College (New York) le monde du13 janvier dit :« Ce sont des paumés pathétiques, qui auraient troqué leurs rêves adolescents de filles, de football et d’argent facile pour la guerre sainte. C’est apparemment le profil d’un grand nombre de djihadistes européens. Et ils sont loin d’être les premiers adolescents vulnérables à épouser une cause révolutionnaire qui leur donne un sentiment de pouvoir et d’appartenance ». Et Samir Amghar, chercheur à l’université du Québec à Chicoutini dit aussi,dans ce même journal : « On rejoint moins la Syrie pour combattre Assad que pour montrer qu’on est capable de partir. C’est une posture. Ces jeunes sont le produit d’une société occidentale où l’image est centrale et où il est difficile de vivre dans l’anonymat. » Mais ces jeunes tueurs d’aujourd’hui ne sont plus des adolescents mais des hommes ayant passé la trentaine, et leur esprit n’a pas grandi avec les ans.

   Face à ce drame collectif que nous venons de vivre, la France s’est redressée dans toute sa dignité républicaine. Cette mobilisation citoyenne extraordinaire contre la haine, pour la paix et la fraternité, est-elle le signe d’une page qui va se tourner : la page de la grossièreté faite de polémiques à courte vue, de récriminations et de dénigrement infantiles permanents, la page de nos comportements primaires arrogants et mesquins que nous avons trop laissés nous gouverner sans vergogne depuis des années? Ce jour du 11 janvier fera-t-il butée durable à la médiocrité arrogante consistant à mépriser d’abord, à annoncer le pire, à se gargariser de la méchanceté vulgaire sans souci de justice et de respect ? Fera-t-il  basculer le tableau vers un changement durable des mentalités, nos valeurs démocratiques passant au premier plan, nos guerres d’ego des plus nocives pour ces valeurs étant déjouées par nos soins ? Ce 11 janvier marque-t-il l’ouverture d’une nouvelle ère, d’un nouveau pan de l’histoire humaine en chemin d’évolution vers davantage de maturité responsable? Ou est-ce encore une énième illusion de progrès civilisationnel, fruit de l’émotion collective d’un moment, d’une fête fusionnelle éphémère ?

   Les conflits sont inhérents à la vie : ils sont à régler par un travail permanent de tolérance aux différences, quand bien même ces différences et ces différends dérangent nos préjugés, nos certitudes, quand bien même ils nous heurtent, nous choquent, nous mettent en colère. Tous nous avons eu, nous avons, et nous aurons à contenir des colères, à les dépasser par l’intelligence et le dialogue démocratique et républicain, au lieu de les décharger de façon destructrice. Telle est le devoir auquel nous convie la démocratie. C’est grâce à ce travail que l’on ne s’entre-tue pas. Il faut apprendre à n’être pas d’accord sans haine.
   Dire que ces jeunes tueurs abrutis ont la rage parce qu’ils seraient des victimes n’est pas un argument susceptible d’excuser leurs comportements criminels. Comme l’a dit notre Premier Ministre avec beaucoup de justesse, cela peut expliquer en partie leurs actes destructeurs, en aucun cas les excuser. Chacun doit porter sa part de responsabilité s’il veut tenir sa place dans la société. La victimisation ça suffit ! N’importe qui, régulièrement, se sent victime d’injustice, d’irrespect, voire de mépris : cela fait partie de la vie ; ce n’est pas un scandale méritant que l’on sème la terreur.
   Avoir du mal à frayer son chemin, à se réaliser, manquer de reconnaissance, être le plus souvent seul à affronter ses problèmes, accepter d’être un citoyen comme un autre sans être un élu des médias et des caméras, tel est le lot de la plupart des gens lesquels, suffisamment conscients des difficultés liées à la condition humaine et fort de leur humilité, s’efforcent de jouer leur petite partition de l’existence dans l’anonymat, sans haine.
  Reste que, tous ensemble, pour mieux assumer cette difficile condition humaine, nous devons nous créer un horizon d’espérance et d’intelligence fraternelle. C’est ce qui nous manque le plus cruellement. C’est ce qui fut fait en ce 11 janvier. Ne fléchissons plus ! Gardons cet état d’esprit dans le temps, et les changements heureux se feront pas à pas.

Nathan Fillion {Clocks}

jeudi, janvier 08, 2015

Eiffel Tower lights turned off for Charlie Hebdo attack victims - BBC News

http://www.mollat.com/dossier/liberte_d_expression-65187864.html 

Liberté d'expression

Ne pas céder, ne pas craindre ; rappeler qu'il y a des gens qui dessinent, pensent, écrivent afin que la liberté d'expression demeure, sous toutes ses formes.

Liberté d'expression
Au lendemain de l'attentat infâme contre Charlie Hebdo, il nous semble important de proposer des livres, car l'intelligence et l'humour demeurent un rempart pour la démocratie.

Des livres édités par Charlie Hebdo bien sûr qui montrent à quel point depuis plus de quarante ans ce journal est l'un des lieux les plus vivants, les plus drôles, les plus caustiques, de manifestation de la liberté d'expression. En décembre 2014 nous avions eu le plaisir de recevoir et d'échanger avec Cabu et Wolinski qui avaient à cœur de venir en librairie pour rencontrer avec gentillesse et facétie, les lecteurs de Charlie.

Nous vous proposons de plus des livres de penseurs qui ont fondé et mis en pratique le combat pour la tolérance et toutes les libertés.
 

Charlie-Hebdo, une liberté vivante et joyeuse

Boris Cyrulnik : Vendredi 09 Janvier 2015 à 18h00

Boris Cyrulnik
Les âmes blessées, aux éditions Odile Jacob
Dans les salons Albert Mollat
La rencontre sera retransmise en direct sur live.mollat.com
Dans le deuxième tome de ses mémoires, nous retrouvons l'auteur dans les années 1960, à l'hôpital Sainte-Anne où il effectue son internat. Alors qu'il débute sa carrière, la psychiatrie est encore une discipline moyenâgeuse.

Heureusement, la politique de santé qui voit le jour après Mai 68 va permettre l'émergence de la psychiatrie moderne, mais aussi de l'éthologie, de la neurobiologie, etc., à laquelle Boris Cyrulnik assiste et participe aux côtés des plus grands dont il croise le chemin.
 

RÉFÉRENCES

Sauve-toi, la vie t'appelle

Sauve-toi, la vie t'appelle

Odile Jacob

Imagine - The Beatles - John Lennon


Paris shooting: Cartoonists show Charlie Hebdo solidarity

Satirical cartoons: Is it ever ok to mock a religion?