RÉENCHANTÉ LE MONDE LE TITRE DU LIVRE DU PHILOSOPHE BERNARD STIEGLER ME VA A MERVEILLE
dimanche, juin 13, 2021
Je t'aime moi non plus | Une bonne correction | Episode 9 saison 1 d'Out...
cette personne fait un travail remarquable
mercredi, juin 02, 2021
mercredi, mai 13, 2020
https://www.lopinion.fr/edition/politique/binoche-hulot-lindon-dix-principes-contre-montee-peopolisme-cette-217321?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=barre-partage-site
Binoche, Hulot, Lindon...: dix principes contre la montée du peopolisme, cette radicalité-caviar
13 mai 2020 à 19h30
Réponse à Juliette Binoche, Nicolas Hulot, Vincent Lindon et aux autres...
1. Le temps est venu, ensemble, de dire stop au peopolisme, ce populisme de gentils people dégoulinant de morale. 2. Le temps est venu de résister à ces pétitions où l’indigence le dispute à l’indécence, à ces vidéos aussi racoleuses que pompeuses. 3. Le temps est venu de retourner les appels à « la dignité et à la cohérence » à leurs expéditeurs, anticonsuméristes adeptes des publicités juteuses, multipropriétaires promoteurs des désirs simples, défenseurs de la première ligne jamais rassasiés de subventions payées par les impôts… 4. Le temps est venu de l’audace, celle de demander à la radicalité-caviar de refuser d’abord pour sa propre caste le retour à la normale et d’oser lister, pour les autres, les sacrifices à venir qu’elle ne saurait s’infliger. 5. Le temps est venu de valoriser la sincérité, mais sans accepter cette impunité que donne la notoriété pour enfiler les poncifs et abuser les naïfs. 6. Le temps est venu, contre ces gavés du système, de faire l’inventaire des charges anti-élites, des délires anti-riches, des errances complotistes, des odes à la violence, tous inspirés des meilleures sources extrémistes et régurgités sans talent. 7. Le temps est venu de s’inquiéter de ces narcisses, boursoufflés du frisson de la colère par procuration, prêts à guider le bon peuple après l’avoir éduqué. 8. Le temps est venu du discernement pour reconnaître que chercheurs, inventeurs et financiers font davantage pour la planète qu’un quarteron d’ego-centrés acquis à la collapsologie comme avant au quinoa. 9. Le temps est venu de demander aux sphynx de la création de ne pas ajouter la vacuité de leur posture au vide de la pensée politique. 10. Le temps est venu de démolir ce lobby ridicule des bonnes consciences.
mardi, mai 12, 2020
Lettre à Juliette Binoche et à Robert de Niro (Par Jean-Paul
Pelras)
12 mai 2020
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Madame, Monsieur,
jusqu’à la semaine dernière, je vous aimais bien. Je veux
dire par là que j’appréciais vos prestations cinématographiques. Celles qui
nous font rêver et transmettent un message que nous sommes libres d’interpréter
à notre façon. Seulement voilà, avec 200 artistes et scientifiques, vous venez
de cosigner une tribune publiée dans Le Monde où vous croyez savoir ce qui est
bien pour nous.
Un peu comme si nous n’étions pas suffisamment qualifiés
pour exprimer nos opinions. Un peu comme si nous avions besoin de vous pour
analyser la situation. Vous parlez de catastrophe écologique, vous dites que le
consumérisme nous a conduit à nier la vie en elle-même. Vous rajoutez que, pour
ces raisons, jointes aux inégalités sociales toujours croissantes, il vous
semble inenvisageable de “revenir à la normale”. Comment osez-vous parler
d’inégalités sociales quand vous êtes 200 privilégiés allant d’Isabelle Adjani
à Marion Cotillard en passant par Madonna, Cate Blanchett, Penelope Cruz,
Lambert Wilson, Nicolas Hulot, Vanessa Paradis, Lavilliers, Trintignant, Cluzet
ou encore Christian Louboutin, fabricant de pompes dont le prix peut atteindre
6 000 euros, à vivre dans l’entre-soi d’une société hors-sol ?
Vous vous sentez obligés d’appeler solennellement “les
citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour
travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des
économies.” Nous pouvons comprendre que, n’ayant pu participer cette année au
Festival de Cannes, il vous fallait trouver, du côté des consciences cette
fois-ci, d’autres marches à gravir. Alors, tant qu’à suggérer un acte de
contrition, commencez par faire preuve d’humilité en relisant votre propre
message. Car savez-vous seulement combien de centaines de fois vous avez fait
le tour de la terre à bord d’un aéroplane pour satisfaire vos caprices où
promouvoir vos activités ? Savez-vous que vous vous adressez à des gens qui
doivent économiser toute une année pour se payer un week-end à Rocamadour ou
une petite semaine, dans un 2 pièces sur l’île de Ré ? Alors que vous passez
votre vie à descendre dans des palaces avec des rémunérations à l’année qui
représentent ce que certains mettent plusieurs vies à gagner.
Votre tribune est dégoulinante de mépris et de
condescendance envers celles et ceux qui, loin du prisme des médias, n’ont
aucune leçon à recevoir. Tout simplement car leur quotidien n’est déformé par
aucune comédie, car leur vie n’est pas une représentation, car il n’ont ni les
moyens, ni le temps d’idéaliser. Enfin, parce que si vous n’êtes plus tout à
fait au monde, la plupart de ceux à qui vous vous adressez ont fait de “la
normale” leur résidence principale depuis qu’ils s’y sont installés.
Alors de grâce, retournez à vos occupations et ne vous
considérez surtout plus comme étant indispensables au débat sociétal, en nous
appelant à “la dignité et à la cohérence”. Car si la réalité dépasse bien
souvent la fiction, votre suffisance, ici, dépasse de loin l’affliction.
Jean-Paul Pelras
lundi, mai 11, 2020
http://www.slate.fr/story/190407/medias-pandemie-covid-19-tribune-stars-binoche-de-niro-madonna-bonne-conscience-show-biz
Car cette tribune,
comme les précédentes, est une farce perfide, une mascarade minable, une
tartufferie dégueulasse.
Les signataires
cachetonnent aux deniers publics depuis des lustres, vivant de la billetterie
autant que de subventions. Ces personnes paient, je l'espère, beaucoup d'impôts,
peut-être en France.
Les signataires
dénoncent des «inégalités sociales toujours croissantes», et il leur semble
«inenvisageable de “revenir à la normale”».
Ces signataires
voyagent en classe business aux quatre coins du monde, fréquentent des hôtels 5
étoiles où on leur offre rarement la plus petite chambre, ont sans doute
plusieurs appartements, maisons, voitures et autres accessoires d'un luxe
inutile, croulent sous le pognon. Mais quand même, entre deux rasades de
champagne, ces inégalités sociales toujours croissantes leur restent en travers
de la gorge.
Tartuffes!
Parfois, on fait un
don à une ONG. Et surtout, on signe des tribunes. C'est important les tribunes,
ça éduque le peuple.
La vie de ces
personnalités est une atteinte permanente à l'environnement et à la planète
qu'elles entendent protéger. Yann Arthus-Bertrand a sans doute passé plus de
temps en hélicoptère dans sa vie que n'importe qui n'en passera dans le métro.
Peu importe: il a signé.
Le collectif de «200
artistes et scientifiques» se fait une haute idée de l'écologie: «Le
consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même: celle des végétaux,
celle des animaux et celle d'un grand nombre d'humains. La pollution, le
réchauffement et la destruction des espaces naturels mènent le monde à un point
de rupture», écrit-il.
L'écologie façon
show-biz, c'est simple: on voyage en first mais attention, chez soi, au marché
Raspail par exemple, on achète des produits bio et puis on demande aux
domestiques de trier le verre. Parfois, on fait un don à une ONG. Et surtout,
on signe des tribunes. C'est important les tribunes, ça éduque le peuple.
Mais de là à voyager
dans la bétaillère d'un avion, il y a un pas que leurs escarpins Louboutin
(oui, Christian Louboutin a signé) ne sauraient franchir. Il est plus simple de
donner la leçon aux usagèr·es de la ligne 13 que de s'y aventurer soi-même.
Au fait, ces
signataires cachetonnent aussi à la publicité, non? Robert De Niro, sans doute
devenu un vieillard nécessiteux puisqu'il doit arrondir ses fins de mois en
faisant la promo du nouveau modèle Kia (désolé, c'est tombé sur toi, Bob, mais
les autres ont le cul aussi merdeux que le tien), a lu et signé ce qui précède.
Je pouffe.
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confinement pour la chirurgie esthétique
Restez à votre place
Finalement, il faut
du talent, bien du talent, pour parvenir à ce niveau de foutage de gueule
stratosphérique. Chapeau les artistes!
N'excluons pas qu'à
l'occasion d'un festival ou d'une autre cérémonie aux paillettes dispendieuses,
l'une de ces stars ait bouffé du pangolin.
«La transformation
radicale qui s'impose –à tous les niveaux– exige audace et courage. Elle n'aura
pas lieu sans un engagement massif et déterminé. À quand les actes? C'est une
question de survie, autant que de dignité et de cohérence», poursuit la fameuse
tribune.
Mesdames et Messieurs
qui nous invitez à la dignité et à la cohérence, je ne souhaite pas cette
transformation radicale que vous appelez de vos vœux, parce qu'elle vous
foutrait à terre. Vous seriez les premièr·es perdant·es de cette transformation
radicale.
Je ne suis pas
certain que vous envisagiez, par exemple, de ne plus prendre l'avion qu'une
fois tous les deux ans ou de voir vos cachets amputés de 99% pour vous
approcher du niveau du SMIC.
Qu'on rende à la
biodiversité l'espace bouffé par le béton de vos diverses résidences
secondaires. Le cumul de vos 200 bilans carbone ne doit pas être loin de celui
d'une usine Peugeot.
Aujourd'hui, vous
vous bâfrez du système et j'en suis heureux pour vous. Je vous souhaite de tout
cœur qu'il en soit de même demain. Continuez à vivre de vos talents et à
réjouir votre public.
Mais restez à votre
place. Cette tribune n'est ni digne de votre talent, ni cohérente avec votre
mode de vie. Oubliez-la. Réfutez-la. N'en signez plus. Jamais.
Car s'il y avait une
première chose à espérer du monde d'après, ce serait la disparition de ces
tribunes myopes, vaines, égocentriques, vulgaires et méprisantes.
samedi, mai 09, 2020
https://www.challenges.fr/politique/coronavirus-la-folle-charge-d-emmanuel-todd-contre-macron_707839
Coronavirus: la folle
charge d'Emmanuel Todd contre Macron
Par Maurice Szafran
le 04.05.2020 à 16h00
EDITO - Un entretien
d'une virulence extrême d'Emmanuel Todd accordé à L'Express est passé sous les
radars ce week-end. Le démographe y défend notamment la nécessité de punir
violemment nos dirigeants actuels -par la prison et les sanctions financières-
pour leur gestion de la crise épidémique. Une interview glaçante qui rappelle
les pires heures idéologiques du stalinisme.
Emmanuel Todd
"On doit faire
des exemples, avec des peines de prison et des sanctions financières. La
société française a besoin de morale, et il n’y a pas de morale sans
punition", affirme Emmanuel Todd à l'encontre du gouvernement dans un
entretien accordé à L'Express.
AFP PHOTO / ERIC
EFEFERBERG
Dans le dernier (et
excellent) numéro de L'Express, un entretien est passé quasi inaperçu, celui du
démographe Emmanuel Todd. C'est fort dommage. Dissimulé comme à l'accoutumée
derrière la "science" et ses "recherches", l'intellectuel,
profitant de la pandémie du Covid-19, porte une charge d'une violence inouïe
contre Emmanuel Macron et l'Europe. Inutile d'y prêter plus que cela attention
car l'obsession anti-européenne et la haine recuite envers le président de la
république ne sont plus chez lui qu'habitude et routine. Ce n'est qu'une
démonstration supplémentaire de l'ultra violence politique (et verbales) qui
habite Todd, celui qui rappelons-le, avait accusé de racisme(!) les millions de
Français "Je suis Charlie". Mais la conclusion de l'interview
accordée à notre confrère mérite toutefois que nous nous y arrêtions. Car elle
augure de ce qui pourrait advenir dans les mois qui viennent.
Là voici, cette
conclusion, dans son intégralité: "Nous saurons que la monde a changé
quand ceux qui nous ont mis dans le pétrin seront devant un tribunal - et je ne
parle pas d'une simple commission parlementaire. On nous prie de croire que les
gens qui ont péché sous les régimes précédents et qui sont toujours là ont fait
leur examen de conscience. C'est trop facile! Il faut en finir avec l'impunité.
On doit faire des exemples, avec des peines de prison et des sanctions
financières. La société française a besoin de morale, et il n'y a pas de morale
sans punition. Ce n'est pas qu'une question de principe. Il existe maintenant
un vrai risque d'explosion sociale, parce que les Français savent que leurs
dirigeants sont incapables de les protéger. Si l'on accepte encore et toujours
un pouvoir qui raconte n'importe quoi grâce à sa maîtrise des moyens de
communication et qui s'entête à ne pas régler les problèmes économiques,
l'étape suivante ne sera pas une lutte de classes civilisée, mais le guerre
civile."
Remake soft des
procès de Moscou
Bien sûr, il serait
préférable d'effacer de nos mémoires ces propos d'Emmanuel Todd.. De ne pas
-surtout pas- les prendre au sérieux. D'attribuer ces délires idéologiques,
violents et répressifs à un intellectuel jadis influent mais en perdition
politique et morale depuis quelques années déjà. Bref d'ignorer Todd. Ce serait
pourtant une erreur. Car, aussi stupéfiant cela puissent-il paraître, Todd
n'est pas isolé. Une partie des Français pensent comme lui, avec la même
violence verbale, des mots qui avaient disparu de notre vocabulaire politique
commun depuis les terribles années du... stalinisme. Recensons- les, ces mots
et expressions, à en avoir froid dans le dos: "tribunal",
"péché", "examen de conscience", "impunité",
"faire des exemples" [l'horreur...], "punition",
"peines de prison", "guerre civile"... La justice? Çà? Non,
un remake soft des procès de Moscou.
Dans l'esprit de Todd
et de tous ceux, en particulier sur les réseaux sociaux, qui raisonnent de
manière identique, il n'est plus question d'attendre les échéances liées au
processus démocratique, donc les élections, pour choisir d'éventuels nouveaux
responsables politiques, pour procéder à l'alternance, aux changements. Il est
indispensables de juger, de punir, d'embastiller, au plus vite! Et pas
seulement Macron et les siens, par définition coupables de tous les maux; il
faut aussi s'en prendre à Sarkozy et à Hollande, eux aussi des
"monstres" ayant sacrifié non seulement les intérêts de la France
mais aussi les Français qui les ont élus. La définition même du traître, à
châtier. L'essence et la justification de la démarche stalinienne.
Emmanuel Todd -ainsi
que le philosophe Michel Onfray qui n'ose pas encore le proférer à haute et
intelligible voix- exige que le châtiment, la punition deviennent la règle.
C'est une manière parmi d'autres d'abattre la démocratie. Il faut savoir qu'il
n'est pas isolé dans cette démarche vengeresse, que des responsables politiques
de droite commencent à articuler des "idées" somme toute assez
proches. "Ce n'est qu'un début, continuons le combat!", clamaient les
soixante-huitards. Ils avaient raison: le combat contre les néo-staliniens doit
en effet continuer -plus que jamais.
https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-et-si-le-deconfinement-francais-etait-un-modele-pour-leurope
Vu d’Allemagne.
Ce jeudi 7 mai, le gouvernement français a présenté sa carte du déconfinement, avec des départements de couleur vert et des départements en rouge. Des zones où la situation virale est plus tendue que d’autres, nécessitant le maintien de certaines restrictions comme des parcs, jardins et collèges fermés. Cette carte s’appuie sur une idée imaginée il y a quelques semaines par deux économistes, Miquel Oliu-Barton, professeur de mathématiques à l’université Paris-Dauphine, et Bary Pradelski, professeur d’économie au CNRS à Grenoble, relate la Süddeutsche Zeitung. Ce “système qui distingue les différentes zones affectées pourrait montrer le chemin à suivre pour l’Europe”, juge le quotidien allemand.
Et si le déconfinement français était un modèle pour l’Europe ?
Avec des zones rouges et des zones vertes, le plan de déconfinement français pourrait inspirer d’autres pays d’Europe, évoque ce quotidien allemand, qui a interviewé les chercheurs à l’origine du modèle. Cela pourrait aussi amener à la création d’un réseau de “zones vertes” pour aider le secteur touristique.
Ce jeudi 7 mai, le gouvernement français a présenté sa carte du déconfinement, avec des départements de couleur vert et des départements en rouge. Des zones où la situation virale est plus tendue que d’autres, nécessitant le maintien de certaines restrictions comme des parcs, jardins et collèges fermés. Cette carte s’appuie sur une idée imaginée il y a quelques semaines par deux économistes, Miquel Oliu-Barton, professeur de mathématiques à l’université Paris-Dauphine, et Bary Pradelski, professeur d’économie au CNRS à Grenoble, relate la Süddeutsche Zeitung. Ce “système qui distingue les différentes zones affectées pourrait montrer le chemin à suivre pour l’Europe”, juge le quotidien allemand.
Leur “idée de départ était simple” :
Une région est divisée en zones. Lorsque le virus est sous contrôle, la zone est marquée en vert, alors que dans les zones rouges, le risque d’infection reste élevé. Dans les zones vertes, les restrictions peuvent être assouplies, dans les zones rouges, elles persistent. […] Progressivement, de plus en plus de zones devraient devenir vertes, permettant une plus grande liberté de mouvement.”
Un réseau européen
“L’avantage de cette approche est qu’au moins dans certaines zones, la vie peut se dérouler sans aucune restriction”, explique la SZ et que l’on prenne en compte les “conditions locales pour adapter les mesures de lutte contre le coronavirus”. En somme, un modèle pour la stratégie actuelle de déconfinement en France.
Nuance toutefois, la proposition des deux économistes s’appuyait sur “de plus petites zones, de 5 000 à 100 000 habitants chacune”. Mais l’idée principale est que la définition des zones soit “politiquement réalisable”, explique au journal allemand Bary Pradelski. “Après tout, le pays doit être divisé en zones qui ont un sens économique et qui sont socialement acceptables.”
Pour l’Allemagne, les Länder (les États fédérés) seraient une option de zonage évidente, d’après Pradelski, mais “il serait encore mieux de s’appuyer sur les arrondissements”, plus petits. Cela permettrait de mieux prendre en considération la situation locale même si, depuis l’accord conclu cette semaine, Angela Merkel a un peu plus passé la main aux dirigeants des Länder pour le déconfinement
Les deux chercheurs vont encore plus loin. Ils proposent de créer un réseau entre les zones vertes de chaque pays permettant ainsi des voyages d’un État à l’autre pour aider le secteur touristique pendant la crise. Certes, reconnaît Brady Pradelski, “des organismes de contrôle seraient nécessaires”, pour vérifier la situation virale de chaque zone, mais cela pourrait profiter aux différentes régions. Les deux économistes ont d’ailleurs signé une tribune dans El Mundo à ce sujet.
https://www.politico.eu/article/coronavirus-frances-strange-defeat/
Par JOHN LICHFIELD
08/05/20, 04h00 CET Mise à jour 08/05/20, 09:54 CET
Coronavirus: «l'étrange défaite» de la France
John Lichfield est un ancien rédacteur en chef étranger de The Independent et a été le correspondant parisien du journal pendant 20 ans.
Même dans des moments exceptionnels, la France trouve de nouvelles façons d'être exceptionnelles.
Selon une étude de l'Institut Pasteur, la France a été confrontée à sa propre mutation du coronavirus qui a tué plus de 250 000 dans le monde. Il suggère que le gouvernement a en fait réussi à isoler et à empêcher la propagation de la souche de COVID-19 qui a circulé en Chine et en Italie. Le plus grand ravage en France - où quelque 25 000 personnes sont décédées - dit-il, est causé par cette mutation, qui a circulé principalement sans provoquer de symptômes évidents dans le nord de la France de la mi-janvier à la fin janvier.
Les résultats de l'institut suggèrent que le gouvernement a combattu un ennemi qui se trouvait à l'intérieur de ses frontières beaucoup plus tôt qu'il ne le pensait, ce qui a rendu la tâche de contenir la propagation encore plus difficile. Mais le rapport a, de manière caractéristique, reçu peu de traction dans un paysage médiatique bruyant plus soucieux de dénigrer l'approche du gouvernement et d'exprimer des griefs concernant sa gestion de la crise.
Le soutien du public au gouvernement du président Emmanuel Macron a diminué depuis le début de la pandémie, un récent sondage ayant révélé que 62% des personnes interrogées pensaient qu'il était incapable de maîtriser le virus.
Les Français sont rarement satisfaits de tout ce que font leurs dirigeants.
Ce manque de confiance arrive à un mauvais moment pour le gouvernement, alors qu'il se lance dans la tâche dangereuse de mettre fin aux aspects du verrouillage à partir du 11 mai.
Comment on est venu ici? Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, où les défaillances gouvernementales et les problèmes de communication ont été beaucoup plus graves et plus fréquents, une large partie de l'opinion publique reste favorable et même enthousiaste
Ce n'est pas le cas en France. C'est en partie une question de caractère national et de sens de l'exceptionnalisme français.
Les Français sont rarement satisfaits de tout ce que font leurs dirigeants. Et compte tenu de la volatilité de la crise des coronavirus, il y a eu beaucoup de critiques.
Certes, le gouvernement français ne mérite pas les critiques. Macron a été au moins une semaine trop lente à imposer un verrouillage. La France a également été lamentablement lente à renforcer ses capacités de test et à répondre aux pénuries de masques et autres équipements de protection individuelle.
Mais le gouvernement de Macron a, en fait, relativement bien réussi dans la lutte avec un ennemi sans précédent, mal compris et en constante évolution.
Les mesures qu'elle a prises depuis le début de la crise ont placé la France bien en avance sur certains de ses voisins pour atténuer les retombées. La France a été le premier pays à concevoir un généreux programme de soutien économique aux entreprises comme aux particuliers par exemple. Quelque 11 millions de personnes reçoivent actuellement au moins 80% de leur salaire normal de l'État.
La France a été ingénieuse dans son utilisation des trains à grande vitesse rééquipés pour transporter les patients très malades vers des hôpitaux dans des zones relativement intactes. Il a réussi à confiner largement le virus au nord et à l'est du pays; son système hospitalier n'a jamais été submergé.
Mis à part quelques problèmes récents, le gouvernement a communiqué clairement et honnêtement - en particulier par rapport à la folie nationaliste au Royaume-Uni et aux États-Unis ou à la timidité concernant les chiffres de la mortalité aux Pays-Bas et ailleurs.
Et pourtant, l'ambiance écrasante en France, non seulement sur les réseaux sociaux, mais dans les médias grand public, n'est pas seulement critique mais vicieusement hostile. Ce n'est pas seulement injustifié; c'est dangereux.
Les théories du complot sont florissantes, et chaque petit faux pas ou changement de direction incite les politiciens de l'opposition à accuser le gouvernement de «mentir».
Plus de 30 plaintes judiciaires ont été déposées en France contre le Premier ministre, le ministre de la Santé et d'autres responsables politiques pour leur prétendue négligence dans la lutte contre l'épidémie. Plus tôt cette semaine, le Sénat a voté contre un assouplissement progressif du verrouillage à partir du 11 mai. Le vote n'était que symbolique, mais il a néanmoins eu un effet concret: il a ajouté à un manque croissant de confiance dans le gouvernement.
Le problème de Macron est aggravé par le fait qu'il n'a pas le genre de soutien tribal et partisan incontestable dont jouissent d'autres, comme Donald Trump ou Boris Johnson: personne pour dire qu'il est «notre homme, bien ou mal».
Ayant accédé au pouvoir en dehors des tribus dominantes des médias ou du pouvoir politique, il n'est «l'homme» de personne - et donc pour la plupart du pays, il n'a jamais raison et toujours tort.
Il y a ensuite quelque chose de plus profond: l'amour de la France pour l'abstraction et l'absolutisme intellectuel; sa tendance à tout voir comme une affaire de trahison, de complot ou de honte nationale.
Presque tous les gouvernements se sont trompés dans la crise actuelle, certains plus sérieusement que d'autres.
Les commentateurs de droite décrivent la pénurie de lits d'hôpital comme symptomatique d'une profonde pourriture dans la volonté et la psyché du pays. Les politiciens de gauche insistent sur le fait que c'est la conséquence de la destruction ultra-libérale de l'État français (qui consacre en fait plus de 8% de son PIB au système de santé publique, plus que la plupart des autres pays de l'UE).
En vérité, la baisse du nombre de lits d'hôpitaux en France est le résultat des politiques menées par les gouvernements de gauche et de droite pour se conformer aux changements dans la pratique médicale moderne au cours des dernières décennies. C'était en effet un appel serré mais, avec l'ingéniosité et l'aide de ses voisins, la capacité française de soins intensifs a pris tous les coups de COVID-19 au cours des six dernières semaines.
Presque tous les gouvernements se sont trompés dans la crise actuelle, certains plus sérieusement que d'autres. Mais dans aucun autre pays, il n'y a une telle différence entre ce que le gouvernement a réellement fait et la cacophonie de critiques qui lui a été lancée par les classes politiques ou les médias sociaux et grand public.
Les commentateurs, à droite comme à gauche, ont comparé la réponse de la France à COVID-19 à son «étrange défaite» par l'Allemagne en 1940 - une expression inventée par l'historien français Marc Bloch, qui a fait valoir que les certitudes paresseuses et l'hostilité mutuelle entre le politique droite et gauche dans les années 1930 ont créé un défaitisme instinctif en France qui a rendu possible la victoire allemande.
Il est absurde de comparer la campagne française confuse mais largement respectable contre COVID-19 avec la calamité militaire de 1940. Mais l'avertissement de Bloch sur le penchant destructeur de la France à se sur-analyser dans des slogans partisans, autodénigrants et absolutistes reste aussi valable que jamais.
mardi, mai 05, 2020
mardi, avril 28, 2020
dimanche, avril 26, 2020
https://www.slate.fr/story/189729/politique-crise-covid-19-emmanuel-macron-rumeurs-remaniement-gouvernement-dissolution-demission?amp&__twitter_impression=true
Même pendant la crise du Covid-19, les rumeurs politiques ont la vie
dure Remaniement, dissolution de l'Assemblée nationale, démission
présidentielle: les médias bruissent, sauf qu'Emmanuel Macron devra sans doute
inventer autre chose de tout à fait nouveau.
Adresse d'Emmanuel Macron aux Français·es, le 13 avril 2020. | Martin
Bureau / AFP
déformés
Patronymes jetés en pâtureatique, on a jeté quelques patronymes
Stéphane Le Foll et Manuel Valls, pas si ministrables. | Martin Bureau / AFP
Socle électoral stable
Filtre des «conseillers»
Scénarios improbables
Édouard Philippe et Emmanuel Macron, duo dynamique. | Ludovic Marin /
POOL / AFP
Système inclusif
Olivier Biffaud — 20 avril 2020 à 7h55
En ces temps de crise sanitaire, les réflexes politiques ne
disparaissent pas. Certain·es s'en désolent, d'autres s'en réjouissent. Que
l'on penche pour l'un ou l'autre de ces deux sentiments, cela montre quand même
que la démocratie est toujours vivante.
En l'espace de quelques jours, comme s'il fallait se donner un peu
d'air pour se changer des idées morbides que véhicule ce fichu virus, des
médias se sont fait l'écho de scénarios pour «le jour d'après».
Selon un processus bien connu dans la presse, les «révélations» de l'un
ont été reprises par d'autres, qui n'avaient pas eu le bonheur d'être dans le
circuit des fuites, des fantasmes ou des inventions journalistiques –au choix.
Il faut bien combler les vides. Comme le Covid-19 occupe tout l'espace
de l'information, ce qui est présenté comme un tuyau politique prend des
proportions démesurées et permet d'alimenter la chronique pendant un petit
moment. Au risque de brasser de l'air dans le néant, sans prendre le moindre
recul.
Il a suffi d'une phrase un peu énigmatique d'Emmanuel Macron dans sa troisième
adresse télévisée aux Français·es en un mois, le 13 avril (36,7 millions de
téléspectateurs et téléspectatrices), pour que la machine se mette en route.
À LIRE AUSSI L'être, l'avoir et le pouvoir dans la crise, par Dominique
Strauss-Kahn
Qu'a donc dit le président de la République, sans doute à dessein, pour
enclencher le processus? «Il y a dans cette crise une chance: nous ressouder et
prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde. Un projet
français, une raison de vivre ensemble profonde. Dans les prochaines semaines,
avec toutes les composantes de notre nation, je tâcherai de dessiner ce chemin
qui rend cela possible.»
Quitte à tordre un peu les propos du chef de l'État, «bâtir un autre
projet dans la concorde» est devenu chez certain·es journalistes «former un
gouvernement de concorde» ou, plus précis encore, «un gouvernement d'union
nationale».
Peu importe que Macron n'ait pas utilisé ces formules. D'aucuns
estimaient qu'ils étaient en droit de lui en attribuer l'esprit, sans
barguigner de passer de l'esprit à la lettre.
Ce tour de magie était d'autant plus réalisable qu'un peu plus loin,
dans son allocution, le président précisait: «Dans les prochaines semaines,
avec toutes les composantes de notre nation, je tâcherai de dessiner ce chemin
qui rend cela possible.» C'était bien la preuve qu'il concoctait un truc.
Pour faire bonne mesure, il s'agissait de donner encore plus de
consistance à ce que Macron n'avait pas dit; il fallait remplir les cases et
trouver les noms de celles et ceux qui allaient être appelés à incarner la
«concorde», voire l'«union nationale».
Pour satisfaire l'appétit de l'ogre ministrables en pâture. On a évoqué les noms de Nathalie
Kosciusko-Morizet (NKM), de Michel Barnier, de Stéphane Le Foll, de Jean-Pierre
Chevènement et de Manuel Valls.
Toutes ces personnalités ont occupé, dans un passé proche mais aussi
parfois très lointain, des fonctions gouvernementales. La première a été
ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy, le dernier a été Premier ministre et
ministre de l'Intérieur de François Hollande, pendant que Le Foll était son
ministre de l'Agriculture.
Barnier, qui s'occupe des relations post-Brexit de l'Union européenne
avec le Royaume-Uni, a exercé sous Sarkozy, Jacques Chirac et même en fin de
règne de François Mitterrand.
Chevènement, pour sa part, a été ministre de Mitterrand dès 1981, puis
à nouveau pendant la présidence Chirac, après la dissolution ratée de 1997.
Longtemps représentant de l'aile gauche du Parti socialiste, il a la
particularité assez rare d'avoir démissionné trois fois du gouvernement –autant
dire qu'il faut réfléchir avant de l'y faire entrer.
Toutes ces personnalités pourraient occuper un poste ministériel, mais
il se trouve qu'aucune d'entre elles n'est vraiment représentative de la
«concorde» ou de l'«union nationale».
NKM ne paie plus depuis belle lurette ses cotisations au parti Les
Républicains, dont une bonne partie des membres la déteste cordialement.
Le Foll, dont l'ADN hollandais a pris un sérieux coup, est un électron
tellement libre au sein du PS qu'on a un peu de mal à le voir représenter ses
camarades sociaux-démocrates.
Quant à Valls, ce n'est plus de la détestation qu'il suscite chez
beaucoup de militant·es socialistes mais un véritable rejet, voire une haine
tenace. Faut-il préciser que Le Foll et Valls ont déjà fait savoir, chacun à
leur manière, qu'une telle hypothèse ministérielle n'entrait pas dans leur plan
de carrière immédiat.
Toutes ces hypothèses, pour attrayantes et chatoyantes qu'elles soient
sur le plan médiatique, n'entrent pas dans le cadre d'une refondation politique
à proprement parler.
Elles peuvent tout à fait satisfaire des ambitions individuelles
parfaitement légitimes, mais sûrement pas faire bouger les lignes politiques
comme la composition du gouvernement post-élection présidentielle de 2017 y
était parvenue.
Il ne faut, en effet, pas s'y tromper: la victoire inattendue de Macron
a provoqué un véritable séisme sur l'échiquier politique, dont les répliques
successives se font encore sentir à droite et à gauche, trois ans après sa
survenance.
Ce phénomène politique, dont quelques prévisionnistes avaient annoncé
la disparition rapide –et continuent d'ailleurs à le faire–, s'est installé
dans l'électorat mitoyen de l'axe central que représente le macronisme.
Il suffit pour le constater, à défaut de s'en convaincre, d'examiner
les sondages qui, imperturbablement, donnent les mêmes indications depuis des
mois et des mois.
Hors La France insoumise (gauche de la gauche) et le Rassemblement
national (extrême droite), un tiers à la moitié des sympathisant·es de droite (Les
Républicains) et de gauche (Parti socialiste), selon les enquêtes d'opinion et
les items, ne sont pas dans une opposition frontale à l'exécutif. La vérité des
chiffres, c'est que le socle du chef de l'État reste assez stable.
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Que penser, au vu de ces constatations, des autres hypothèses émises
dans les médias, qui citent pêle-mêle –c'est de bonne guerre, si l'on peut
dire– des «conseillers», des «amis», des «proches», des «visiteurs du soir» ou
les «entourages», soit de Macron, soit d'un·e ministre dont on a rarement la
chance de connaître l'identité?
Le phénomène n'est pas nouveau, et on est tenté de dire qu'il est
normal, puisque l'ensemble des professionnel·les de l'information vont à la
pêche auprès de leurs contacts ou de leurs sources.
En même temps, comme dirait l'autre, les citoyen·nes sont en droit
d'attendre un minimum de recul et d'analyse de la part de ces mêmes
professionnel·les, afin de décrypter et de contextualiser.
Ces autres hypothèses qu'on lit ou qu'on entend, ici ou là, pour le
«jour d'après» sont donc la dissolution de l'Assemblée nationale voire, plus
exotique encore, une élection présidentielle anticipée provoquée par le
locataire de l'Élysée lui-même. Excusez du peu!
Notons d'abord qu'il est extrêmement rare qu'on tienne ces bons tuyaux
de la bouche du cheval lui-même. Et dans les deux cas mentionnés ci-dessus, le
cheval, c'est le président de la République.
Les infos en question passent par les fameux filtres des «conseillers»,
des «amis», etc., quand elles ne répercutent pas tout bonnement les
suggestions, les désirs ou les fantasmes des dits intermédiaires.
Il en va ainsi du «remaniement gouvernemental profond» qui est annoncé.
Du reste, à force de l'annoncer avec la régularité d'un métronome, les
météorologistes patenté·es finissent par avoir raison un jour ou l'autre –d'où
les «comme nous l'annoncions», les «c'était prévisible» et les «on l'avait bien
dit».
Les journalistes prédisant le changement de Premier ministre car le
bruit courait qu'il y avait du tirage entre l'Élysée et Matignon devraient
prêter plus d'attention à la répartition des rôles entre Macron et le chef du
gouvernement.
Non seulement Édouard Philippe s'occupe de l'intendance, et on pense ce
qu'on veut de la politique qu'il met en œuvre mais l'homme s'en tire plutôt
avec brio, mais il est un paratonnerre pour le président de la République –et
il en est ainsi depuis mai 2017.
À l'évidence, les deux hommes ont tout intérêt à fonctionner ensemble
le plus longtemps possible. Pendant tout le quinquennat, peut-être. L'annonce
de son départ imminent est d'abord le fait de celles et ceux qui le souhaitent,
à droite chez LR ou à La République en marche elle-même.
Quant à une dissolution de l'Assemblée, arme atomique du chef de
l'État, l'intérêt en paraît plus que limité, à moins de vouloir ajouter une
déstabilisation supplémentaire à la crise sanitaire en cours.
Lancer une campagne législative serait une décision qui non seulement
ne se justifierait pas en l'absence de désaccord politique majeur au sein de la
représentation nationale, ou même de la majorité parlementaire, mais elle
aurait en outre de grandes chances d'être incomprise par l'opinion.
Toutes choses égales par ailleurs, la dissolution dite «de confort»
décidée par Chirac en 1997 a de quoi faire réfléchir ses successeurs.
Il en irait de même, de façon décuplée, pour la démission du président
de la République en vue de provoquer une présidentielle anticipée, à laquelle
participerait le démissionnaire dans l'espoir de se ressourcer. Une telle
opération courrait tous les risques d'être perçue par l'électorat comme un
geste narcissique dévastateur.
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la crise du Covid-19?
Si le quinquennat traverse une épreuve majeure et inattendue, celle-ci
n'est pas le produit d'une crise politique traditionnelle. Elle nécessite,
selon le mot de Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l'Assemblée
nationale, une «réinitialisation», mais celle-ci doit certainement se faire
avec des outils nouveaux qu'il faudra inventer.
L'union nationale n'est probablement pas la bonne méthode, tant elle
risquerait, en laissant de côté les extrêmes, de les présenter en majesté comme
les seules oppositions possibles à l'axe central macronien, flanqué d'une aile
droite et d'une aile gauche.
Macron a probablement devant lui l'exercice le plus compliqué de son
quinquennat, qui entre dans sa dernière partie: faire en sorte que les
oppositions politiques restent les oppositions politiques tout en inventant un
système inclusif qui, sur quelques dossiers impliquant l'avenir à court terme
de la nation, intègre ces oppositions dans la réflexion de l'exécutif.
Le pari est audacieux pour le couple à la barre depuis trois ans. Il ne
l'est pas moins pour lesdites oppositions qui, elles aussi, marchent sur une
ligne de crête. On est loin de la tambouille d'un remaniement, d'une
dissolution ou d'une démission présidentielle!
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