RÉENCHANTÉ LE MONDE LE TITRE DU LIVRE DU PHILOSOPHE BERNARD STIEGLER ME VA A MERVEILLE
vendredi, janvier 31, 2020
jeudi, janvier 30, 2020
Séances au sénat ce jour le 30 janvier 2020
Voilà pourquoi ils ont été éjectés ce ps misère quelle est gourde cette rossignol
mercredi, janvier 29, 2020
Il y a un monde entre Le discours de Robert Badinter et la contextualisation de la devise de Mélenchon ‘’’LE BRUIT ET LA FUREUR, LE TUMULTE ET LE FRACAS" n’a pas sa place dans notre société française et ni dans la démocratie
Lorsque je regarde avec effarement les vidéos, les
images et les discours qui prônent la violence cela me sidère !!! Jusqu’où
iront–ils, dans l’escalade de cette violence ? Leur faudra-t-il des mares de
sangs, des morts, pour assouvir leur haine, leur aigreur et leur aversion pour la démocratie. Cette haine
et ce mépris qu’ils ont en eux envahissent leur cerveau et cela entame leur
jugement et leur réflexion. C’est une abomination.
Cette foule haineuse qui bafoue et piétine la
démocratie est attirée par la facilité, par les idées primaires, simplistes,
sectaires et grossières, que les extrêmes et les télés tous infos déversent à
longueur de temps, certaine idée fascisante s’imprègne dans la société, tous
ces ingrédients sont la haine de l’autre, l’avidité, la jalousie, l’ignorance,
le crétinisme, l’inculture nous amène au fascisme et à la catastrophe, cela va
nous détruire et nous exploser à la figure, faisons attention et soyons
vigilant, car la menace est réelle.
Ces gens-là
ont une addiction à l’ivresse, non à l’alcool mais à la haine, au lieu
d’être ivre de bonheur, ils sont ivres de haine c’est ce moteur qui les portent, donc dans l’incapacité
à penser à réfléchir et à faire la part des choses. Certain se comporte comme
des hyènes. Cette foule hystérique ivre de violence, n’a plus de limite ni de
retenue. Se comportant en despotique,
saccageant les permanences des élus, en se comportant comme des voleurs et des
morfales lors des banquets sans y avoir été invité et en détruisant tout sur
leur passage et en perturbant les
réunions des élus.
Ils sont enragé,
la bave sorte de leur bouche, ce ne sont plus des mots, mais du fiel, de
la merde, de la haine, leur slogan ont une odeur de caniveau, ils sont à
l’image de leur gourou, comme il dit : cette foule haineuse est ‘’le bruit et la fureur, le tumulte et le
fracas" ce n’ai pas de cette manière que le pays avance c’est plutôt un
recul vers la bestialité.
La preuve on ne s’imagine pas, le degré de haine et
de défiance des militants de toutes les oppositions confondues, il suffit de
voir le torrent d'insultes, d'accusations et d'ironie sauvage, suscitées par l’hashtag #ASKPPG lancé par Sibeth Ndiaye à l'occasion de la réforme des
retraites, cela en dit long sur leur capacité à détruire l’autre et le pays.
Certain de ces animaux, envoie des balles destiné à
la majorité avec menace de mort. Mettant le président de la république sur un
pic, demandant à ce qu’il soit guillotiné, tout cela découle en amont d’un
bourrage de crâne des parties extrêmes, leur faisant croire qu’ils sont en
dictature, que le gouvernement actuel les méprise, que la France est un pays
où l’on a plus le droit de s’exprimer.
Mais plus dure sera la réalité lors des règlements
de compte entre ces parties extrémistes et ces citoyens que l’on a emmené en
bateau, car berner les citoyens à ce point est une honte et une insulte à leur
intégrité, ces extrêmes se servent de ces citoyens, en les manipulant à tour de
bras, plus dure sera la chute lorsqu’ils s’apercevront qu’ils ont été abusé et
qu’ils étaient des marionnettes à la solde des parties d’extrêmes droite et
gauche.
Malheureusement ce sera une désillusion et cela va
faire très mal, pour eux et pour la société qui risque de basculer vers les
extrêmes par désillusion, on ne joue pas avec la faiblesse des gens, ni avec
leur rancœur de 40 ans d’inaction des autres gouvernements et ni montés les citoyens les uns contre les
autres, c’est toujours le peuple qui trinquera, pour la soif de pouvoir et
l’ego de certain, l’histoire se répète soyons vigilant.
Mais les responsables des partis politiques se
comportent comme des lâches et des pleutres, par leur silence, ils sont
complices de cette violence, qui ne dit mot consent.
D’autres appartenant aux extrêmes de droite et
gauche propage le discourt de haine d’une violence inouïe, à longueur de temps
ils haranguent la foule pour qu’elles deviennent hystérique pour faire le
ménage à leur place, leur but destituer le président, la politique de la terre
brûlée, chauffés à blanc au maximum, hystérisé le contexte, le débat, et le
discours, pour pouvoir souffler sur les baises et enflammer le pays pour que le chaos soit.
Entre l’extrême gauche et l’extrême droite leur seul
but est de renverser le gouvernement et le président de la république par
n’importe quel moyen, la violence, les grèves, la destruction de l’économie, la
destruction de la démocratie, la destruction du lien social, tout pour assouvir
leur funeste projet en s’acharnant avec délectation à pourrir et à détruire
tout sur leur passage à chaque manifestation, De la bave sorte de leur bouche
ce ne sont plus des mots mais du fiel, de la merde, de la haine, leur slogan ont
l’odeur de caniveau, ils se prennent pour Attila mais n’est pas Attila qui veut
Misère qu’est devenue cette frange de la société
française, attisée par les extrêmes, cette foule se fourvoie, elle se salit, et
devient immonde, c’est la bête à plusieurs têtes, ils sont en train de devenir
des montres. Dans la rue, ces gens prônent la violence et l’appliquent, se
comportent comme des sauvages, ils sont nauséabonds, infects, répugnants, sans
retenue, sans principe, sans dignité.
Cette populace haineuse, vindicative, malfaisante,
hostile à tout dialogue et à tout avancé, se comporte tel un animal sauvage,
sans filtre, sans barrière et qui fait le choix des extrêmes et épouse les idées
aussi malsaines que répugnantes. Ils ont
des comportements inacceptables, indigne de la démocratie, et ne représente pas
la majorité des citoyens français qu’elle soit silencieuse ou pas.
mardi, janvier 28, 2020
Invité spécial : Robert Badinter - C à Vous - 27/01/2020
UN GRAND HOMME
Monsieur merci, je reconnais là en vous le politicien qui ne fait
aucune concession, un homme qui relève le niveau dans cette France de caniveau,
merci pour votre droiture, votre justesse, pour votre engagement, vos propos
sont clair, sans concession et magnifique, voilà ce que j’appelle la vrai
gauche, vous nous rendez à nouveau fier d’être de gauche, pourquoi n’y a-t-il
pas plus de personne comme vous, aussi clairvoyant aussi intelligent, aussi
respectueux de la démocratie et aussi tolérant.
c'est malheureux et c'est
dommage que toutes les autres personnes de gauche, ne soit pas à la hauteur de
leur idéaux; et qu’ils ne soient pas de la même trempe que vous, ils sont
devenu des lâches des pleutres, des démagogues et ne sont plus dans le même état
d’esprit de droiture et d’engagement d’une vrai gauche dont vous êtes fidèle
depuis toujours, tous les autres ont trahie leur idéal pour des voies, faisant
des compromissions, ce vendant au plus offrant des extrêmes, en trahissant la
démocratie et la république, pour leur ego, le prototype et l’exemple est Mélenchon.
ils ont trouvé la solution des extrêmes pour avoir le pouvoir quitte
à détruire à piétiner à mettre à feu et à sang la société pour arriver à leur
fin, c’est le syndrome de la terre brûlé, détruire toujours détruire il restera
que des décombres et une France à genou. Ces hommes-là (si l'on peut encore les
appeler des hommes) ont trahi leurs idéaux, leur morale, leur conviction, ce
sont des moins-que-rien.
Le contraire de vous, vous qui êtes courageux, tenace,
pour encore exprimer un idéal républicain de la vrai gauche, il faut de la
ténacité, de la persévérance pour aller à contre-courant de cette populace
haineuse, vindicative, malfaisante, qui se comporte tel un animal sauvage, sans
filtre sans barrière, qui allègrement dépasse les limites, qui font le choix des
extrêmes et épouse les idées et le comportement fasciste, si l’on y fait pas
attention le fascisme est au porte de la France et du pouvoir, car cette foule
haineuse qui bafoue et piétine la démocratie est attiré par la facilité, par
les idées primaires, simplistes, sectaires et grossières, que les extrêmes et
les télé tous infos déversent à longueur de journées, cela donne l’opportunité
a certaine idée fascisante s’imprégner dans la société, tous ces ingrédients
dont la haine de l’autre, l’avidité, la jalousie, l’ignorance, le crétinisme
l’inculture nous amener au fascisme. C’est un cocktail détonant qui peut nous
détruire et nous exploser à la figure
lundi, janvier 27, 2020
VOILA CE QUE JE RÉPOND A DES CONNARDS DANS SON GENRE
https://twitter.com/af13Fra/status/1221778803070046208?s=20
. 1er point, dernier tweet, car tu me fatigues, et tu me les brises menu, menu, je n’ai pas envie de discuter avec un con facho de merde, ou FN, ou un débile de droite, ou un connard de FI qui calque son hystérie sur son gourou merluche. 2ème mise au point va casser les couilles à d’autre, va déverser ta connerie sur d’autre post que le miens, va vomir ta haine sur d’autre personne, va écrire sur d’autre post, ton discourt de merde, va faire ton cinéma de ta posture démagogique et bien-pensante ailleurs, va poster ton idéologie de mercenaire à la solde de tes amis incultes et crétins ailleurs, oublie moi, va ailleurs, tu te crois le meilleurs dans la pensée, dans ta posture et dans ta morale de merde, tu es rien, tu ne vaux rien et tu es invisible, arrête de m’imposer ton idéologie fasciste; va ailleurs l’écrire, ne me casse plus les burnes, va évangéliser d’autre personne à ta cause, reste dans ta secte pour bourrer le crâne à des cons, la qualité de ta crétinerie est égal ou supérieur à ton inculture. Je n’ai pas besoin de ton discours délirant, de ta logorrhée infecte, de ton verbiage débile, de ton bavardage de fosse septique, ton incontinence intellectuelle est affolante, ton baratin ne prend pas avec moi, ton espèce de bourrage de crâne va le vomir ailleurs, mais pas sur mon tweet. Est-ce que je suis venu te chercher, est ce que je suis venu te parler, est ce que je t’ai appelé, fait des signes distinctif pour que tu m’adresse la parole, bien sûr que non alors dégage et va faire chier d’autres et ne me casse plus les couilles, jusqu’à preuve du contraire je poste ce que je veux sur twitter, j’en ai rien à foutre de tes idées et de tes discours de merde. Donc dis-toi bien que je te fais une fleur à te répondre une dernière fois car je ne veux pas me salir à discourir et à encore lire des saloperies que tu écris si allègrement va emmerder ailleurs, va pourrir le cerveau ailleurs et le plus important je ne veux pas contracter le virus de la connerie, de la bêtise et du crétinisme a ton contact salut et bon vent et bonne chance pour répandre ton idéologie de merde, crasseuse, infecte, pourri, et débile. Je te donne le temps de lire ma missive et après je te bloque car j’en ai rien à foutre de toi, de ton discourt, de ta connerie et de ton fascisme de merde
PS :
Pourquoi se laisser faire, pourquoi se faire envahir la tête et l’esprit et sur le compte tweeter par des connards pareil ! Qui cherchent à tout prix, la bagarre, l’affrontement, en imposant leurs idées en passant en force par tous les moyens, ils ont pour seul objectif la destruction : du mode de penser, de croire, de s’exprimer, en détruisant l’autre intellectuellement, je ne supporte plus les donneurs de leçon, leur superbe, leur arrogance, leur mépris. Ils veulent à tout prix nous faire rentrer dans le crâne leurs idées et leur façon de penser. J’appelle ça du fascisme. Notre société est actuellement sur le fils du rasoir, si nous ne prenons pas garde elle peut basculer dans le fascisme comme en 40 soyons vigilent, certains groupes ou certains individus sont borderline veulent nous imposer leur dictat en se servent des outils de la république et de la démocratie. C’est le problème de la démocratie.
PS :
Pourquoi se laisser faire, pourquoi se faire envahir la tête et l’esprit et sur le compte tweeter par des connards pareil ! Qui cherchent à tout prix, la bagarre, l’affrontement, en imposant leurs idées en passant en force par tous les moyens, ils ont pour seul objectif la destruction : du mode de penser, de croire, de s’exprimer, en détruisant l’autre intellectuellement, je ne supporte plus les donneurs de leçon, leur superbe, leur arrogance, leur mépris. Ils veulent à tout prix nous faire rentrer dans le crâne leurs idées et leur façon de penser. J’appelle ça du fascisme. Notre société est actuellement sur le fils du rasoir, si nous ne prenons pas garde elle peut basculer dans le fascisme comme en 40 soyons vigilent, certains groupes ou certains individus sont borderline veulent nous imposer leur dictat en se servent des outils de la république et de la démocratie. C’est le problème de la démocratie.
samedi, janvier 25, 2020
BILLETS Des têtes et des piques
https://xavieralberti.org/2020/01/24/des-tetes-et-des-piques/
XAVIER ALBERTI24 JANVIER 2020
XAVIER ALBERTI24 JANVIER 2020
Vendredi 24 janvier 2020. Il est 7h quand je découvre sur Twitter que la nuit dernière des marches aux flambeaux ont été organisées par les opposants à la reforme des retraites. Je parcours les différentes photos et videos. Les cortèges sont calmes et la lueur de leurs flambeaux leur donne de la force et du relief. Je n’y vois rien de choquant même si je devine certaines références. Les luttes prennent parfois des formes singulières, c’en est une et elle laisse une trace, a priori plus favorable que certains cortèges beaucoup plus violents.
Et puis, soudain, vient cette video… des hommes et des femmes qui défilent sur une avenue, dans la nuit, flambeaux tendus vers le ciel. Certains portent des gilets marqués de leur appartenance syndicale. Ils avancent, lentement, en silence. Deux d’entre eux, en guise de flambeaux, portent des piques au bout desquelles sont plantées des têtes à l’effigie d’Emmanuel Macron.
Je me fige et je regarde cette video plusieurs fois sans plus bouger, stupéfait. La nonchalance de ceux qui portent ces têtes coupées au milieu des flambeaux, tranche avec la violence des symboles qui soudain se conjuguent.
Cette image n’est pas anodine. Ce n’est pas une pancarte de plus. Ce n’est pas un slogan plus fort que les autres. Ce n’est pas un abri-bus dont on brise la vitre. Cette image, c’est celle de la remise en cause de notre mode de vie, de notre démocratie, de notre État de droit, de notre communauté nationale. Et qu’on nous épargne la référence à 1789… C’est justement parce que la Révolution Française nous a gagné la République que nous pouvons contester et que nous pouvons désormais voter pour changer les têtes sans plus jamais avoir à les couper.
Entendons nous bien, il pourrait s’agir de la tête de n’importe quel autre Président de la République, il pourrait s’agir de la tête de n’importe quelle femme ou n’importe quel homme politique, il pourrait s’agir de n’importe quel citoyen, il pourrait s’agir de n’importe qui… dans une République, démocratique, laïque et sociale, qui est fondée sur la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, on ne peut pas accepter que l’on puisse mettre la tête de quelqu’un sur une pique sauf à prôner l’anéantissement des valeurs sur lesquelles s’est bâtie notre nation.
Le sujet ici n’est pas de savoir qui a raison ou qui a tort, si l’âge pivot, les régimes spéciaux ou la retraite par point sont bénéfiques ou pas, si le régime sera équilibré en 2030, 2040 ou 2050 et quel est l’enjeu politique de tout cela sur les prochaines élections… L’enjeu c’est la préservation de la paix. La République et la démocratie sont nos biens le plus précieux et tout ce qui s’en prend à elles doit être condamné. Fermement. Définitivement.
Personne ne peut s’arroger le droit de piétiner ce qui fonde notre contrat social parce qu’il est en désaccord sur telle ou telle mesure politique et personne ne peut décréter qu’il est la République, car la République ne se conjugue pas à la première personne du singulier.
Nous sommes la République, nous tous, assemblés, rassemblés, unis dans le respect de nos lois et de ce qui nous dépasse et que nous devons protéger coûte que coûte, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Ce ne sont pas que des mots, ce n’est pas qu’un triptyque que le temps a poli aux frontons des mairies et des écoles communales, c’est un pacte que nos aïeux ont scellé de leur sang pour que nous n’ayons pas à faire couler le notre et à qui nous devons de pouvoir vivre libres et debout.
Je refuse de vivre dans un pays où il serait normal que l’on plante des têtes – fussent-elles en carton, en plastique ou en papier mâché – sur des piques. Je suis citoyen et je choisirai toujours la République contre le chaos.
jeudi, janvier 23, 2020
Un président réformateur? Olivier Galland23 janvier 2020
https://www.telos-eu.com/fr/economie/un-president-reformateur.html
Olivier Galland
23 janvier 2020
L'AUTEUR
Olivier GallandSociologue, directeur de recherche au CNRSÉcrire à Olivier GallandOlivier Galland
En politique lorsque tout va mal peu de personnes sont disposées à vous soutenir. Même ceux qui ont inspiré votre programme prennent prudemment leurs distances dans les médias (voir la tribune publiée dans Le Monde du 9 décembre 2019 par Philippe Aghion, Antoine Bozio, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry). Il y a comme un effet boule-de-neige, une spirale négative qui renforce jour après jour la défiance et la contestation.
Pourtant les présidents détestés finissent souvent, avec le temps, par être adulés, même lorsque leur bilan est bien maigre comme celui de Jacques Chirac, appelé cruellement mais justement un « roi fainéant » par un de ses successeurs. Emmanuel Macron connaîtra-t-il le même sort enviable d’un retour en grâce lorsqu’il se sera éloigné de l’arène politique ? Jacques Chirac a sans doute inspiré de la sympathie à cause de sa personnalité chaleureuse. Emmanuel Macron est, lui au contraire, souvent contesté, à cause de sa personnalité et de ses propos jugés parfois provocants. Mais après tout, pour le pays, le plus important n’est pas la personnalité du Président, mais l’action qu’il a menée et les réformes qu’il a conduites. Que penser donc, à mi-mandat, du bilan réformateur de l’actuel président, sans prendre en compte la réforme des retraites dont le sort est encore incertain au moment où j’écris ces lignes ?
Emmanuel Macron a engagé des réformes dans au moins trois domaines. On s'attachera plus longuement, ici, au premier, celui du marché du travail et de la formation.
Marché du travail et formation
Ce premier domaine a connu plusieurs réformes-clés. Il y a d’abord, bien entendu, la réforme du code du travail engagée dès le début du quinquennat. Même si elle n’a pas été aussi loin que certains économistes experts du marché du travail l’escomptaient (comme Pierre Cahuc qui regrette que le périmètre des accords d’entreprise reste trop restreint), elle a voulu fluidifier le fonctionnement du marché du travail, simplifier les règles de la négociation et de la représentation du personnel et réduire l’insécurité juridique pour les entreprises des embauches et des licenciements : renforcement du rôle des accords d’entreprise, plafonnement des indemnités prud’homales, prise en compte du périmètre national pour apprécier la validité d’un licenciement économique, fusion des représentants du personnel dans une instance unique, mise en place de ruptures conventionnelles collectives permettant de proposer des départs volontaires aux salariés sans que le motif soit d’ordre économique, voilà quelques-unes des mesures phares de cette réforme. Il est trop tôt pour en mesurer la portée (un comité d’évaluation a été mis en place sous la houlette de France Stratégie) mais on voit bien la logique : faire tomber quelques-unes des barrières et des rigidités du marché du travail qui engluent le pays dans un chômage massif depuis 40 ans.
La réforme de la formation professionnelle est un second axe qui a été engagé avec beaucoup de volontarisme et sans craindre de remettre en cause certaines chasses gardées syndicales ou politiques. Le mot d’ordre de cette réforme est l’individualisation et la libéralisation de l’offre de formation. Cette réforme est essentielle car, comme l’a souligné en 2017 un rapport de l’OCDE[1], la France souffre d’un grave déficit de compétences, notamment dans la tranche d’âge des 45-65 ans qui a reçu une formation de faible niveau dans sa jeunesse. Ce déficit pénalise à la fois les entreprises qui, dans certains secteurs, ne trouvent les qualifications adéquates et évidemment les personnes faiblement qualifiées qui rencontrent beaucoup de difficultés pour accéder à l’emploi. Or le système de formation professionnel actuel, mal orienté vers les besoins des personnes sortis du système éducatif avec une faible qualification, ne permet pas de résorber ce déficit.
La réforme est un véritable big bang car elle permet dorénavant aux utilisateurs d’avoir accès sans intermédiaire à leur compte personnel de formation via une application mobile alimentée en Euros (et non plus en heures de formation). Les opérateurs paritaires collecteurs agréés (OPCA), rebaptisés « opérateurs de compétences » (OPCO) et en nombre plus réduit (11 au lieu de 20) seront toujours gérés par les partenaires sociaux mais ne collecteront plus les cotisations formation, un rôle dorénavant dévolu à l'Urssaf. C’est un point important et qui met fin à beaucoup d’abus et de dysfonctionnements qu’avait mis en lumière dès 2011 un rapport pour l’Institut Montaigne de Pierre Cahuc, André Zylberberg et Marc Ferracci (actuel conseiller de Muriel Pénicaud)[2]. En effet la mutualisation des fonds censée être opérée par les OPCA fonctionnait en réalité principalement au bénéfice des grandes entreprises, ce qui faisait que, « en définitive, les cotisations des petites entreprises, majoritairement composées de personnel faiblement qualifié, contribuent à financer la formation de personnel déjà fortement qualifié des grandes entreprises » (rapport cité, p. 24-25). Entre outre ce système fonctionnait de manière contestable au bénéfice des organisations patronales et syndicales à travers trois mécanismes : le prélèvement de 1,5% des fonds récoltés qu’elles étaient légalement autorisées à effectuer ; les effectifs syndicaux employés par les OPCA (à l’époque François Chérèque estimait ce nombre à 800 à 1000 militants rien que pour la CFDT) ; enfin, l’orientation des fonds vers des prestataires liés aux organisations gestionnaires. Ces dispositions étaient légales (ou à la limite de la légalité dans le dernier cas), mais contribuaient finalement à détourner une partie notable des ressources de leur objet premier.
Dans l’ensemble le système était donc opaque, inégalitaire, peu efficace pour améliorer le niveau de formation, notamment des personnes peu qualifiées, et dispendieux.
Dans la foulée de la réforme de la formation professionnelle, le dispositif de formation des apprentis et de création de centres de formation d’apprentis (CFA) a été libéralisé et simplifié. Les régions ont perdu leur tutelle administrative et financière sur les CFA et les entreprises ont dorénavant la possibilité de créer leur propre CFA. L’entrée en CFA a été assouplie pour les jeunes (possibilité d’entrer en apprentissage jusqu’à 29 ans révolus, et possibilité d’entrer en cours d’année), et leurs conditions d’emploi améliorées (hausse des rémunérations et primes de 500€ supplémentaires pour passer le permis) tout en étant rendues plus flexibles (dérogation possible de la durée de travail de apprentis mineurs, réduction de la durée d’enseignement minimum, fin du recours obligatoire au Prud’hommes en cas de rupture du contrat). Le succès semble déjà au rendez-vous puisque sur un an, en septembre 2019, le nombre de contrats signés a progressé de 8,1% (Les Echos, 16 décembre 2019, « Les entrées en apprentissage à un plus haut historique »).
Encore une fois, la logique est celle du pragmatisme, de l’assouplissement, de la simplification et de la suppression de barrières réglementaires et administratives qui rendaient le dispositif moins facilement accessible.
Système de santé
Un second domaine de réformes très important concerne la santé, une préoccupation majeure des Français. La ministre et le gouvernement sont aujourd’hui fortement contestés par les professionnels de santé du secteur public hospitalier qui réclament plus de moyens. Mais au-delà de la stricte question du financement, question à laquelle les difficultés du système de santé sont loin de se réduire, le gouvernement a engagé une réforme structurelle. Un des objectifs essentiels de la loi Santé adoptée au Parlement le 16 juillet 2019 est de repenser l’organisation territoriale des soins de façon à combattre les inégalités d’accès en fonction du lieu de résidence. L’idée centrale de la réforme est de mieux articuler les soins de ville, l’hôpital et le secteur médico-social sur les territoires. Plusieurs mesures ont été prises en ce sens : développement des maisons de santé pluridisciplinaires qui regroupent plusieurs professionnels de santé, création de 4000 assistants médicaux pour décharger les médecins de tâches qui peuvent être déléguées, redéfinition des missions des hôpitaux de proximité pour les spécialiser dans les soins du quotidien en étroite collaboration avec la médecine de ville. L’esprit de cette réforme qui veut abattre les clivages entre les différents acteurs du système de santé semble être, là encore, de faire tomber les barrières administratives ou corporatistes qui nuisent à l’efficacité de la prise en charge des usagers.
Education
On pourrait ajouter à ce tour d’horizon (incomplet) des réformes déjà engagées sous ce quinquennat, celles entreprises par Jean-Michel Blanquer dans le système éducatif pour améliorer son efficacité en termes de réussite et d’apprentissages fondamentaux alors que la France occupe une place très moyenne dans les enquêtes PISA de l’OCDE. Là encore, il s’agit de combattre les inégalités, en mettant l’accent sur les compétences de base et leur acquisition dès le plus jeune âge (dédoublement des classes dans le primaire) et de rendre l’utilisateur plus libre de ses choix (fin des séries dans le secondaire et système d’options choisies par les élèves qui composent leur menu éducatif).
Finalement, l’ensemble de ces réformes dessine bien un programme social-libéral. Social parce que l’objectif est de faciliter l’accès aux dispositifs de l’action publique de ceux qui doivent en être les premiers bénéficiaires et qui en sont souvent exclus. Libéral parce que cette plus grande facilité d’accès est rendue possible par la suppression de rentes, de barrières à l’entrée et parfois simplement de lourdeurs et de complexités administratives. Libéral aussi, ou simplement pragmatique, parce que, dans certaines des réformes menées, le rôle des entreprises dans l’accès à l’emploi et à la formation ou du secteur privé dans le domaine hospitalier, est mieux reconnu et valorisé.
La difficulté politique d’un tel programme est qu’il est difficile à expliquer à l’opinion. Les dispositions sont souvent très techniques et les enjeux institutionnels sont souvent cachés. Les négociateurs qui participent aux débats et aux controverses qui accompagnent ces réformes connaissent ces enjeux cachés (le pouvoir et le financement des organismes paritaires par exemple) mais ne les dévoilent pas parce que c’est la règle du jeu. L’opinion en est donc totalement ignorante tandis que le débat se focalise souvent sur des questions idéologiques très éloignées de ces enjeux institutionnels. Quant aux bénéfices que peuvent en escompter les usagers, ils ne sont pas immédiats.
Ces difficultés rendent peut-être le bilan réformateur d’Emmanuel Macron à mi-mandat peu lisible et difficile à défendre devant l’opinion. Pourtant, même si le succès de chacune de ces réformes n’est pas assuré et devra être évalué, ce bilan paraît conséquent et en en tout cas bien supérieur à ceux des trois présidents au moins qui l’ont précédé.
[1] Obtenir les bonnes compétences : France, OCDE, 2017
[2] Formation professionnelle : pour en finir avec les réformes inabouties, Institut Montaigne, 2011
mardi, janvier 21, 2020
Bestiaire révolutionnaire et autodafés de pacotille Une tribune de Frédéric Lefebvre
https://www.atlantico.fr/decryptage/3586191/bestiaire-revolutionnaire-et-autodafes-de-pacotille
Avec Frédéric Lefebvre
Quand la radicalisation d’une queue de grève conduit une poignée de citoyens à s’attaquer à la culture, c’est l’âme de notre pays qui est visée. Un bestiaire prétendument révolutionnaire, s’abat sur tout ce qui bouge.
Par Belzébuth, quelques nuées de mouches s’attaquent à la grande pyramide du Louvre !
3 ème plaie de l’Exode (chapitre 7 à 12) : « Les mouches et les moustiques attaquent la population! »
Il y a mouches et mouches, me direz vous.
Alors que les petits rats de l’Opéra de Paris ont donné un bel exemple de délivrance d’un message non destructeur mais qui fait mouche, protestant au travers d’un spectacle de rue dédié à leur cause, quelques excités ont tenté d’empêcher la représentation de « La mouche » aux Bouffes du Nord, au prétexte que le président de la république y assistait.
Et les mouches à m... de s’empresser de se bousculer au pourtour du théâtre afin de rendre compte de la soi-disant fuite du roi à Varennes. Un président qui assista de bout en bout au spectacle, contrairement à ce que la « Vox Populiste » essaya de faire croire.
Quelle vaste bouffonnerie démocratique, à laquelle se prêtent allègrement des journalistes autoproclamés comme des chaînes de désinfos malgré elles.
L’immédiateté de l’information n’excuse t’elle pas l’approximation. On se console comme on peut.
Les mêmes mouches avides de sang qui théâtralisent une trentaine de protestataires empêchant, une journée entière durant, l’accès au Louvre, s’empressent dans le même temps de ridiculiser les milliers de visiteurs en colère, ayant fait des kilomètres pour avoir la chance de découvrir l’exposition magnifique honorant à Paris l’illustre Leonard de Vinci. Par centaines ils s’écrient excédés : « Marre !» ne récoltant en retour que railleries et mépris.
Le ministre de la Culture contraint d’annuler sa cérémonie de vœux aux créateurs, artistes et troubadours, pour éviter je ne sais quel festin de sauterelles en mal de destruction ou une quelconque théatralisation d’un autodafé de pacotille à la si symbolique Bibliothèque François Mitterrand...
À l’image de cet enseignant muté en mante religieuse brûlant à Caen , le puissant « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury, imaginant sans doute par l’autodafé d’un chef d’œuvre dénonçant une société qui brûle ses livres et combat ses intellectuels, faire régner les ténèbres le temps d’un acte se revendiquant empli de symbolique.
Autodafé de pacotille!
A l’image de ce nuage d’enseignants transformés en sauterelles enragées jetant des manuels scolaires derrière les grilles de rectorats de plusieurs villes en France, ou constituant des barricades avec les ouvrages, pour défendre sa vision de l’avenir de l’enseignement.
Triste spectacle d’une société qui se délite en acceptant que quelques individus bafouent ainsi ce que l’on est en droit d’attendre d’eux, qu’ils transmettent le savoir et l’espoir à une jeunesse en plein questionnement sur son avenir.
La leçon des Dix commandements, ne doit échapper à personne. Chaque menace de fléaux ne fera que se retourner contre celui qui la profère.
Qui peut sérieusement penser qu’au nom de la Culture de la grève, le milliard de valeur détruit dans l’entreprise SNCF, contrainte de ce fait à un plan d’économie, profitera à terme à la collectivité de l’entreprise et donc à ses employés...
Que la dictature d’une minorité écartée du pouvoir par le chant des urnes, cesse d’instrumentaliser une partie du peuple à des fins exclusivement électoralistes et au mépris de ce qui fait la force de notre nation, notre culture commune.
lundi, janvier 13, 2020
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