mercredi, mars 25, 2020

dimanche, mars 15, 2020

Coronavirus COVID-19 : Guide des précautions sanitaires à respecter dans le cadre de la livraison de repas à domicile

https://www.economie.gouv.fr/coronavirus-guide-des-precautions-sanitaires-livraison-repas#


La livraison de repas à domicile reste autorisée pourvu qu’elle se fasse sans contact, afin d’assurer une protection maximale des personnes qui préparent les repas, des livreurs et des clients.
La livraison sans contact se déroule dans les conditions suivantes :
  • Une zone de récupération des repas doit être aménagée par le restaurant, distincte de la cuisine, afin d’assurer la récupération du repas sans contact entre la ou les personnes chargées de la préparation du repas et la personne chargée de la livraison ;
  • Le livreur dépose son sac ouvert et le personnel du restaurant place le repas directement dans le sac ;
  • Lors de la livraison du repas, le livreur prévient le client de son arrivée (en frappant ou en sonnant) ;
  • Le livreur part immédiatement ou s’écarte d’une distance de minimum 2 mètres de la porte, avant ouverture de la porte par le client. L’objectif est de ne pas se croiser.

Consignes complémentaires à destination des plateformes de mise en relation (le cas échéant)

Les gestes barrières doivent être rappelés expressément aux restaurateurs, aux livreurs et aux clients : se laver très régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter, saluer sans se serrer la main et sans embrassades.

Consignes à destination des restaurateurs et préparateurs de repas

  • Les gestes barrières (se laver très régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter, saluer sans se serrer la main et sans embrassades) doivent être appliqués en permanence, par l’ensemble du personnel ;
  • Toute personne symptomatique (fièvre ou sensation de fièvre, toux, difficultés respiratoires) ne doit pas se rendre sur son lieu de travail ;
  • Les sacs contenant les repas doivent être correctement fermés ;
  • Une attention particulière doit être portée au nettoyage et à la désinfection de toutes les surfaces et ustensiles en contact avec la nourriture.
     

Consignes à destination des livreurs 

  • Les gestes barrières (se laver très régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter, saluer sans se serrer la main et sans embrassades) doivent être appliqués en permanence ;
  • Toute personne symptomatique (fièvre ou sensation de fièvre, toux, difficultés respiratoires) ne doit pas se rendre sur son lieu de travail ;
  • Lors de l’attente devant un restaurant, les livreurs s’assurent du respect de la distance de sécurité d’1 mètre entre eux ;
  • Le livreur prévient le client de l’arrivée du livreur et part immédiatement ou s’écarte d’une distance de minimum 2 mètres de la porte après le dépôt du repas ;
  • Le matériel de livraison doit être régulièrement nettoyé, particulièrement les zones en contact avec les mains, à l’aide de lingettes désinfectantes ou d’un chiffon et de produit d’entretien correspondant à la norme NF ou EN 14476 (inscrite sur l’étiquette).
     

Arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041722917&categorieLien=id

JORF n°0064 du 15 mars 2020
texte n° 1Arrêté du 14 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19
NOR: SSAZ2007749A

ELI: https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2020/3/14/SSAZ2007749A/jo/texte

Le ministre des solidarités et de la santé,
Vu la directive (UE) 2015/1535 du Parlement européen et du Conseil du 9 septembre 2015 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l'information, et notamment la notification n° 2020/128/F ;
Vu le code de l'action sociale et des familles, notamment ses articles L. 214-1, L. 

227-4 et L. 424-1 ;
Vu le code de l'éducation, notamment ses livres IV et VII ;
Vu le code de la santé publique, notamment ses articles L. 3131-1 et L. 5125-8 ;
Vu le code de la sécurité sociale, notamment ses articles L. 161-33 et L. 162-17 ;
Vu le décret n° 2020-247 du 13 mars 2020 relatif aux réquisitions nécessaires dans le cadre de la lutte contre le virus covid-19 ;

Vu l'arrêté du 25 juin 1980 modifié portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP)
Vu l'arrêté du 5 février 2008 pris pour l'application de l'article L. 5125-23-1 du code de la santé publique

Considérant que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, le 30 janvier 2020, que l'émergence d'un nouveau coronavirus (covid-19) constitue une urgence de santé publique de portée internationale ;
Considérant le caractère pathogène et contagieux du virus covid-19 ;

Considérant que le respect des règles de distance dans les rapports interpersonnels est l'une des mesures les plus efficaces pour limiter la propagation du virus ; qu'afin de favoriser leur observation, il y a lieu de fermer les lieux accueillant du public non indispensables à la vie de la Nation tels que les cinémas, bars ou discothèques ; qu'il en va de même des commerces à l'exception de ceux présentant un caractère indispensable comme les commerces alimentaires, pharmacies, banques, stations-services ou de distribution de la presse ; que compte tenu de leur contribution à la vie de la Nation, les services publics resteront ouverts y compris ceux assurant les services de transport ;

Considérant que les rassemblements de plus de 100 personnes favorisent la transmission rapide du virus, même dans des espaces non clos ; qu'il y a lieu, en conséquence, d'interdire tous ces rassemblements dès lors qu'ils ne sont pas indispensables à la continuité de la vie de la Nation ; qu'un recensement des catégories de rassemblements concernés est opéré par les différents ministères afin d'en établir une typologie indicative ; que les rassemblements maintenus dans chaque département à ce titre seront fixés par les préfets, sans préjudice de la possibilité qu'ils conserveront d'interdire les réunions, activités ou rassemblements, y compris de moins de 100 personnes, lorsque les circonstances locales l'exigeront ;

Considérant que, compte tenu de la situation sanitaire propre au caractère insulaire de ces territoires et de la difficulté majeure à laquelle leur système sanitaire serait confronté en cas de propagation brutale du virus par des personnes provenant de navires transportant de nombreux passagers, il y a lieu d'interdire aux navires de croisière et aux navires à passagers transportant plus de 100 passagers de faire escale en Corse, et de faire escale ou de mouiller dans les eaux intérieures et les eaux territoriales des départements et régions d'outre-mer, ainsi que de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, et Wallis-et-Futuna, sauf dérogation accordée par le représentant de l'Etat compétent pour ces mêmes collectivités ;

Considérant que les jeunes porteurs du virus ne présentent pas toujours les symptômes de la maladie alors même qu'ils l'ont contractée ; que, d'une part, les enfants sont moins à même de respecter les consignes et gestes barrières indispensables au ralentissement de la propagation du virus ; que, d'autre part, les jeunes adultes fréquentant les établissements d'enseignement supérieur sont exposés à une large diffusion du virus, compte tenu du temps de présence dans les établissements et l'impossibilité de garantir le respect des distances nécessaires ; qu'il y a lieu en conséquence de suspendre l'accueil dans les établissements concernés ; que toutefois, afin d'assurer la disponibilité des personnels nécessaires à la gestion de la crise sanitaire, il y a lieu de maintenir un accueil des enfants de moins de 16 ans ;

Considérant que la forte mobilisation et le risque d'indisponibilité des médecins dans la gestion de la crise pourrait causer des interruptions de traitement chronique préjudiciables à la santé des patients ; qu'il y a lieu de prévenir ce risque en permettant aux pharmacies d'officine de dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue et lorsque la durée de validité d'une ordonnance renouvelable est expirée, un nombre de boîtes par ligne d'ordonnance garantissant la poursuite du traitement jusqu'au 31 mai 2020 ;
Considérant qu'il est nécessaire d'organiser la distribution de masques de protection aux professionnels de santé pouvant être en contact avec un cas possible ou confirmé de Covid-19 ; que l'Etat ayant constitué un stock de masques, il y a lieu d'organiser un réseau de distribution par les pharmacies d'officine dans le respect des priorités définies au niveau national pour faire face à la crise sanitaire,

Arrête :

Chapitre 1er : Mesures concernant les établissements recevant du public

Article 1
Afin de ralentir la propagation du virus covid-19, les établissements relevant des catégories mentionnées à l'article GN1 de l'arrêté du 25 juin 1980 susvisé figurant ci-après ne peuvent plus accueillir du public jusqu'au 15 avril 2020 :
- au titre de la catégorie L : Salles d'auditions, de conférences, de réunions, de 

spectacles ou à usage multiple ;
- au titre de la catégorie M : Centres commerciaux ;
- au titre de la catégorie N : Restaurants et débits de boissons ;
- au titre de la catégorie P : Salles de danse et salles de jeux ;
- au titre de la catégorie S : Bibliothèques, centres de documentation ;
- au titre de la catégorie T : Salles d'expositions ;
- au titre de la catégorie X : Etablissements sportifs couverts ;
- au titre de la catégorie Y : Musées.

l'application du présent article, les restaurants et bars d'hôtels, à l'exception du « room service », sont regardés comme relevant de la catégorie N : Restaurants et débits de boissons. L'ensemble des établissements de cette catégorie sont en outre autorisés à maintenir leurs activités de vente à emporter et de livraison.

Les dispositions du présent article sont applicables sur le territoire de la République.

Chapitre 2 : Mesures concernant les rassemblements, réunions, activités et navires transportant des voyageurs

Article 2 En savoir plus sur cet article...
Afin de ralentir la propagation du virus covid-19, tout rassemblement, réunion ou activité mettant en présence de manière simultanée plus de 100 personnes en milieu clos ou ouvert, est interdit sur le territoire de la République jusqu'au 15 avril 2020.

rassemblements, réunions ou activités indispensables à la continuité de la vie de la Nation peuvent être maintenus à titre dérogatoire par le représentant de l'Etat dans le département, par des mesures réglementaires ou individuelles, sauf lorsque les circonstances locales s'y opposent.

Le représentant de l'Etat est habilité aux mêmes fins à interdire ou à restreindre, par des mesures réglementaires ou individuelles, les rassemblements, réunions ou activités ne relevant pas du premier alinéa lorsque les circonstances locales l'exigent.

Il informe le procureur de la République territorialement compétent des mesures individuelles prises à ce titre, conformément aux dispositions de l'article L. 3131-1 du code de la santé publique.

Article 3
Jusqu'au 15 avril 2020, il est interdit aux navires de croisière et aux navires à passagers transportant plus de 100 passagers de faire escale en Corse, et de faire escale ou de mouiller dans les eaux intérieures et les eaux territoriales des départements et régions d'outre-mer, ainsi que de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, et Wallis-et-Futuna, sauf dérogation accordée par le représentant de l'Etat compétent pour ces mêmes collectivités.

Chapitre 3 : Mesures concernant les établissements d'accueil des enfants et les établissements d'enseignement scolaire et supérieur

Article 4 En savoir plus sur cet article...

I. - Sont suspendus du 16 au 29 mars 2020 :

1° L'accueil des usagers des structures mentionnées aux articles L. 214-1, L.227-4 et L. 424-1 du code de l'action sociale et des familles, à l'exception des structures attachées à des établissements de santé et de celles mentionnées au 4° de l'article R. 2324-17 du code de la santé publique ;

2° L'accueil des usagers des établissements d'enseignement scolaire relevant du livre IV du code de l'éducation, à l'exception de ceux de son titre V, ainsi que l'accueil des usagers des services d'hébergement, d'accueil et d'activités périscolaires qui y sont associés ;

3° L'accueil des usagers des activités de formation des établissements d'enseignement supérieur mentionnés aux livres IV et VII du même code.

II. - Toutefois, un accueil est assuré par les établissements et services mentionnés aux 1° et 2° du I, dans des conditions de nature à prévenir le risque de propagation du virus, pour les enfants de moins de seize ans des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire. Les prestations d'hébergement mentionnées au 2° du I sont en outre maintenues pour les usagers qui sont dans l'incapacité de rejoindre leur domicile.

III. - Le présent article est applicable au territoire métropolitain de la République.

Article 5 En savoir plus sur cet article...
Dans le respect des compétences des collectivités régies par les articles 73 et 74 de la Constitution, le représentant de l'Etat y est habilité à interdire ou à restreindre l'accueil dans les établissements mentionnés à l'article 4 lorsque les circonstances locales l'exigent. Il informe le procureur de la République territorialement compétent des mesures individuelles prises à ce titre, conformément aux dispositions de l'article L. 3131-1 du code de la santé publique.
Chapitre 4 : Mesures concernant les pharmacies d'officine
Article 6 En savoir plus sur cet article...

Eu égard à la situation sanitaire, dans le cadre d'un traitement chronique, à titre exceptionnel, lorsque la durée de validité d'une ordonnance renouvelable est expirée et afin d'éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient, les pharmacies d'officine peuvent dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue, un nombre de boîtes par ligne d'ordonnance garantissant la poursuite du traitement jusqu'au 31 mai 2020.

Le pharmacien en informe le médecin. Sont exclus du champ d'application du présent article les médicaments stupéfiants ou auxquels la réglementation des stupéfiants est appliquée en tout ou partie conformément à l'arrêté du 5 février 2008 susvisé.

Les médicaments dispensés en application des dispositions du présent article sont pris en charge par les organismes d'assurance maladie, dans les conditions du droit commun, sous réserve que ces médicaments soient inscrits sur la liste des spécialités remboursables prévue au premier alinéa de l'article L. 162-17 du code de la sécurité sociale.

Article 7 En savoir plus sur cet article...
Des boîtes de masques de protection issues du stock national peuvent être distribuées gratuitement par les pharmacies d'officines mentionnées à l'article L. 5125-8 du code de la santé publique aux professionnels de santé suivants, en fonction des priorités définies au niveau national pour faire face à la crise sanitaire et des stocks disponibles :

- médecins généralistes et médecins spécialistes ;
- chirurgiens-dentistes ;
- infirmiers ;
- masseurs kinésithérapeutes ;
- sages-femmes ;
- pharmaciens.

La distribution est assurée sur présentation de tout document justifiant de l'une de ces qualités, notamment la carte de professionnel de santé mentionnée à l'article L. 161-33 du code de la sécurité sociale.
Les boîtes sont mises à disposition du dépositaire de distribution par l'agence nationale de santé publique. Elles sont livrées par le réseau des grossistes répartiteurs à chaque pharmacie d'officine qui, à réception, appose un étiquetage spécifique destiné à permettre leur distribution aux seuls professionnels concernés. La distribution de chaque boîte donne lieu au versement d'une indemnité de 0,60 euros hors taxes versée par la caisse nationale d'assurance maladie à la personne dont relève l'établissement pharmaceutique de distribution en gros.

Chapitre 5 : Dispositions finales

Article 8
L'arrêté du 13 mars 2020 portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du virus covid-19 est abrogé.

Article 9
Le présent arrêté sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 14 mars 2020.

Olivier Véran

vendredi, mars 13, 2020

Coronavirus: le groupe Nice-Matin lance une plateforme de solidarité

https://www.varmatin.com/sante/coronavirus-le-groupe-nice-matin-lance-une-plateforme-de-solidarite-479734




Au lendemain de l'allocution du président Emmanuel Macron sur l'épidémie du coronavirus, le groupe Nice-Matin a décidé de lancer une plateforme de solidarité.



Baptisée "CoronAIDES", cette tout première version de notre application, évoluera déjà dans les prochaines heures. Vous pouvez la consulter via coronaides.glideapp.io
✔ POURQUOI?
Crèches, écoles, collèges et lycées sont fermés à partir de lundi 16 mars et jusqu'à nouvel ordre. Emmanuel Macron a également incité les Français à limiter leurs déplacements. Des millions de parents font face au casse-tête pour garder leurs enfants, d'autres pour se rendre au travail, etc. Pour tout ça, on essaie de vous aider ici ☺
✔ COMMENT ÇA MARCHE?
Garde d'enfants, faire des courses pour des personnes âgées, échanges de produits de première nécessité, un peu de réconfort... Sur notre plateforme "Solidarité Coronavirus", vous pouvez proposer tous types d'aides à vos voisins ou habitants de votre quartier. Pour proposer vos services, rendez-vous dans l'onglet "Vos propositions" puis cliquer sur l'icône + en haut à droite. Vous pourrez également découvrir les offres de services sur la carte ou l'afficher en mode liste.
✔ UN OUTIL DE MISE EN RELATION
Notre plateforme ne vous permet pas de réserver une garde d'enfants ou une livraison de courses à domicile. Il s'agit UNIQUEMENT d'un outil de recensement des bonnes volontés sur notre territoire. C'est à vous de prendre contact par mail ou le cas échéant au téléphone avec les personnes ayant proposé leurs services.
✔ UN CHAT ET DES INFOS PRATIQUES
Dernière facette de notre application, un chat entre tous les inscrits qui pourront se soutenir et s'échanger des bons plans. De nombreuses informations pratiques sont également disponibles.

jeudi, mars 12, 2020

Coronavirus : des journalistes français en Italie appellent à prendre "enfin la mesure du danger"

https://www.franceculture.fr/societe/coronavirus-les-journalistes-francais-en-italie-appellent-a-prendre-enfin-la-mesure-du-danger


Tribune |Une trentaine de journalistes français et francophones établis en Italie lancent un cri d'alarme à la lumière de ce qu'ils ont observé ces derniers jours de la progression fulgurante de la maladie. Ils estiment aussi de leur "devoir de sensibiliser la population française".
Un employé municipal désinfecte le pont du Rialto à Venise, le 11 mars 2020.

Un employé municipal désinfecte le pont du Rialto à Venise, le 11 mars 2020. Crédits : Marco Sabadin - AFP
Ce jeudi, l'Italie a dépassé le cap des 1 000 morts du Covid-19. Avec un total de 1 016 décès pour plus de 15 000 cas enregistrés, a annoncé la protection civile. Le nombre de décès supplémentaires (189) étantsensiblement le même que celui annoncé la veille (196). Soit le pays le plus touché par la pandémie en Europe, désormais totalement confiné. C'est dans ce contexte que 31 journalistes français et francophones, dont notre correspondant Bruce de Galzain, publient une tribune pour alerter les autorités publiques françaises et européennes ainsi que la population française. Voici leur constat et leur appel.
"Journalistes en Italie pour des médias français et francophones, nous couvrons depuis le début la crise épidémique du coronavirus dans la Péninsule. Nous avons pu constater la progression fulgurante de la maladie et avons recueilli les témoignages du personnel de santé italien. Beaucoup nous font part de la situation tragique dans les hôpitaux, les services de thérapie intensive saturés, le triage des patients, ceux - les plus faibles - que l'on sacrifie faute de respirateurs artificiels suffisants.
Par conséquent, nous considérons qu'il est de notre responsabilité d'adresser un message aux autorités publiques françaises et européennes pour qu'elles prennent enfin la mesure du danger. Tous, nous observons en effet un décalage spectaculaire entre la situation à laquelle nous assistons quotidiennement dans la péninsule et le manque de préparation de l'opinion publique française à un scénario, admis par l'énorme majorité des experts scientifiques, de propagation importante, si ce n'est massive, du coronavirus. Hors d’Italie aussi, il n'y a plus de temps à perdre.
Nous estimons qu'il est de notre devoir de sensibiliser la population française. Souvent, les retours qui nous arrivent de France montrent qu'une grande partie de nos compatriotes n'a pas changé ses habitudes. Ils pensent qu'ils ne sont pas menacés, surtout lorsqu'ils sont jeunes. Or, l’Italie commence à avoir des cas critiques relevant de la réanimation dans la tranche d’âge 40-45 ans. Le cas le plus éclatant est celui de Mattia, 38 ans, sportif et pourtant à peine sorti de 18 jours de thérapie intensive. Il est le premier cas de Codogno, fin février, au coeur de la zone rouge dans le sud de la Lombardie.
Par ailleurs, certains Français n’ont pas conscience qu’en cas de pathologie grave, autre que le coronavirus, ils ne seront pas pris en charge correctement faute de places, comme c’est le cas en Italie depuis plusieurs jours. Soulignons aussi que le système sanitaire impacté aujourd'hui est celui du Nord, soit le meilleur d’Italie, un des meilleurs en Europe.
La France doit tirer les leçons de l’expérience italienne."
- Manuella Affejee, de la rédaction francophone de Radio Vatican
- Delphine Allaire, de la rédaction francophone de Radio Vatican
- Salvatore Aloïse, correspondant ARTE
- Olivier Bonnel, de la rédaction francophone de Radio Vatican
- Bertrand Chaumeton, réalisateur radio
- Marie Duhamel, de la rédaction francophone de Radio Vatican
- Ariel F. Dumont, correspondante de Marianne, Le Quotidien du Médecin
- Antonino Galofaro, correspondant Le Temps
- Bruce de Galzain, correspondant permanent de Radio France en Italie
- Marine Henriot, de la rédaction francophone de Radio Vatican
- Arthur Herlin, directeur de l’agence i.Media
- Richard Heuzé, Politique internationale
- Blandine Hugonnet, journaliste pigiste
- Franck Iovene, AFP
- Éric Jozsef, correspondant Libération et RTS
- Anne Le Nir, correspondante RTL/La Croix
- Marc-Henri Maisonhaute, journaliste pigiste
- Francesco Maselli, correspondant l’Opinion
- Alban Mikoczy, correspondant France2/France3
- Jean-Charles Putzolu, Radio Vatican
- Quentin Raverdy, journaliste pigiste
- Xavier Sartre, de la rédaction francophone de Radio Vatican
- Eric Sénanque, correspondant RFI au Vatican
- Valérie Segond, correspondante Le Figaro
- Nicolas Senèze, envoyé spécial permanent de La Croix au Vatican
- Anne Tréca, correspondante RTL
- Valentin Pauluzzi, correspondant L'Équipe
- Arman Soldin, envoyé spécial AFPTV
- Matteo Cioffi, correspondant sportif Rfi
- Natalia Mendoza, correspondante de France 24
- Manuel Chiarello, Jri indépendant

lundi, mars 09, 2020


https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-09-mars-2020



L'avocate pénaliste Marie Dosé est l'invitée de Léa Salamé. Elle est l'une des co-signataires de la tribune "Aucune accusation n'est jamais la preuve de rien", parue ce week-end dans le journal Le Monde.
Marie Dosé
Invitée de France Inter ce lundi matin pour expliquer la démarche qui l'a conduit à signer, avec 100 autres avocates, une tribune pour rappeler le principe de la présomption d'innocence notamment dans l'affaire Polanski, la pénaliste Marie Dosé a expliqué avoir hésité avant d'accepter l'invitation. 
"J'ai peur de vous parler", explique-t-elle, demandant : "Est-ce que c'est normal que moi, avocate, j'aie failli ne pas répondre à votre invitation ? Je sens que la libération de cette parole est en train de confisquer les autres". 
Il n'est pas normal qu'en rappelant les grands principes de l'état de droit, on ait peur d'intervenir publiquement.
"La difficulté, c'est que si, à chaque fois que je rappelle l'état de droit, les victimes de violences sexuelles considèrent que je leur fais offense, on arrive à une catastrophe", ajoute-t-elle. 
"Nous avons eu l'idée d'écrire cette tribune parce qu'il est temps que dans ce débat, qui malheureusement n'est plus un débat, nous avons le sentiment qu'on oublie les principes du droit", précise-t-elle, expliquant que la tribune ne défend pas Roman Polanski, mais qu'elle "défend les principes de notre droit". 
"Nous connaissons l'inégalité entre les hommes et les femmes dans notre milieu, nous défendons les femmes et les victimes et nous défendons aussi ceux qui sont accusés. Et nous avons peur d'un glissement vers un tribunal de l'opinion publique et vers une forme de censure qui ne peut pas coller avec notre état de droit", détaille Marie Dosé. 
"Le droit est d'abord le moyen de lutter contre l'arbitraire", justifie-t-elle. "On ne peut pas être condamné sur une simple accusation sinon on glisse vers l'arbitraire. Nous sommes nombreuses à savoir qu'une plainte n'est pas toujours un viol ou une violence sexuelle. Il faut se prémunir contre l'arbitraire, et la présomption d'innocence comme la prescription sont d'abord des instruments contre l'arbitraire".
Ainsi selon elle, l'imprescribilité est une mauvaise idée : "Il va y avoir une augmentation des classements sans suite parce que les délais de prescription ont augmenté. Une femme qui pense à 48 ans avoir été victime d'un viol à 3 ou 4 ans peut déposer plainte, et le mis en cause aura 75, 80, 90 ans : on ne pourra rien prouver, ce sera doublement traumatique pour cette femme qui considérera que la justice n'aura pas réussi à faire son travail", explique Marie Dosé. 
"La prescription est une sécurité, puisqu'on ne peut plus rien prouver : quarante ans après, on ne peut plus avoir de preuve. L'immortalité de l'accusation ne peut pas exister dans un état de droit"