dimanche, avril 26, 2020

https://www.slate.fr/story/189729/politique-crise-covid-19-emmanuel-macron-rumeurs-remaniement-gouvernement-dissolution-demission?amp&__twitter_impression=true


Même pendant la crise du Covid-19, les rumeurs politiques ont la vie dure Remaniement, dissolution de l'Assemblée nationale, démission présidentielle: les médias bruissent, sauf qu'Emmanuel Macron devra sans doute inventer autre chose de tout à fait nouveau.
Adresse d'Emmanuel Macron aux Français·es, le 13 avril 2020. | Martin Bureau / AFP
déformés
Patronymes jetés en pâtureatique, on a jeté quelques patronymes Stéphane Le Foll et Manuel Valls, pas si ministrables. | Martin Bureau / AFP
Socle électoral stable
Filtre des «conseillers»
Scénarios improbables
Édouard Philippe et Emmanuel Macron, duo dynamique. | Ludovic Marin / POOL / AFP
Système inclusif
Olivier Biffaud — 20 avril 2020 à 7h55

En ces temps de crise sanitaire, les réflexes politiques ne disparaissent pas. Certain·es s'en désolent, d'autres s'en réjouissent. Que l'on penche pour l'un ou l'autre de ces deux sentiments, cela montre quand même que la démocratie est toujours vivante.
En l'espace de quelques jours, comme s'il fallait se donner un peu d'air pour se changer des idées morbides que véhicule ce fichu virus, des médias se sont fait l'écho de scénarios pour «le jour d'après».
Selon un processus bien connu dans la presse, les «révélations» de l'un ont été reprises par d'autres, qui n'avaient pas eu le bonheur d'être dans le circuit des fuites, des fantasmes ou des inventions journalistiques –au choix.
Il faut bien combler les vides. Comme le Covid-19 occupe tout l'espace de l'information, ce qui est présenté comme un tuyau politique prend des proportions démesurées et permet d'alimenter la chronique pendant un petit moment. Au risque de brasser de l'air dans le néant, sans prendre le moindre recul.
Il a suffi d'une phrase un peu énigmatique d'Emmanuel Macron dans sa troisième adresse télévisée aux Français·es en un mois, le 13 avril (36,7 millions de téléspectateurs et téléspectatrices), pour que la machine se mette en route.
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Qu'a donc dit le président de la République, sans doute à dessein, pour enclencher le processus? «Il y a dans cette crise une chance: nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde. Un projet français, une raison de vivre ensemble profonde. Dans les prochaines semaines, avec toutes les composantes de notre nation, je tâcherai de dessiner ce chemin qui rend cela possible.»
Quitte à tordre un peu les propos du chef de l'État, «bâtir un autre projet dans la concorde» est devenu chez certain·es journalistes «former un gouvernement de concorde» ou, plus précis encore, «un gouvernement d'union nationale».
Peu importe que Macron n'ait pas utilisé ces formules. D'aucuns estimaient qu'ils étaient en droit de lui en attribuer l'esprit, sans barguigner de passer de l'esprit à la lettre.
Ce tour de magie était d'autant plus réalisable qu'un peu plus loin, dans son allocution, le président précisait: «Dans les prochaines semaines, avec toutes les composantes de notre nation, je tâcherai de dessiner ce chemin qui rend cela possible.» C'était bien la preuve qu'il concoctait un truc.
Pour faire bonne mesure, il s'agissait de donner encore plus de consistance à ce que Macron n'avait pas dit; il fallait remplir les cases et trouver les noms de celles et ceux qui allaient être appelés à incarner la «concorde», voire l'«union nationale».
Pour satisfaire l'appétit de l'ogre ministrables  en pâture. On a évoqué les noms de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), de Michel Barnier, de Stéphane Le Foll, de Jean-Pierre Chevènement et de Manuel Valls.

Toutes ces personnalités ont occupé, dans un passé proche mais aussi parfois très lointain, des fonctions gouvernementales. La première a été ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy, le dernier a été Premier ministre et ministre de l'Intérieur de François Hollande, pendant que Le Foll était son ministre de l'Agriculture.

Barnier, qui s'occupe des relations post-Brexit de l'Union européenne avec le Royaume-Uni, a exercé sous Sarkozy, Jacques Chirac et même en fin de règne de François Mitterrand.

Chevènement, pour sa part, a été ministre de Mitterrand dès 1981, puis à nouveau pendant la présidence Chirac, après la dissolution ratée de 1997. Longtemps représentant de l'aile gauche du Parti socialiste, il a la particularité assez rare d'avoir démissionné trois fois du gouvernement –autant dire qu'il faut réfléchir avant de l'y faire entrer.

Toutes ces personnalités pourraient occuper un poste ministériel, mais il se trouve qu'aucune d'entre elles n'est vraiment représentative de la «concorde» ou de l'«union nationale».

NKM ne paie plus depuis belle lurette ses cotisations au parti Les Républicains, dont une bonne partie des membres la déteste cordialement.

Le Foll, dont l'ADN hollandais a pris un sérieux coup, est un électron tellement libre au sein du PS qu'on a un peu de mal à le voir représenter ses camarades sociaux-démocrates.

Quant à Valls, ce n'est plus de la détestation qu'il suscite chez beaucoup de militant·es socialistes mais un véritable rejet, voire une haine tenace. Faut-il préciser que Le Foll et Valls ont déjà fait savoir, chacun à leur manière, qu'une telle hypothèse ministérielle n'entrait pas dans leur plan de carrière immédiat.



Toutes ces hypothèses, pour attrayantes et chatoyantes qu'elles soient sur le plan médiatique, n'entrent pas dans le cadre d'une refondation politique à proprement parler.

Elles peuvent tout à fait satisfaire des ambitions individuelles parfaitement légitimes, mais sûrement pas faire bouger les lignes politiques comme la composition du gouvernement post-élection présidentielle de 2017 y était parvenue.

Il ne faut, en effet, pas s'y tromper: la victoire inattendue de Macron a provoqué un véritable séisme sur l'échiquier politique, dont les répliques successives se font encore sentir à droite et à gauche, trois ans après sa survenance.

Ce phénomène politique, dont quelques prévisionnistes avaient annoncé la disparition rapide –et continuent d'ailleurs à le faire–, s'est installé dans l'électorat mitoyen de l'axe central que représente le macronisme.

Il suffit pour le constater, à défaut de s'en convaincre, d'examiner les sondages qui, imperturbablement, donnent les mêmes indications depuis des mois et des mois.

Hors La France insoumise (gauche de la gauche) et le Rassemblement national (extrême droite), un tiers à la moitié des sympathisant·es de droite (Les Républicains) et de gauche (Parti socialiste), selon les enquêtes d'opinion et les items, ne sont pas dans une opposition frontale à l'exécutif. La vérité des chiffres, c'est que le socle du chef de l'État reste assez stable.

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Que penser, au vu de ces constatations, des autres hypothèses émises dans les médias, qui citent pêle-mêle –c'est de bonne guerre, si l'on peut dire– des «conseillers», des «amis», des «proches», des «visiteurs du soir» ou les «entourages», soit de Macron, soit d'un·e ministre dont on a rarement la chance de connaître l'identité?

Le phénomène n'est pas nouveau, et on est tenté de dire qu'il est normal, puisque l'ensemble des professionnel·les de l'information vont à la pêche auprès de leurs contacts ou de leurs sources.

En même temps, comme dirait l'autre, les citoyen·nes sont en droit d'attendre un minimum de recul et d'analyse de la part de ces mêmes professionnel·les, afin de décrypter et de contextualiser.

Ces autres hypothèses qu'on lit ou qu'on entend, ici ou là, pour le «jour d'après» sont donc la dissolution de l'Assemblée nationale voire, plus exotique encore, une élection présidentielle anticipée provoquée par le locataire de l'Élysée lui-même. Excusez du peu!

Notons d'abord qu'il est extrêmement rare qu'on tienne ces bons tuyaux de la bouche du cheval lui-même. Et dans les deux cas mentionnés ci-dessus, le cheval, c'est le président de la République.

Les infos en question passent par les fameux filtres des «conseillers», des «amis», etc., quand elles ne répercutent pas tout bonnement les suggestions, les désirs ou les fantasmes des dits intermédiaires.

Il en va ainsi du «remaniement gouvernemental profond» qui est annoncé. Du reste, à force de l'annoncer avec la régularité d'un métronome, les météorologistes patenté·es finissent par avoir raison un jour ou l'autre –d'où les «comme nous l'annoncions», les «c'était prévisible» et les «on l'avait bien dit».

Les journalistes prédisant le changement de Premier ministre car le bruit courait qu'il y avait du tirage entre l'Élysée et Matignon devraient prêter plus d'attention à la répartition des rôles entre Macron et le chef du gouvernement.

Non seulement Édouard Philippe s'occupe de l'intendance, et on pense ce qu'on veut de la politique qu'il met en œuvre mais l'homme s'en tire plutôt avec brio, mais il est un paratonnerre pour le président de la République –et il en est ainsi depuis mai 2017.



À l'évidence, les deux hommes ont tout intérêt à fonctionner ensemble le plus longtemps possible. Pendant tout le quinquennat, peut-être. L'annonce de son départ imminent est d'abord le fait de celles et ceux qui le souhaitent, à droite chez LR ou à La République en marche elle-même.

Quant à une dissolution de l'Assemblée, arme atomique du chef de l'État, l'intérêt en paraît plus que limité, à moins de vouloir ajouter une déstabilisation supplémentaire à la crise sanitaire en cours.

Lancer une campagne législative serait une décision qui non seulement ne se justifierait pas en l'absence de désaccord politique majeur au sein de la représentation nationale, ou même de la majorité parlementaire, mais elle aurait en outre de grandes chances d'être incomprise par l'opinion.

Toutes choses égales par ailleurs, la dissolution dite «de confort» décidée par Chirac en 1997 a de quoi faire réfléchir ses successeurs.

Il en irait de même, de façon décuplée, pour la démission du président de la République en vue de provoquer une présidentielle anticipée, à laquelle participerait le démissionnaire dans l'espoir de se ressourcer. Une telle opération courrait tous les risques d'être perçue par l'électorat comme un geste narcissique dévastateur.

À LIRE AUSSI Macron puise-t-il dans les années 1980 pour se sortir de la crise du Covid-19?

Si le quinquennat traverse une épreuve majeure et inattendue, celle-ci n'est pas le produit d'une crise politique traditionnelle. Elle nécessite, selon le mot de Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, une «réinitialisation», mais celle-ci doit certainement se faire avec des outils nouveaux qu'il faudra inventer.

L'union nationale n'est probablement pas la bonne méthode, tant elle risquerait, en laissant de côté les extrêmes, de les présenter en majesté comme les seules oppositions possibles à l'axe central macronien, flanqué d'une aile droite et d'une aile gauche.

Macron a probablement devant lui l'exercice le plus compliqué de son quinquennat, qui entre dans sa dernière partie: faire en sorte que les oppositions politiques restent les oppositions politiques tout en inventant un système inclusif qui, sur quelques dossiers impliquant l'avenir à court terme de la nation, intègre ces oppositions dans la réflexion de l'exécutif.


Le pari est audacieux pour le couple à la barre depuis trois ans. Il ne l'est pas moins pour lesdites oppositions qui, elles aussi, marchent sur une ligne de crête. On est loin de la tambouille d'un remaniement, d'une dissolution ou d'une démission présidentielle!

lundi, avril 20, 2020

https://www.lafrenchradio.pt/podcasts/le-coronavirus-en-france-quand-les-medias-etrangers-font-le-bilan/

Pour les Français et les francophones expatriés à l’étranger, les francais.press sur les antennes de Lisbonne, du Benelux et de Hong-Kong/Macao de la French Radio, avec Anthony Verpillon, vous parle aujourd’hui dans Expat News, de la vision que les médias étrangers ont de la France, quant à sa gestion du Coronavirus.
Alors que les plaintes contre le Gouvernement se multiplient dans notre pays, les médias étrangers nous citent en exemple dans la gestion de la crise sanitaire. À commencer par le New-York Times, vantant la capacité du système de santé français, jugé comme « l’un des meilleurs du monde », dès le 26 mars. Les Italiens aussi sont impressionné par la réactivité française, rapport à l’augmentation du nombre de places en réanimation, de la mutation de services entiers, et le travail de concert de l’ensemble du corps médical. Car La Repubblica notait que « la France et l’Italie avaient à peu près le même nombre de lit de réanimation (environ 5 000) », mais que la France avait su les multiplier. La capacité à avoir 1 patient par chambre est également salué de l’autre côté des Alpes, pour enrayer le nombre de contaminations, à l’intérieur même des hôpitaux.
Le monde a également applaudit la capacité de transfert des patients mis au point en France. L’occasion de saluer la solidarité entre hôpitaux européens, en Allemagne. Car bon nombre de patients alsaciens ont été pris en charge outre-Rhin, selon Die Welt.
Un consensus jusque dans sa très décriée « centralisation », qui a permis d’assurer une meilleure organisation de soins, pour La Repubblica. Une compétence qui relève des régions en Italie et en Espagne, notamment.
Enfin, la presse étrangère s’est tout de même interrogée sur le manque de moyens auquel font face les professionnels de santé. Les mouvements de grogne, en vigueur dans les hôpitaux avant la crise, sont repris dans les colonnes des journaux étrangers. Le quotidien suisse Le Temps, voyant dans le coronavirus, « le révélateur le plus flagrant qui soit du mal-être médical français ». Et le manque de masque, son symbole, pratiquement partout dans le monde…

James Blunt - The Greatest [Official Video]

vendredi, avril 17, 2020

https://www.prescrire.org/fr/203/1845/58635/0/PositionDetails.aspxDans l'actualité Le service "Dans l'actualité" de l'Application Prescrire aide les abonnés à se reporter à des textes Prescrire en lien avec certains faits d'actualité, pour partager avec les patients une information utile et fiable sur le sujet.


Covid-19 et hydroxychloroquine (Plaquénil°) : de nouvelles données, sans signal d'une efficacité

 Dans l'actualité  Les résultats d'un nouvel essai comparatif randomisé, non aveugle, hydroxychloroquine à fortes doses versus soins standard chez 150 patients hospitalisés pour covid-19 ont été publiés. La seule différence notable entre les groupes a été la grande fréquence des effets indésirables avec l'hydroxychloroquine. Les résultats d'autres études non randomisées, de faible niveau de preuves, n'ont pas été en faveur d'une efficacité clinique de l'hydroxychloroquine.

L'effet antiviral in vitro de l'hydroxychloroquine (Plaquénil°) contre le coronavirus Sars-CoV-2 a conduit à émettre l'hypothèse de son éventuelle efficacité clinique chez les patients atteints de covid-19 (> ICI). Fin mars 2020, deux essais comparatifs de l'hydroxychloroquine ont eu des résultats non concluants (> ICI et > ICI). D'autres essais comparatifs randomisés sont en cours. Le 14 avril 2020, des résultats d'un autre essai comparatif randomisé ont été rendus publics.
Cet essai a comparé l'hydroxychloroquine versus soins standard chez 150 patients hospitalisés à Shanghaï en raison d'un covid-19 ((voir > ici) . Le traitement était attribué par tirage au sort, mais sans procédure d'aveugle. Les patients étaient âgés en moyenne de 46 ans, 55 % étaient des hommes. Seulement 1 % des patients étaient dans un état jugé grave. L'hydroxychloroquine a été utilisée à une posologie particulièrement élevée : 1 200 mg par jour durant 3 jours, puis 800 mg par jour sur une durée allant jusqu'à 2 à 3 semaines. La moitié des patients ont été suivis au moins 20 jours environ  (maximum 33 jours). Le seul patient dont l'état de santé s'est aggravé faisait partie du groupe hydroxychloroquine. Il n'a pas été démontré d'effet antiviral de l'hydroxychloroquine chez ces patients. Globalement, des événements indésirables ont été notés par environ 30 % des patients du groupe hydroxychloroquine versus 9 % des patients du groupe témoin, soit une différence statistiquement significative.
D'autres études non randomisées ont comparé des séries de patients atteints de covid-19 selon qu'ils avaient reçu ou non un traitement par hydroxychloroquine peu après leur entrée à l'hôpital. L'absence de tirage au sort pour décider du traitement rend leurs résultats peu probants, l'état clinique des patients ayant pu influer sur le choix du traitement. Aucune de ces études n'a été en faveur d'une efficacité clinique de l'hydroxychloroquine. Notamment, une étude menée dans quatre hôpitaux d'Île-de-France a comparé l'évolution de 181 patients atteints de covid-19 avec atteinte pulmonaire justifiant une oxygénothérapie : 84 avaient commencé à recevoir de l'hydroxychloroquine (600 mg par jour) dans  les 48 premières heures de leur hospitalisation, et 97 n'en avaient pas reçu durant cette période (groupe témoin) (voir > ici). La moitié des patients étaient âgés d'au moins 60 ans. 71 % étaient des hommes. Lors de leur hospitalisation, les patients avaient des rythmes respiratoires et des saturations sanguines en oxygène similaires. Un antécédent de maladie respiratoire chronique ou de maladie cardiovasculaire était plus fréquent dans le groupe témoin. Une atteinte de plus de 50 % des poumons au scanner thoracique était plus fréquente dans le groupe hydroxychloroquine. Il n'y a pas eu de différence statistiquement significative ni de la mortalité (environ 4 % des patients) ni de la fréquence d'un critère regroupant "transfert en réanimation ou mort" (20 % des patients). L'électrocardiogramme était systématique à l'admission puis après 3 à 5 jours. Un allongement de l'intervalle QT est apparu au point de justifier l'arrêt de l’hydroxychloroquine chez 9,5 % des patients.
D'autres données ont porté surtout sur les dangers de l'association de l'hydroxychloroquine avec l'azithromycine (Zithromax° ou autre) (> ICI).
Au 15 avril 2020, on ne connaît pas encore de traitement qui réduit le risque d'évolution vers un covid-19 grave. Exposer les patients à l'hydroxychloroquine et à l'azithromycine augmente le risque d'effets indésirables cardiaques graves.
©Prescrire 16 avril  2020
Voir aussi :
  • "Covid-19 et hydroxychloroquine : pas encore de résultats probants" (10 avril 2020) > ICI
  • "Covid-19 et hydroxychloroquine : incertitudes et questions qui se posent" (2 avril 2020) > ICI
  • "Covid-19 et hydroxychloroquine : prudence" (30 mars 2020) > ICI
  • "Covid-19 : porter attention aux patients prenant un médicament exposant à une immunodépression" (26 mars 2020) > ICI
  • "Covid-19 et essais de médicaments : que faire des premiers résultats d'évaluation ?" (23 mars 2020) > ICI
  • "Protéger les patients à risque de complications de covid-19 en situations de soin" (19 mars 2020) > ICI
  • "Épidémie d'infections respiratoires à coronavirus (covid-19) : quelques sources d'information" (27 février 2020) > ICI
  • "Grippe, coronavirus : principes de prévention des infections respiratoires" (4 février 2020) > IC
    I

jeudi, avril 16, 2020

https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/pascal-bruckner-le-peuple-quel-peuple-09-01-2019-2284614_1913.php

Pascal Bruckner - Le peuple, quel peuple ?

Le philosophe est sans concession vis-à-vis des Gilets jaunes et de leurs soutiens médiatiques, qui refusent de voir la dérive tyrannique du mouvement.

 
Modifié le  - Publié le  | Le Point
Pascal Bruckner - Le peuple, quel peuple ?
http://www.la-philosophie.fr/2019/01/neo-cons/pascal-bruckner.html

Publié par Samy

Il n'y a pas à mettre de catégorie sur ces salmigondis, juste cela parle de soi-même. Pourquoi q'aiileurs ne pas inventer le mot salgimondis (de monde-sauge ?)...
« Mon regard est pessimiste, la violence injustifiable des gilets jaunes est semblable à celle que nous connaissons dans les banlieues depuis 15 ans, et en y réagissant, le président Emmanuel Macron s'est montré en retard, dépassé par les événements. Je suis très inquiet pour la France et l’Europe ». Pascal Bruckner, romancier et essayiste âgé de 70 ans, alterne depuis des années des œuvres littéraires avec l'observation du présent. Par exemple, au début des années quatre-vingt, « Lunes de fiel », portée au cinéma par Roman Polanski, et « Le sanglot de l'homme blanc » presque contemporain avec lequel il dénonçait l'éternel sentiment de culpabilité de l'Occident. Ou, plus récemment, le roman « Un an et un jour », se passant dans un hôtel du nord des États-Unis, et un essai intéressant sur « l'islamophobie » en tant que racisme imaginaire. Bruckner ne néglige ni les gilets jaunes, ni Macron, ni les 2019 auxquels on peut s'attendre en Europe.
Elle compare les révoltes des gilets jaunes à celles des banlieues, mais les premières sont principalement blanches, alors que les fils d'immigrés arabes et africains sont nés dans les banlieues.
« La gauche considère que les nouveaux Français sont les enfants des immigrés de banlieue et du bobo urbain (le bohémien bourgeois identifié par le rédacteur en chef du New York Times, David Brooks). Et donc la droite au moins au début a vu de vrais gilets jaunes la vraie France: les Blancs âgés de 30 à 50 ans qui vivent loin des grandes villes et qui seraient alors détenteurs de la vérité des Français. En réalité, ces deux versions de la France sont très similaires ».
Unis par la violence?
« C'est la colle. Il brûle, se brise, menace de mort. Ce qui a été attribué aux jeunes des banlieues ou à l’islam radical, c’est en fait maintenant tous ces petits groupes. Nous voyons l'union d'une certaine gauche radicale, des zadistes (militants anti-mondialisation, ndlr ), des trotskistes, des fascistes, des islamistes, qui se sont tous rassemblés autour d'un bouc émissaire, qui est la haine des juifs et de l'argent » . [le judaïsme n'existe que sous la forme d'une névrose
L'antisémitisme dans les manifestations semble être banalisé.
« Ce qui unit l'extrême droite, l'extrême gauche et l'islam radical, c'est la haine des Juifs. En fait, ils appellent Macron" prostituée des Juifs ", une honte. C'est l'ancien antisémitisme lié à l'anticapitalisme ».
La dénonciation des inégalités devient-elle une envie sociale?
« C’est la structure profonde de la France, la haine de l’argent des autres. Sur ce sujet, j'ai écrit le livre "La sagesse de l'argent" (Grasset, 2016), la jalousie et l'envie sont les grandes maladies de la France ». [l'envie est une passion très chrétienne mias le terme ayant plusieurs sens c'est aussi selon certains un ressort démocratique en tant qu'affect, l'amitié repose sur l'envie d'avoir des amis, à décharge la jalousie est bien le ressort profond de l'égalité, mais Bruckner qui pratique l'amalgame l’accole à l'envie]
Si nous élargissons notre regard de la France vers le reste de l'Europe, y compris l'Italie, l'esprit du temps est dominé par l'envie alternant avec le dédain de la richesse mais aussi des compétences.
« C’est un risque pour la démocratie, qui est fondée sur l’égalité de tous les hommes: dès qu’une personne se distingue par ses connaissances ou par ses compétences, il veut les ramener à la base commune. Dans les vestes jaunes comme dans les Cinq étoiles en Italie, je vois un côté "Khmer Rouge", tous les intellectuels doivent être punis. C'est le triomphe de l'incompétent ».
Il y a un an et demi, l'élection d'Emmanuel Macron avait suscité de grands espoirs. Comment jugez-vous cela à l'épreuve des faits?
« Macron manque complètement d'expérience, c'est un technocrate qui croyait diriger la France comme une entreprise, mais ça ne marche pas. Ils l'appellent le méprisant de la République au lieu du président (« celui qui méprise » au lieu de « celui qui préside », ndlr ), et ce n'est pas totalement faux. Il n’a jamais été un vrai politicien, contrairement à Chirac, Sarkozy et même Hollande. Alors maintenant, il est dans une situation terrible. »
Lors du discours de la Sorbonne en septembre 2017, Macron a été désigné pour être le protagoniste du renouveau de l'Union européenne.
« Je pense que Macron est brûlé dans ce rôle depuis longtemps. Il y a un an, nous étions fiers et maintenant nous sommes angoissés ».
Comment avez-vous abordé Macron avant ces difficultés?
« J'avais écrit un article commentant son narcissisme, mais j'ai quand même voté pour lui. »
Au printemps 2019, il y aura les élections européennes. Qu'attendez-vous?
« Le risque est que les populistes les gagnent. L’Europe peut devenir l’union de tous les anti-européens, ce qui est néanmoins un beau paradoxe. Mais nous devons réagir aux troubles liés à l'immigration, à l'islam, à la mondialisation. Refuser de reconnaître ces besoins, c'est ne pas comprendre ce qui se passe aujourd'hui ».
Quel débouché envisagez-vous pour le mouvement des gilets jaunes?
« La seule issue serait que les gilets jaunes forment un parti politique pour calmer les gens jusqu'au prochain soulèvement. » [suprême sottise]
Les raisons du malaise sont liées aux conditions économiques ou y at-il autre chose?
« Il existe une violence verbale à l'image de ce qui fait rage dans les médias sociaux, et le mécanisme psychologique est similaire. Toute insatisfaction est imputable à l'État. Tout, du réchauffement climatique à une promotion non reçue au travail, est la faute du gouvernement. Une attitude très enfantine. C'est la phrase de Nietzsche: Je souffre, alors ce doit être la faute de quelqu'un. Et cette personne est identifiée dans Macron. »
La question du terrorisme islamique semblait un peu mise de côté, elle est revenue au premier plan avec l'attaque de Strasbourg. Est-il destiné à rester un protagoniste également en 2019?
« Je crains fort parce que l'année prochaine, de nombreux djihadistes auront purgé leur peine et seront libérés de prison. De plus, si les Turcs attaquent les Kurdes en Syrie, ils ouvriront les prisons et libèreront des djihadistes prêts à rejoindre l'Europe. Des centaines de meurtriers arriveront en Italie, en France, en Allemagne et en Angleterre. Le problème de l'islam radical ne fait que commencer ».

lundi, avril 13, 2020

OUTILS DE DESTRUCTION MASSIVE de la société Française. Le tandem médias-journalistes hostile depuis un demi siècle à tous les gouvernements, il ne doit pas adhérer à notre système républicain, ni notre démocratie, mais à une forme de contre pouvoir bâti sur le dénigrement, la mauvaise foi et son pouvoir de fabriquer une info à la gloire de sa personnalité quitte à détruire un pays et toutes les belles et bonnes personnalités qui le peuplent.
En pleine crise sanitaire, nous avons eu droit au confinement qui était une manœuvre politique, à nos frontières fermées trop tard, aux masques qui auraient empêché tous les morts, à l'hydroxychloroquine qui sauve parce que ce n'est pas démontré, mais que l'on veut pas la donner en traitement, la pseudo incohérence restez chez vous- allez travailler, la mauvaise gestion de la crise face à l'imprévisible,... même un gamin de 8 ans peut comprendre le manque de sérieux de ces lamentations, mais pas le tandem qui trouve l'opportunité de justifier son existence .
Notre mentalité de Français nous pousse à croire que nous sommes les plus forts du monde et pourtant nous pensons toujours que les autres pays font mieux. Comment faisons nous pour vivre avec ce paradoxe, peut être le manque d'infos fiables sur ce qui se passe réellement en dehors de nos frontières et la croyance maladive dans l'objectivité médias-journalistes !
Le populisme sponsorisé, mis en valeur au détriment de l'action gouvernementale pour des raisons d'objectivité et de pluralités des expressions démocratiques enfonce le clou par ses propos et critiques féroces qui ne sont jamais analysés, contestés par les médias-journalistes, ce qui donne un effet de vérité à ce qui n'est au départ que de la démagogie, de l'enfantillage !
Nous vivons dans la tyrannie d'une machination intellectuelle, le confinement de notre liberté de penser par la déformation des infos, l'encouragement permanent à ne pas utiliser notre raisonnement mais l'indignation, les sentiments, les émotions comme juges suprêmes, nous sommes pris dans le tourbillon médiatico-journalistique qui nous éloigne de plus en plus de la réalité, du bon sens, de la sagesse, de la vraie vie.
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ALLONS NOUS FINANCER LONGTEMPS des médias qui se moquent de nous qui trichent, déforment la réalité, transforment notre quotidien en psychodrame et détruisent chaque jour notre cohésion nationale, notre avenir, notre FRANCE.
Ils vivent avec la redevance, nos abonnements et les recettes publicitaires que nous leur permettons de réaliser grâce à notre présence.
Nous les faisons vivre, ils nous assignent à résidence dans un cloaque Goulachien arrosé en permanence de propagande digne des plus grandes tyrannies de l'histoire de l'humanité !
Nous nous laissons faire; sans nous ils ne sont rien, il suffirait que nous fassions LA GREVE DE NOS PRELEVEMENTS pour les éliminer une fois pour toute !

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Le covid-19 nous empêche t-il de nous détruire par nous même et protège t-il notre civilisation en lui donnant un nouveau souffle ?
La question peut paraître indécente mais pas aussi stupide que cela; est-il humaniste pour exiger de nous des attitudes nouvelles des comportements différents, un autre regard sur la vie, des buts moins humains ou inhumains mais beaucoup plus universels.
Nous étions incapables de changer notre mode de vie à cause de blocages impossibles à surmonter, un simple virus survient et il nous trace la direction.
Un virus a tellement à nous apprendre!

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ns eux; pas sous la forme que nous connaissons, en mieux en pire ?
Peut être ne le savent-ils pas eux-mêmes.
Existent-ils dans l'univers ou sont-ils un pur produit conceptuel de la conscience humaine ?
Comment dans dans un univers infini un tel instrument a pu naître, se dresser, s'opposer à l'illimité, le quantifier, le matérialiser, l'assujettir à un simple produit de consommation.
Transgressif, philosophe, sage, le nombre a-t-il tout compris, est-il le maître de l'univers ou un simple outil introspectif de l'univers ?
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dimanche, avril 12, 2020

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/le-difficile-comptage-des-morts-du-coronavirus_143410

Le difficile comptage des morts du coronavirus


Des cerceuils dans un entrepôt du plus important fabricant français, OGF, à Jussey (est), le 8 avril 2020
AFP - SEBASTIEN BOZON

Le comptage quotidien des victimes du Covid-19, dont le nombre officiel a dépassé les 100.000 morts, est un exercice délicat, le recueil des données en temps réel n'étant que parcellaire et les méthodes variables selon les pays.
Lieu du décès, façon d'identifier les causes de la mort, délais différents de remontée des informations: plusieurs éléments peuvent avoir de l'impact sur ces décomptes, forcément sous-évalués mais essentiels pour surveiller l'évolution de la pandémie.
Il s'agit d'un vrai "défi statistique", souligne ainsi l'institut français des études démographiques, l'Ined.
- Hôpitaux et maisons de retraite -
Si l'Espagne et la Corée du Sud comptabilisent tous les décès de personnes testées positives au Covid-19, que ce soit à l'hôpital ou en-dehors, ce n'est pas le cas de tous les pays. Les chiffres iraniens, par exemple, ne semblent inclure que des décès à l'hôpital.
Jusqu'à récemment, les décès en maison de retraite ne figuraient pas non plus dans les chiffres officiels français et britanniques. Ils sont pourtant loin d'être marginaux, puisqu'ils représentent aujourd'hui plus du tiers du bilan en France.
Aux Etats-Unis, les décès pris en compte varient d'un Etat à l'autre: l'Etat de New York inclut les maisons de retraite, la Californie non.
Même en Italie, qui affiche officiellement le bilan le plus lourd dans le monde (plus de 18.000 morts), les décès en maison de retraite ne sont pas tous recensés. Si un gros foyer épidémique est détecté dans un établissement, des tests sont réalisés et les décès comptabilisés, mais si un établissement est moins touché, il est vraisemblable que ce ne sera pas le cas, explique la Protection civile.
- Covid-19 ou une autre maladie ? -
Si certains pays, comme la Corée du Sud, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, incluent dans leurs chiffres toutes les personnes ayant été testées positives au coronavirus, même celles décédées des complications d'une maladie préexistante, d'autres pays sont plus sélectifs.
En Iran, sont exclus des bilans les patients testés positifs mais décédant d'une autre "maladie respiratoire grave".
Aux Etats-Unis se multiplient des témoignages de personnes dont les proches sont morts, officiellement de pneumonie, avant que les tests ne soient disponibles ou à un moment où ils étaient difficiles à obtenir.
- Manque de tests et délais -
Pendant une épidémie, "la remontée et le traitement des informations, même accélérés, se font avec quelques jours de décalage et ne couvrent pas tous les décès. Il faut plusieurs semaines ou plusieurs mois pour pouvoir décompter précisément tous les morts", estiment Gilles Pison et France Meslé, démographes à l'Ined, sur le site The Conversation.
L'Ehpad de Mougins, le 4 avril 2020 dans les Alpes-Maritimes (AFP - YANN COATSALIOU)
L'Ehpad de Mougins, le 4 avril 2020 dans les Alpes-Maritimes (AFP - YANN COATSALIOU)
Aux Etats-Unis, même en l'absence de test, les certificats de décès doivent mentionner si le Covid-19 est la cause "probable" de la mort, mais ces certificats mettent du temps à remonter et ne peuvent être pris en compte pour les bilans en temps réel.
En Espagne, les registres d'état-civil et le nombre d'enterrements font apparaître une surmortalité bien supérieure à celle qui devrait découler du bilan officiel du Covid-19.
Par manque de tests, l'Espagne réalise très peu de dépistages post-mortem. Ainsi, si une personne n'a pas été dépistée avant de mourir, elle n'est pas comptabilisée par les autorités sanitaires. Les données judiciaires, moins restrictives, laissent entrevoir un bilan bien supérieur: par exemple, le tribunal supérieur de Castille-La Manche a enregistré en mars 1.921 actes de décès "dont la cause est due au Covid ou à une suspicion de Covid", soit près de trois fois plus que les 708 morts (positifs au Covid-19) recensés au 31 mars par les autorités sanitaires.
Autre illustration: à Bergame, en Lombardie, ont été recensés, au cours de la première quinzaine de mars, 108 morts de plus (+193%) qu'un an plus tôt... mais seulement 31 décès liés au Covid-19.
- Chine et Iran accusées de mentir -
Parfois, la sincérité même des chiffres publiés est remise en cause.
En Iran, les bilans officiels ont été contestés, notamment au début de l'épidémie, par des responsables provinciaux et des parlementaires. Même l'agence officielle Irna a parfois diffusé des chiffres plus élevés que ceux des autorités, bilans ensuite démentis par le gouvernement. A l'extérieur du pays, Washington, notamment, a reproché à Téhéran de maquiller ses chiffres.
Concernant la Chine, berceau de l'épidémie, un rapport confidentiel des renseignements américains, cité par l'agence Bloomberg, a accusé Pékin d'avoir intentionnellement sous-évalué son bilan. Ses chiffres ont également été mis en doute par plusieurs responsables iraniens, mais le porte-parole du ministère de la Santé a été contraint à corriger ses propos après avoir qualifié le bilan chinois de "plaisanterie de mauvais goût".
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