lundi, février 24, 2020

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Caroline Fourest : « Cette jeunesse-là ne rêve que d'interdire »

ENTRETIEN. Dans « Génération offensée », l'essayiste s'inquiète que son camp, la gauche, cède à la victimisation, à la censure et à l'obsession identitaire.

 
Modifié le  - Publié le  | Le Point.fr
C'est le cri d'alarme d'une figure de la gauche qui ne reconnaît plus les combats des siens. Dans Génération offensée (Grasset), l'essayiste Caroline Fourest regrette que la jeunesse, inspirée par les campus américains comme par les réseaux sociaux, n'ambitionne plus que de censurer tout ce qui l'offense, là où celle de Mai 1968 rêvait d'un monde où il serait « interdit d'interdire ». L'affaire Mila vient encore de fournir un exemple de cette génération à l'épiderme fragile qui pense qu'insulter un dieu (et non pas des croyants), c'est « aller trop loin », « ça ne se fait pas ». Dans son livre, Caroline Fourest recense les dérives « d'une certaine gauche, moraliste et identitaire, qui n'a plus rien de libertaire ». Des accusations en « appropriation culturelle » pour de simples tresses aux « micro-agressions », les exemples ne manquent pas. Face à ces excès, cette progressiste n'en appelle pas à un retour au « bon vieux temps » où l'on pouvait insulter homosexuels et Arabes, mais supplie son camp politique de retrouver ses racines universalistes et libertaires. Car sinon, prévient-elle, c'est le plus sûr moyen de faire le jeu de tous les Trump de la planète. Entretien.
Le Point : Pourquoi cette génération serait-elle « offensée » ?
Caroline Fourest : J'aime cette génération, plutôt bienveillante et idéaliste. Mais, parfois, elle me surprend par ses emportements. Elle n'a pas mené de vraie guerre, ni connu l'apartheid, la ségrégation, ni le totalitarisme nazi, ni même gagné elle-même la dernière bataille pour le mariage pour tous. En dehors de la noble bataille pour le climat, l'essentiel de ses combats semble être de ferrailler pour des faits absolument futiles au nom de l'« appropriation culturelle ». Comme insulter des chanteuses pour des dreadlocks, des marques s'inspirant de motifs ethniques, attaquer des pièces de théâtre comme Les Suppliantes, refuser d'étudier des classiques contenant des scènes violentes, ou hurler parce qu'un menu à la cantine proposant un plat asiatique ne correspond pas exactement à la recette authentique… Au Canada, cela a pris des proportions folles. Une association d'étudiants a supprimé un cours de yoga pour handicapés pour ne pas « s'approprier » la culture indienne !
C'est le début du phénomène en France, mais, sincèrement, cela ira très vite.
Bien sûr, en partie. Les phénomènes de meute enragée pour cause « d'appropriation culturelle » sont favorisés par le mode de protestation des réseaux sociaux. Mais cette passion victimaire déborde dans la vraie vie, gagne la génération des milléniaux et l'université. Ce qui se passe sur les campus américains est réellement alarmant. Cette gauche victimaire et identitaire n'est pas du tout minoritaire aux États-Unis, au Canada, ni même en France. Ils sont même soutenus par de nombreux enseignants. Toute une génération de professeurs et de chercheurs issus des études décoloniales ou influencés par une approche anglo-saxonne accompagne cette dérive et se coopte. Les jeunes chercheurs universalistes ont de plus en plus de mal à trouver des postes. C'est le début du phénomène en France, mais, sincèrement, cela ira très vite. J'ai longtemps enseigné à Sciences Po, et quand on discute avec les élèves, on voit bien que l'identité religieuse occupe une place à part, et que l'idée de ne pas pouvoir parler de tous les sujets selon sa couleur de peau et son sexe se répand.
Vous donnez des exemples édifiants qui déchirent les campus américains
Le cas d'Evergreen est sans doute le plus effarant. On retrouve dans cette affaire tous les ingrédients qui peuvent expliquer le succès de Trump. Dans cette faculté d'arts libéraux de l'État de Washington, tout est parti d'un « jour de l'absence ». Une fois par an, les élèves noirs ne venaient pas sur le campus pour signifier ce que leur absence retirerait à la société. Pourquoi pas. Mais, en 2017, des étudiants ont voulu interdire aux Blancs de se rendre sur le campus… Bret Weinstein, un professeur de biologie de gauche, antiraciste et juif, s'est inquiété par mail du fait qu'on passe d'un boycott volontaire à une interdiction sur la base de la couleur de peau.
Pour ce simple mail, il a été pris à partie, violemment, par ses étudiants, qui demandaient sa démission, au point qu'on a dû faire appel à la police du campus. À cause de cette intervention, les élèves sont allés jusqu'à prendre en otages les enseignants et le chef d'établissement pour qu'ils demandent pardon. Il faut dire que ce proviseur a récolté ce qu'il avait semé. En début d'année, il avait commencé par obliger ses enseignants à s'humilier en se présentant par leur « race », les Blancs devant s'excuser de leurs privilèges et jurer de ne pas se laisser guider par leur « blanchité ». Cette affaire d'Evergreen a évidemment fait la joie de la droite américaine. C'est un cas extrême, mais il y en a beaucoup d'autres qui vont dans ce sens, où les professeurs qui tentent un peu de pédagogie sont licenciés. À Yale, on songe à supprimer le cours d'histoire de l'art parce qu'on l'accuse de véhiculer un « canon occidental idéalisé ». Voilà une génération qui, au lieu de diversifier les regards sur l'Histoire, de redécouvrir des artistes oubliés par la domination, préfère censurer. C'est l'inverse de Mai 1968, où il était interdit d'interdire. Cette jeunesse-là ne rêve que d'interdire.
Vous citez le cas de Madonna, qui avait déclenché la colère de la droite conservatrice en embrassant un Christ noir dans le clip « Like a Prayer » en 1989. Trente ans plus tard, elle est accusée d'appropriation culturelle pour avoir porté une tenue berbère lors d'une cérémonie de remise de prix sur MTV…
J'ai un souvenir vibrant de ce magnifique blasphème. Nous étions en 1989, l'année où les intégristes de tout bord s'en sont pris à Salman Rushdie, mais aussi à La Dernière Tentation du Christ de Scorsese sorti juste avant. Madonna prenait alors un vrai risque. Elle a violemment été attaquée par les ligues chrétiennes. Aujourd'hui, si elle fait polémique, c'est parce qu'elle met une tenue berbère lors d'un hommage – d'ailleurs raté – à Aretha Franklin ! Hier, Madonna était lynchée par la droite conservatrice. Aujourd'hui, elle l'est par une jeunesse gauchiste qui ne supporte pas qu'on emprunte la culture d'autrui pour lui rendre hommage. C'est confondre homme et pillage. Madonna a le cuir épais, elle tient bon. Mais d'autres cèdent, de manière parfois ridicule. Comme Katy Perry. La chanteuse a déclenché une polémique grotesque pour avoir posté une photo d'elle avec des tresses blondes, qui, au passage, font plus penser à la Khaleesi de Game of Thrones qu'à une coiffure afro. Mais comme les Dothrakis sont peu représentés dans la vie réelle, c'est la gauche victimaire américaine qui lui a fait ce procès en appropriation culturelle. Sa maison de disques lui a imposé une interview contrition franchement embarrassante avec un activiste de Black Lives Matter. La chanteuse y présente ses excuses comme s'il s'agissait d'un crime, qu'elle n'aurait pas dû porter ces tresses que « les femmes blanches » ne peuvent pas comprendre ! Elle promet de « s'éduquer ». On voit de plus en plus d'artistes américains s'excuser d'être blancs. Ils ne se rendent pas compte du nombre de voix qu'ils font gagner à Trump.
Tout ce que touche cette gauche victimaire, elle le transforme en charbon pour l'extrême droite.
Selon vous, identitaires de gauche et identitaires de droite s'alimentent. Pourquoi ?
Je viens des mouvements féministes, homos, et de l'antiracisme, mais justement, parce que je partage ces combats, j'ai passé ma vie à travailler sur l'extrême droite, et donc à examiner ce qui la fait monter. La gauche victimaire défend une vision identitaire de l'antiracisme et du féminisme totalement contre-productive. Si le but est de tout ramener à la couleur de peau, au sexe ou à la religion, tout en considérant que les Blancs sont racistes par nature, on ne risque pas d'avancer ni de convaincre, juste de renforcer les stéréotypes et de monter les identités les unes contre les autres. Penser que la couleur de peau ne permet pas de porter telle coiffure ou d'imaginer des œuvres contre le racisme, c'est le signe d'une assignation terrible. Certains vont jusqu'à rétablir une forme de croyance en une culture authentique, proche de la pureté ethnique. C'est très dangereux. La culture a toujours été un mélange. Elle doit le rester. Si l'on refuse l'emprunt culturel, on refuse le métissage. Tout en créant des polémiques absurdes qui ridiculisent l'antiracisme. On ne peut pas laisser ces combats, si importants, à cette gauche victimaire. Tout ce qu'elle touche, elle le transforme en charbon pour l'extrême droite.
En parlant d'assignation, vous citez la phrase de votre amie Tania de Montaigne : « Entre Michelle Obama et une migrante érythréenne, je ne sais pas ce qu'est une femme noire »…
Tania de Montaigne est l'une de ces voix essentielles qui portent un antiracisme aspirant à l'universel. L'un des déclics pour écrire ce livre vient de nos conversations. J'ai édité son livre Noire dans une collection que je codirige chez Grasset. Un hommage à Claudette Colvin, une héroïne oubliée de la lutte pour les droits civiques, l'une des premières femmes noires ayant refusé de céder son siège à un Blanc dans un bus, bien avant Rosa Parks. L'adaptation en BD a été faite par Émilie Plateau. Pour les ventes internationales, la responsable des achats ne voulait pas du titre Black. Elle craignait la polémique si on appelait cet album Noire, sachant que la dessinatrice était blanche. On n'allait quand même pas appeler Blanche un livre sur le racisme antinoir ! Ça nous a sidérées. Tania et moi sommes de cette génération de quarantenaires coincés entre des plus âgés qui avaient des préjugés et des plus jeunes qui s'enferment dans les clichés identitaires. Cette nouvelle génération est moins antiraciste ou féministe que victimaire et dégagiste. Ses éruptions visent davantage à faire tomber des têtes, à prendre des places, qu'à faire reculer en profondeur les préjugés. Comme si se plaindre permettait d'exister.
C'est, pour vous, l'autre aspect de cette « génération offensée », sa passion pour la victimisation ?
Nous vivons dans une société post-héroïque. Ce n'est plus le courage ou la virilité (et tant mieux) qui permet d'exister publiquement, mais le fait d'être victime. Ce qui est absolument nécessaire pour renverser la domination et libérer la parole, comme #MeToo que je soutiens totalement, tend parfois à infantiliser les minorités. Certains activistes ont tendance à s'enfermer dans ce statut de victime comme s'il s'agissait d'une identité. On assiste à une éclosion d'opportunistes qui se plaignent simplement parce qu'on leur a marché sur le pied. Cela demande beaucoup de courage de dire qu'on a été victime de viol ou de harcèlement. C'est héroïque pour moi. Cela n'a rien à voir avec ces enfants gâtés qui se croient victimes de tout et n'importe quoi. Ils ont l'épiderme si chatouilleux qu'ils osent profiter de cette lutte pour vouloir interdire des films, des pièces, des cours ou des œuvres d'art, sous prétexte d'être « blessés » ou offensés, exactement comme les intégristes. Parfois, ils vont jusqu'à attaquer physiquement tout conférencier ayant une autre vision du féminisme ou de l'antiracisme. Ils ne vont pas s'en prendre à Dieudonné, à Tariq Ramadan ou à des complotistes, régulièrement invités dans certaines universités, mais à des conférenciers universalistes ou à Charlie. À l'université de Lille, ils ont carrément déchiré les livres de François Hollande. Le livre programmatique de François Hollande ! On n'est quand même pas en train de parler de Mein Kampf…
Je suis fatiguée de voir des agresseurs sexuels présumés se comparer à Dreyfus, de Roman Polanski à Tariq Ramadan.
Comment voyez-vous la complexe affaire Polanksi, qui a encore rebondi avec les 12 nominations aux César pour J'accuse  ?
Je ne ferai jamais partie d'une manifestation demandant qu'on interdise ses films. Il ne s'agit pas de déresponsabiliser un homme parce qu'il est artiste, mais une œuvre a le droit d'être jugée pour elle-même. Un long-métrage sur le colonel Picquart et l'antisémitisme mérite d'être montré en France. En revanche, je suis choquée de voir que le nombre de femmes racontant avoir été agressées par Polanski – douze – n'a pas empêché des membres de l'Académie des César de voter pour lui en tant que réalisateur. Je serais embarrassée de le voir monter sur scène pour recevoir ce prix. Comme je suis fatiguée de voir des agresseurs sexuels présumés se comparer à Dreyfus, de Roman Polanski à Tariq Ramadan. L'affaire Matzneff est encore différente. Son œuvre, en soi, promeut la culture pédocriminelle. Cette œuvre pose donc question en elle-même.
Vous évoquez la multiplication des polémiques concernant des acteurs célèbres, comme Scarlett Johansson qui a dû renoncer à jouer un transsexuel. Un acteur doit-il aujourd'hui n'accepter que des rôles conformes à son identité ethnique, à son genre et à ses préférences sexuelles ?
Il y a effectivement cette demande grandissante de choisir des acteurs qui correspondent parfaitement au pedigree identitaire du personnage. De toutes les affaires folles que j'ai croisées en préparant ce livre, celle de Peter Dinklage est la plus sidérante. C'est la négation même du théâtre et du cinéma. L'acteur qui joue Tyron dans Game of Thrones devait interpréter un biopic sur Hervé Villechaize, un autre acteur de petite taille célèbre pour ses rôles dans L'Île fantastique ou James Bond. On se souvient de lui en costume blanc avec une coupe au bol. Du moment où il a annoncé ce projet, Dinklage s'est vu accusé d'appropriation culturelle, parce qu'il est américain et que des internautes ont cru que Villechaize était philippin ! En réalité, Villechaize était d'origine française. C'était un ami de Dinklage. Si le cinéma, c'est faire jouer un acteur de petite taille philippin par un autre acteur de petite taille philippin, autant faire de la télé-réalité. Je crains d'ailleurs qu'au final on ne dissuade des producteurs et réalisateurs de faire des films sur les minorités, à l'image de Girl qui a été vilipendé par certains transsexuels, ou de Detroit de Kathryn Bigelow à qui l'on a reproché d'être blanche alors qu'elle a signé un film magnifique sur les émeutes contre le racisme.
En 2016, vous avez donné des cours sur la laïcité et Charlie Hebdo dans des universités américaines prestigieuses comme Duke. Qu'avez-vous retenu de l'expérience ?
C'était un contexte particulier, juste après l'élection de Trump. Les élèves ont fait preuve de beaucoup de compassion pour les victimes des attentats de Charlie et de Paris. En revanche, dès qu'on a abordé le droit au « blasphème », la laïcité ou le voile, c'est devenu beaucoup plus compliqué. Une élève de tendance indigéniste – qui représente la pensée lambda de la gauche américaine – m'a dit : « Madame, vous ne pouvez pas parler du voile parce que c'est le symbole de la culture musulmane et que vous êtes blanche.  » Je l'ai vivement remerciée pour cette question, qui résumait toute la confusion que j'étais venue démêler, et j'ai entrepris de déconstruire cette série d'amalgames. D'abord, le voile n'est pas le symbole de la culture musulmane. Des musulmanes le portent et d'autres se battent au péril de leur vie pour ne pas le porter. Considérer que le voile symbolise la culture musulmane revient à les exclure de cette culture au profit des plus traditionalistes et des intégristes. Ensuite, si on ne devait aborder la question du sexisme qu'en fonction de sa couleur de peau, il n'existe plus de front commun possible pour les droits des femmes. J'avais face à moi des élèves qui n'osaient plus penser et parler des sujets concernant leur identité. J'ai dédramatisé la situation en leur disant : «  Je suis française. Ma culture, c'est d'offenser. On y va ? » Au début, ils étaient terrifiés. À la fin, tout le monde voulait assister au cours. J'ai vu les corps se détendre, les mâchoires se relâcher et les langues se délier. Il suffisait de lever la terreur. Des professeurs, très émus, m'ont dit : « Tu as pu soulever des questions qu'on n'ose plus aborder depuis des années.  »
Comment l'université est-elle devenue le terrain privilégié de ce que le psychologue américain Jonathan Haidt appelle « la culture de l'offense » ?
Cette génération vit sous la peur du jugement dernier des réseaux sociaux. Elle a intégré que chaque parole qui déborde peut lui valoir une chasse en meute, comme ce qui est arrivé à Mila. En dehors de quelques courageux, cela génère deux attitudes : l'autocensure ou la tentation de hurler avec les loups. Quand on parle avec des étudiants en privé, on voit bien qu'ils ne pensent pas tous pareil. Mais ils n'osent pas aller contre ceux qu'ils savent capables de hurler. C'est valable dans la vie virtuelle comme dans la vie réelle.
Aux États-Unis, une étudiante lesbienne m'a raconté avoir été expulsée de son dortoir à la demande d'une étudiante trans qui l'accusait de « l'insécuriser », juste parce qu'elle s'était demandé à haute voix si dix ans n'était pas trop jeune pour changer de sexe. L'expression d'une opinion contraire est vécue comme une agression physique ! Même si une petite minorité lance à tort des anathèmes, elle va vite emporter l'adhésion du fait du silence des autres élèves, mais aussi de celui de l'administration scolaire, qui ne veut pas de problèmes et ferait tout pour acheter la paix scolaire.
La gauche radicale, dont une frange s'opposait un temps au NPA sur la question de la laïcité, a été emportée par la dérive personnelle de Mélenchon.
En quoi votre critique « progressiste » de cette gauche identitaire se distingue-t-elle de celle de la droite conservatrice sur la « tyrannie des minorités » ?
Les conservateurs ne critiquent le politiquement correct que pour mieux restaurer un vocabulaire décomplexé sur les minorités, la norme d'antan et la domination culturelle. C'est le but des trumpistes et de cette droite identitaire allergique au féminisme et à l'antiracisme. Moi, je ne veux surtout pas revenir en arrière ! Mais, au contraire, qu'on progresse vers l'égalité réelle, qu'on déconstruise les préjugés et les stéréotypes, qu'on brise les plafonds de verre. Je ne veux surtout pas qu'on cesse de s'interroger sur l'absolution dont bénéficient certains artistes agresseurs, ni sur la stigmatisation des minorités ethniques, ni sur l'invisibilisation des femmes. Il faut continuer ce travail, mais en ajoutant d'autres voix et d'autres regards, pas en censurant des œuvres et d'autres paroles. Très souvent, les artistes ou les conférenciers que cette gauche identitaire attaque sont antiracistes pour de bon, mais de façon plus libertaire et plus universaliste. La gauche universaliste se trouve cernée de tous les côtés. Elle est prise en tenaille par la droite et la gauche identitaire, qui s'entendent pour prospérer. Depuis 2004, bien avant ceux qui crient très fort à présent, je dénonce la tentation du déni à gauche sur des sujets comme l'islamisme. Mais je n'ai jamais nié qu'il existe une autre gauche qui résiste ! Aujourd'hui, on essaye de nous faire croire que la droite identitaire serait la seule à avoir du courage. Elle est loin d'être Mila. Elle se sert juste de nos alertes, de nos vigilances, pour tenter d'imposer une vision régressive et dominante de l'identité. La gauche universaliste doit lui barrer la route.
Mais qui, aujourd'hui, représente politiquement cette gauche universaliste ?
C'est bien le problème. Cette gauche est vivante dans la société, présente sur les réseaux sociaux, mais elle n'a plus d'incarnation politique en dehors du Parti radical de gauche. Le PS est moribond. La gauche modérée a été annexée par Macron. La gauche radicale, dont une frange s'opposait un temps au NPA sur la question de la laïcité, a été emportée par la dérive personnelle de Mélenchon. Les hommes politiques portent la lourde responsabilité de ce champ de ruines. Pourtant, celui qui saura capter le cœur universaliste, qui bat si fort dans ce pays, sera sans doute celui qui ressuscitera l'espoir politique.
Génération offensée, de Caroline Fourest (Grasset, 220 p., 18 €). Publication le 26 février.

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Caroline Fourest
26 min
















pavlenski


https://www.challenges.fr/politique/pavlenski-le-nouvel-heros-de-la-presse-helas_700189?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1582476020



Pavlenski, le nouvel héros de la presse, hélas!
EDITO - La presse française, à commencer par Le Monde et Le Parisien a publié des portraits dépourvus de toute distance de Piotr Pavlenski, le personnage trouble qui a diffusé la vidéo sexuelle de Benjamin Griveaux. Une dérive inquiétante qui dessert l'image des médias. 
Pouvait-on seulement le prévoir? Depuis quelques jours, un certain nombre de journaux, et pas des moindres, Le Monde et Le Parisien notamment, se sont découverts une nouvelle figure de proue. Les deux quotidiens publient en effet des portraits quasi énamourés, dépourvus de toute distance, de Piotr Pavlenski le personnage au moins trouble qui a diffusé la vidéo sexuelle de Benjamin Griveaux- par ailleurs piètre candidat à la mairie de Paris, mais là n'est pas la problème.

Il serait aisé, face à une telle (et sinistre) réalité, d'aligner les adjectifs grandiloquents- stupéfiant, effarant, effrayant, scandaleux... Mais il est essentiel de comprendre plutôt que de s'émouvoir : que se passe-t-il au juste dans la société française et dans ses médias pour que 
Le Monde, notre quotidien " de référence ", et Le Parisien, notre journal populaire du matin, mettent en scène Pavlenski en " artiste ", en " performeur " selon le qualificatif en vigueur parmi les " branchés ". Et cela sans la moindre distance. Une " performance ", la dénonciation de Griveaux? C'est ce qu'on croit comprendre à la lecture de ces longs articles. " L'artiste explique au Monde ", souligne notre confrère qui avait pourtant publié une première enquête d'une incontestable sévérité. "L'artiste russe qui a divulgué en toute illégalité une vidéo intime de Benjamin Griveaux (...) se livre et se raconte. Sans concessions": voilà le sous-titre quasi admiratif du Parisien. " L'artiste ", et non pas le délateur; " l'artiste " et non pas le voyou; " l'artiste ", et non pas le voleur puisqu'il revendique haut et fort avoir dérobé la vidéo à sa compagne.
"Lanceur d'alerte" : un mensonge

Certes la délation est un " art ". Un " art " crade et tout d'exécution. À ce titre, Pavlenski est un " artiste " confirmé: la cible- humaine cette fois - a été atteinte, pulvérisée, détruite. Une vidéo, comme une balle, en pleine tête. Tué net, Griveaux. A-t-on encore la possibilité sans passer pour un rabat-joie d'émettre l'hypothèse selon laquelle " cafard 2.0 " eut été plus approprié qu'  " artiste " ou " performeur "? Mais non car, dès lors qu'est désormais évoqué le personnage Pavlenski, le ton, l'écriture, les commentaires varient entre rigolade, ironie et admiration (un peu). Le dégoût par exemple n'est pas de mise. Convenons-en: nous ne nous attendions pas à pareil engouement en faveur de cet " artiste " dont l'humanisme et le respect de l'autre ne sont pas las premières vertus.

Par ailleurs est-il seulement concevable que des journalistes confirmés, des confrères de grande réputation et à juste titre, se prêtent eux aussi à la dialectique meurtrière de la confusion: un délateur n'a rien de commun, rien, avec un " lanceur d'alerte ". Pavlenski, " lanceur d'alerte "... Une insulte pour tous ceux qui ont pris tant de risques, jusqu'à la privation de liberté, pour " sortir ", pour débusquer, des informations parfois aussi essentielles que dissimulées. Par définition, les journalistes travaillent avec les mots. Les lecteurs sont donc au moins en droit d'exiger que nous utilisions le bon vocabulaire. Pavlenski " lanceur d'alerte ", c'est un mensonge, une duperie, un contresens.
Le sauveur de Macron
Il y a plus désastreux encore: Pavlenski procéderait à des " performances politiques " (Le Monde), à de "l'art politique" (Le Parisien). Si, si... Ces médias, si on poussait le ridicule jusqu'au bout, pourraient comparer son travail à " Guernica ", le chef d'œuvre de Picasso. Comme si  l'on pouvait percevoir la moindre geste, le plus infime démarche artistique dans un acte de mouchardage heureusement condamné par la loi, car depuis les Lumière on sait que le droit au jardin privé, à la part de mystère de l'humain, est une condition de la liberté.

Certains vont plus loin dans le mal-raisonnement: Pavlenski aurait " dynamité le cours de l'élection à la mairie de Paris ". Cette analyse est erronée: le mouchard  a précipité la chute de Benjamin Griveaux et provoqué un scandale, mais le processus démocratique suit son cours sans la moindre anicroche. On pourrait même ajouter qu'en favorisant l'entrée en lice d'Agnès Buzyn, il a peut être sauvé Emmanuel Macron du naufrage parisien. Alors que son avocat- agitateur se rengorgeait qu'ils aient ensemble coulé le président de la République! Voilà des "  peintres du dimanche " en politique, des amateurs tant ils sont maladroits.

Alors pourquoi cette volonté de politiser l'action du Russe? Pourquoi ce refus obstiné de le définir comme un voyou aux méthodes répugnantes ? Pourquoi tant d'indulgence? Pourquoi tant de laissez-faire? Pourquoi affecter de prendre au sérieux les plus invraisemblables fariboles qu'il raconte, par exemple au sujet de sa compagne pour mieux inventer de toutes pièces un couple "à la Bonnie and Clyde "? La réalité: avec la complicité de " l'avocat " Juan Branco, Pavlenski a commis un sale méfait contre un homme et sa famille, il raté son véritable objectif, Emmanuel Macron et, en allié objectif, il a renforcé l'extrême-droite car le type de désordres qu'il affectionne tant ne fait que renforcer les plus anti-démocratiques partisans de l'ordre. Bref, Piotr Pavlenski n'est pas un héros, mais un zéro.


dimanche, février 23, 2020


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François Pupponi - "La gauche-niqab fait un calcul bassement électoral"

François Pupponi, député divers gauche du Val d'Oise, ancien maire de Sarcelles et auteur du livre "Les émirats de la République", était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 17 janvier sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.
François Pupponi, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 17 janvier à 7h40.

François Pupponi : "je rencontre de plus en plus de musulmans et de juifs qui sont prêts à voter Marine Le Pen"

Dans son livre Les émirats de la République-Comment les islamistes sortent de la banlieue qui sort la semaine prochaine, François Pupponi dénonce une vraie menace islamiste pour la France. "Marine Le Pen [qui a annoncé jeudi 16 janvier sa candidature aux élections présidentielles de 2022, ndlr] peut surfer sur cette menace, confie François Pupponi au micro de Patrick Roger. Selon lui "le sujet de la place de l'islam en France est un sujet majeur qu'on devrait être capable de gérer normalement, sereinement. Comme personne ne l'aborde vraiment, Marine Le Pen s'approche des portes du pouvoir".

François Pupponi raconte dans son livre que bien des immigrés, des musulmans, sont prêts à voter pour Marine Le Pen, pour retrouver la paix dans certains quartiers. "Des gens de la communauté juive me disaient hier qu'ils étaient capables de voter pour Marine Le Pen, ajoute François Pupponi. Des barrières sont tombées et des gens se disent 'après tout, il n'y a plus qu'elle qui pourrait nous défendre'. Le risque d'une victoire de Marine Le Pen en 2022 voire après est un risque réel".

"Je parle de 'gauche-niqab' : victimisation de la gauche envers les immigrés et calcul bassement électoral"

François Pupponi est un élu de gauche, maire de Sarcelles pendant plus de 20 ans, ardent défenseur de la République. Il dénonce dans son livre une prise de pouvoir dans certaines banlieues. "L'exemple le plus frappant, c'est celui de Garges-lès-Gonesses, explique François Pupponi, où Samy Debah, fondateur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), dont certains disent qu'il serait proche des frères musulmans, est aux portes de la mairie. Bien sûr il ne se présente pas comme proche de ces réseaux, il se dit démocrate et républicain, mais on sait qui il est, on sait d'où il vient. Aux législatives, quand il s'est présenté contre moi, soutenu au deuxième tour par la France Insoumise, il a fait 56% des voix dans la ville Garges-lès-Gonesses, qui compte 42.000 habitants. Il est aujourd'hui candidat à la mairie, tous ceux qui sont un peu au courant de ce qui se passe considèrent qu'il a de grandes chances de gagner".
La France Insoumise jouerait-elle un double jeu ? "Le risque sur Garges-lès-Gonesses, c'est que les forces de gauche, au deuxième tour, soutiennent Samy Debah et fasse en sorte qu'il soit élu", redoute François Pupponi, qui parle de la "gauche-niqab, d'islamo-gauchistes". "Il y a ce sentiment que dans ces quartiers, il faut s'occuper des populations, même si elles sont très proches d'un islam radical, explique François Pupponi, que ce sont des enfants d'immigrés, des gens qui ont été exploités, colonisés. Une espèce de victimisation, de culpabilisation de cette gauche-là. Faisant fi du fait que l'islam politique est en train d'infiltrer ces quartiers. Il y a aussi un calcul bassement électoral : si on veut être élu dans ces quartiers, il faut s'associer avec certaines personnes".

"Les islamistes sont présents partout et intègrent beaucoup la jeunesse"

Dans son livre, François Pupponi fait bien la distinction entre les musulmans et les islamistes. "Il y a une centaine d'islamistes à Sarcelles, mais ça commence à prendre de l'importance, dénonce-t-il. Leur stratégie est propre à l'islam politique partout dans le monde : occuper tout le champ : religieux, cultuel, éducatif, social. Ils sont présents partout et intègrent beaucoup la jeunesse. La grande stratégie est aussi de ramener des délinquants dans le droit chemin. Ce sont les imams qui les prennent en charge, et parfois plutôt mieux que les éducateurs. Ils maintiennent la paix mais c'est un islam radical".

"Il faut combattre l'islamisme comme on a combattu le nazisme et le stalinisme

Pour François Pupponi, "ils essaieront d'imposer dans nos territoires un certain nombre de règles contraires à celles de la République. C'est ce qui se passe partout dans le monde et qui arrive déjà dans certains de nos quartiers", prévient-il. "Ce qui me traumatise le plus, confie-t-il, c'est l'incapacité de notre République à agir"."Il faut combattre l'islamisme comme on a combattu le nazisme et le stalinisme", a-t-il d'ailleurs écrit. "C'est un régime totalitaire, confirme-t-il, il n'y a aucune raison qu'on ne s'oppose pas au totalitarisme, on doit le faire aussi pour l'islamisme, parce que c'est la même manière de procéder".
François Pupponi explique également que les islamistes sont en train de prendre au piège les musulmans intégrés. "C'est toute la théorie de la victimisation : ce pays est raciste, ce pays nous a colonisés, a fait venir vos parents pour les exploiter. Comme on ne nous considère pas, le moment est venu d'être ce que l'on est. Ils refusent tout ce qui est notion d'intégration".

"Macron, la France, n'est pas capable de parler de la place de l'islam en France"

François Pupponi dénonce le laxisme de l'État, dans certaines décisions par rapport à des mosquées ou certains imams considérés comme dangereux. "On voit bien comment l'administration d'État est gênée par ces sujets, confirme-t-il. Ils font tout pour éviter l'affrontement. À force de renoncer, le système se met en place".
Pour lui, "Macron, la France, n'est pas capable de parler de la place de l'islam en France. Il a promis ce discours mais il ne veut pas. Aujourd'hui Macron parle de communautarisme, mais c'est un autre sujet, ce sont des gens qui se regroupent dans leur communauté, religieuse ou pas, et qui disent que leur communauté est plus importante que la République. Ce n'est pas le problème de l'islam".
Concernant les signes religieux, "nous sommes dans une république laïque, rappelle François Pupponi. Si les femmes musulmanes veulent porter le voile, elles doivent pouvoir le faire, c'est un choix. La laïcité, ce n'est pas le refus du religieux. La question c'est lorsque le voile est imposé, et la seconde, c'est jusqu'où on accepte le port du voile. Pour lui, il faut l'accepter sur l'espace public. On ne peut pas être dans une République laïque tolérante et refuser le port du voile".



vendredi, février 21, 2020



Gérald Bronner : "Les individus à l‘origine de l’affaire ont essayé de transfigurer un voyeurisme en vertu"
24 minutes
Gérald Bronner, professeur de sociologie, membre de l'académie des technologies et de l'académie nationale de médecine, est l'invité du grand entretien de Nicolas Demorand à 8h20. Il évoque notamment l’affaire Griveaux, mais aussi plus largement notre rapport aux réseaux sociaux et certaines dérives médiatiques...
Gérald Bronner

Une affaire qui n’a pas du tout surpris le sociologue. "Toutes les conditions technologiques sont là pour qu’on se dise 'je ne sais pas ce qui va se passer, ni comment ça va se passer, mais il est certain que ça va se passer.' Ce genre de phénomènes va continuer à se produire, malgré l’indignation que nous ressentons. Il faut s’attendre à toutes sortes de révélations. Car ce qui peut se produire plus tard dans notre vie, nous n’en apprécions pas toujours le danger."


Pour lui, nous sommes entrés collectivement dans une époque de "porosité entre vie publique et vie privée""On y contribue tous : tout le monde a tendance, sur les réseaux sociaux, pour attirer l’attention des autres, à exhiber des éléments de sa vie privée (leurs voyages, le contenu de leur assiette, une rupture sentimentale…). C’est une façon de gagner du capital d’attention : quoiqu’on en dise, nous aimons que les regards se  tournent de temps en temps vers nous." Une exposition qui, quand elle est importante, nous expose aussi à des gens "potentiellement déséquilibrés""La captation du regard des autres fait aussi de vous une cible."
Le risque démarre, selon lui, quand on mélange voyeurisme et droit de savoir : "La transparence, la démocratie en a besoin. 'J’ai le droit de savoir' est une revendication tout à fait légitime en démocratie ! Mais il faut faire attention à ce que le voyeurisme ne se mue pas en droit de savoir. Les individus à l‘origine de cette affaire ont essayé de transfigurer un voyeurisme, ou une volonté d’attirer l‘attention, en vertu. On est en pleine tartufferie !"


Internet, un révélateur de notre nature collective

Pour Gérald Bronner, cette affaire est aussi caractéristique de notre comportement sur Internet, qui en dit beaucoup sur nous. "Les données massives qu’on a, sur les consultations de sites et ce qui nous intéresse, dévoilent une nature profonde de l’humanité. Par exemple, ça ne vous surprendra pas que les premières vidéos, partout dans le monde, qui sont regardées, sont des vidéos pornographiques, tout simplement. Oui, le sexe ça nous intéresse ! Et en même temps, on fait beaucoup d’efforts pour masquer cette anthropologie, cette réalité… Et _on accuse la technologie et notre environnement social de dévoyer notre nature. Or pour ceux qui observent la société, ces outils sont de formidables mécanismes de dévoilement._"


Des caractéristiques sur lesquelles les réseaux sociaux mais aussi les médias peuvent dangereusement jouer : "Il y a des émotions dont on sait qu’elles sont plus virales que les autres. Les réseaux sociaux ne sont pas les seuls responsables : les journalistes marchent main dans la main avec ce type de compulsion, et ça c’est très inquiétant." Le professeur de sociologie ajoute même : "L’indignation est un très bon produit cognitif sur le marché dérégulé de l’information. De même que la sexualité, la peur, l’effet de dévoilement... Un média russe avait annoncé que, pendant une journée, il n’annoncerait que des bonnes nouvelles : ce jour-là, l’audience a été divisée par 10. _La mauvaise nouvelle, c’est que les bonnes nouvelles ne nous intéressent pas._"
Il estime également qu’on retrouve dans ces réseaux sociaux "qui se sont un peu ensauvagés" une tendance finalement classique de nos sociétés : "Il faut observer attentivement ce qu’on pourrait appeler des “forces de minorité” : ceux qui déclenchent la polémique en premier vont nous obliger à déplacer nos normes collectives. Quand, dans un groupe de 1000 personnes, il y en a 10 qui parlent plus fort que les autres, ils arrivent à imposer leur norme. C’est ce qu’on pourrait craindre."

jeudi, février 20, 2020

TRES BON ARTICLE DE CHALIE HEBDO


Le 8e péché capital est arrivé

RISS · 

Mais qui sont donc ces gens qui ont la prétention de définir ce qui est bien ou mal ?

vendredi, février 07, 2020

RÉPONSE A UN CRÉTIN QUI SE CROIS INTELLIGENT




Mon pauvre quelle suffisante et quel mépris envers ceux qui ne pensent pas comme vous, en les considérant comme des moins-que-rien et comme des imbéciles. N’ayez crainte heureusement pour moi que je ne pense pas comme vous, je suis très satisfaite d’être à des années-lumière de votre posture et de votre ligne politique, je m’en réjouis, c’est un bonheur, car je me sentirais sali de penser comme vous et d’avoir la même ligne politique que la vôtre, par vos idées et votre pensée. Nous sommes 2 lignes parallèles qui se rencontreront jamais, que du bonheur, vous jaunasse pisseux, anti-flic, anti-démocratie, avec une pensée sectaire. Moi une personne de gauche, mais lucide envers les années passées, qui nous ont mené à la catastrophe en ne supportant plus tous ces connards. Vous qui croyiez avoir le monopole de la morale, du bienpensant, de la vérité absolue, en croyant détenir l'intelligence, en méprisant ceux qui ne pense pas comme vous, en imposant votre pensée unique et se déterminent anti-Macron primaire et par principe, sans réflexion sans idées, sans recul, votre haine est à la hauteur de votre crétinisme. Et votre comportement fascisant en imposant vos idées et votre mode vivre, ne vous font pas ressortir grandi de vos réponses sur Twitter. Vous avez tendance à les imposer sans tenir compte du discours que l’on vous expose. Donc merci de ne pas penser comme moi, de ne pas avoir les mêmes idées politiques que moi, et de ne pas voter comme moi que du bonheur, ce matin, c’est un matin merveilleux, car nous sommes tous les deux à des années-lumière et merci, car je considère cela comme une chance et surtout le primordial est de ne jamais nous rencontrer intellectuellement, c’est une joie immense. 

http://rencontresdecannes.fr/introduction-par-roland-cayrol-des-rdcannes-2019/

Blog de Pierre-Henri TAVOILLOT: Une police enfin non violente … n'aurait pas besoi...

Blog de Pierre-Henri TAVOILLOT: Une police enfin non violente … n'aurait pas besoi...: Le débat sur les « violences policières » est assez exaspérant. Le propre de la police, c’est d’user de la force avec tous ceu...

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-07-fevrier-2020