lundi, novembre 18, 2019

VOILA OU EN EST LA FRANCE APRES 50 ANS DE GOUVERNANCE HYPOCRITE



La France en 50 ans de gouvernance hypocrite, sans conviction, sans véritable projet, a fait un pas en arrière de 70 ans, toutes les luttes et les avancés sociales ont reculé et ont presque disparue, fautes de courage, de ténacité et de conviction, on s’aperçoit que cette idéologie de gauche aidé par la droite a fait des dommages collatéraux, ils nous ont conduits droit dans le mur et ça été le retour de bâton il nous est revenu en pleine gueule comme un boomerang.

Et nous n’avons rien demandé. À force de compromission de paix sociale, de lâcheté de démagogie, de laxisme, de petit arrangement entre amis, de détournement de fond, d’aucun sens moral, d’éthique bafoué, du sens du devoir disparue, tournant le dos aux valeurs républicaines, faisant des compromissions sur la laïcité pour avoir la paix sociale, les politiques ont joué avec le feu, tous ont reculé devant la démocratie, les idées qu’ils ont défendues jusqu’à présent sont indéfendable, cela ne représente pas la véritable idéologie de gauche. Tout est dans le paraître dans le faire semblant et sans véritable idéologie de leur part, la conclusion, c’est qu’ils nous ont mis dans la merde totale.

Cela se retourne contre nous comme un boomerang, c’est à cause de ces chiens de politicard de merde que le mouvement des #gj est apparue et ce n’est pas une bonne chose pour la société, car les ingrédients de la colère, de la violence, de la haine de la jalousie, du racisme, de l’antisémitisme, du croyant savoir, mais ne sachant rien et ne comprenant rien, se croyant tout permis et croyant savoir tout sur les lois, et inventant des lois qui n’existent pas, biberonné aux faks news au complot à la bêtises à l’ignorance.

Les politiciens par leur politique mené, ont transformé certains humains en animaux sauvages, sans respect, sans limite, sans conscience politique sans analyse, sans sens critique. C’est la faute des politiques et de 50 ans de mauvaise gestion et de lâcheté.et si c’était que ça, la société a fabriqué des crétins, des ânes bâté, sans intelligence, sans réflexion, aucun sens civique, sans comprendre le sens des mots, sans comprendre l’histoire, sans conscience politique et sans idéal, leur idéal c’est MOI JE, MOI JE, et rien d’autre, MOI JE VEUX tout, et tout DE SUITE ET MAINTENANT, rien à foutre du voisin, ils veulent des droits jamais des devoirs, ils ont fait naître des monstres c’est un massacre intellectuel, tout a été mis en place pour que l’on ponde des imbéciles des crétins et des ignares ; l’une des preuves sont les émissions de télé, programmes de merde, de débiles, qui nous entraînes vers le bas vers l’infantilisation, fait pour des décérébrés.

 Le MOI JE, la non-culture, la non-réflexion et l’absence d’intelligence ce n'est pas une société où l’on peut vivre dignement, dans le respect d’autrui et dans la paix. Il y a aussi la façon dont est traité ce président de la république, 50 ans de foutoir on détruit l’image du politique et de la présidence, en 2 ans il ne peut absolument pas résoudre et redresser la France de 50 ans de descente aux enfers, il lui faudra du temps et de l’argent, tout ne se redresse pas en 2 ans, mais certains crétins ne le comprennent pas, et ils sont hermétiques à l’intelligence et au raisonnement, ils voient seulement ce qui se passe au bout de leur nez, ils ne voient rien même pas à 5 mètres c’est dire la crétinerie.
Le nouveau président sert de défouloir. Au mal-être des gens, à leurs problèmes existentiels, et à leurs échecs. Sa jeunesse est un déclencheur à la haine qu’on éprouve, cela doit entrer en jeu il y aussi son parcours qui dérange, son mariage qui énerve, et les bons penseurs ne supporte pas et les moralisateurs de mes deux ne sont pas contents, cela fait un tout pour être détesté encore plus. Car les crétins pensent et se donnent le droit de s’acharner sur lui, sans faire une analyse de la situation, mais ne comprennent pas que c’est 50 ans de mauvaise gestion, mais là est la limite des crétins.

Les problèmes de leur vie quotidienne, de la non-réussite de leur vie, ce n’ai pas le président qui doit résoudre le problème personnel des gens, il n’est pas dieu c’est un simple mortel mais les gens sont habitué et exige qu’ils soient pris en charge, ils sont habitués à être infantilisé, je veux, je veux, je veux et j’en ai pas assez j’en veux encore plus. Mais ils ne comprennent pas qu’il y a des limites et ça les crétins ne l’ont pas intégré.

Dans leurs esprits ils ne leur doivent aucun respect, puisque il est jeune et ce n’est pas un jeune qui va nous donner des leçons, de comment ils doivent être, j’aimerais bien savoir ce que cela signifie en psychanalyse ce non-respect à une personne jeune, je n’ai pas creusé mais c’est à réfléchir, sa jeunesse lui dessert, car certain se donne le droit de lui cracher à la gueule de le mépriser, de le sifflet, de lui cracher leur haine, la preuve dans les manifestations il y a la pourriture et la bassesse de l’inconscient des gens qui ressort, elle n’est pas belle la foule haineuse. 

Ce sont eux qui devraient avoir honte de leur comportement, mais les crétins ne savent pas réfléchir, bien heureux les simples d’esprit qui… Personnellement je ne suis ni pour ni contre le président, j’attends de voir, j’ai esprit à gauche j’ai voté au premier tour merluche car il avait un discours qu’il me parlait, mais depuis le soir du premier tour, il m’a déçu, mais avant le premier tour j’avais des doutes et je me suis posé des questions sur le personnage, mais qu’ils ne prennent pas partie ce soir-là m’a confirmé sur le personnage et l’apothéose a été le jour de sa perquisition ‘’ je suis la république’’ m’a définitivement détourné de ce fou furieux et de ses acolytes hystériques ; je ne veux pas d’une personne au pouvoir qui fait des bouffés délirantes à tout bout de champs, avec des malades mentaux au pouvoir Au sujet du président de la république, j’attends ce qu’il va faire et le jour où j’irais voter je pèserais le pour et le contre de ce qu’il a fait, et de ce qui n’a pas fait, pas avant, je n’ai pas besoin d’aller manifester, et de tout casser, mon seul acte politique sera mon vote et je ferais mon choix dans l’isoloir...

PS. Mais s'il est au pouvoir ce sont les politicards qui lui ont laissé la place et l'espace part leur incompétence à force de coup tordu de chamailleries, partage des gâteaux entre bandit, ils ont plus passé du temps à trafiquer cas s'occuper des citoyens, et EMMANUEL MACRON a vu une opportunité, pourquoi ne pas là saisir ! Il aurait été stupide de ne pas le faire. Laissons-lui le temps il ne peut pas réparer 50 ans de catastrophe en 2 ans de pouvoir, et s'il est au pouvoir, c'est que les autres non pas été à la hauteur, ils lui ont laissé un boulevard, même une autoroute, LE COMBLE ces politicards n'ont pas apprécié et non pas supporté de se faire avoir par un adolescent, ils se sont fait bananer en beauté comme des bleus. Ils ont étés des incapables, grâce à eux, ils nous ont fabriqué des haineux, des crétins, des jaloux, des inadaptés de la cervelle et les gilets jaunes sont apparus.

50 ans de frustration ce sont transformé en haine viscérale avec leur mal-être existentiel, aucun discours ne pourra convaincre ces gens-là, leur haine passera par les extrêmes, par le populisme, seul la violence pourra les apaiser à leurs yeux, il faut bien trouver un bouc- émissaire à leur ''désespoir, et à leur problème existentiel ''' comme l'on dit La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer Mais le problème est qu'il y a deux chemins et il ne faut pas se tromper, aussi non, nous aurons les extrêmes au pouvoir, les extrémistes, ou bien le libéral vaincra, ou il y aura un juste milieu et on évitera la catastrophe, les responsables seront les citoyens, c'est à eux de choisir la facilité vers l'extrémisme ou bien être responsable en faisant la part des choses-là est le plus difficile

vendredi, novembre 08, 2019

LETTRE OUVERTE AUX HARCELEURS SUR TWITTER


Dans mon premier billet, j’adressais une ‘’ lettre ouverte à Twitter


J’expliquais qu’il y avait des harceleurs, qui sévissaient dans la plus grande impunité. Rien de plus normal dans ce monde de brute qu’est devenue la France et ses réseaux sociaux, ce sont les minorités qui font la loi et qui imposent de force, leurs idées et leur façon de penser. Ces lâches menacent les personnes qui osent se rebeller, crime de lèse-majesté, inconcevable que l’on puisse leur tenir tête et leur seule réponse et un torrent de boue qui s’abat sur les personnes qui leur tiennent tête et qui leur résistent. 
Le processus se déclenche en déclaration de guerre imminente, haro sur celui qui n’accepte pas de courber l’échine, insulte, menace, divulgation de leur vie privée, impliquant leur famille aussi. Pour ces personnes harcelées, leur seul crime est d’être soi-disant pro Macron, et même si cela était le cas, y va-t-il une raison valable de harceler ces personnes-là et la chasse aux sorcières politique est lancé. Qui ne pense pas comme les harceleurs doivent être détruits, disparaître du réseau. On revient au temps de l’inquisition. Heureusement que la peine de mort n’existe plus.

Les harceleurs se sentent fort derrière un écran, plus aucune barrière ne les retient, ils se croient invulnérables, ils ont un sentiment de toute-puissance, de pouvoir sur les autres, ils se croient les rois ou le centre du monde, pour eux leur fonctionnement est normal. Mais ces personnes-là sont des lâches. Je voudrais savoir comment ils se comportent à l’extérieur quel sont leur rapport, leur relation dans la réalité et devant un être humain.

Je les compare à ces connards qui donne une image sympathique agréable, solidaire envers ses collègues, doux comme un agneau, toujours prêt à rendre service entre voisins et à l’extérieur, mais sous leur toit, ils sont minables frustrés, plein de Haine, qui bat, qui avili, qui détruit et rabaissent femmes et enfants, voilà le véritable visage de ces harceleurs du réseau. Ces harceleuses crapules, prospèrent en toute impunité, sur la toile, en se glorifiant de leur soi-disant pouvoir. Leur jouissance et de faire fermer des comptes à tour de bras sur le réseau, cette démarche prouve qu’ils sont profondément malade, ils sont des minables, cela relève de la psychiatrie.

Déduction, ils ne prennent pas par leur traitement, ils ne sont pas là où ils devraient être, leur place est en hôpital psychiatrique. Un être humain bien constitué, saint d’esprits ne peut pas se comporter de la sorte, ce n’ai pas digne d’un homme, leur fonctionnement prouve qu’ils sont en dessous de tout, ce sont des sous hommes, c’est évident qu’ils n’arrivent pas à la cheville de l’espèce animale. Les bonobos sont plus intelligents que ces larves.
Ils harcèlent, ils menacent sans vergogne avec perversité, passent des coups de fils anonymes pour intimider leurs victimes, ils nous font penser au délateur de 40-45 qui ont dénoncé les Juifs à tour de bras, pour le plaisir, pour la jouissance que cela procure, faire du mal pour le mal, éprouver et ressentir du pouvoir sur qui quiconque les font jouir, s’ils n’arrivent pas à contrôler à détruire, à humilier, à écraser, ils deviennent fous de rages, si on échappe à leur contrôle c’est un déferlement de haine.

Ces délateurs ne comprennent pas que l’on pouvait leur résister. Ce sont des nazis aux petits pieds comme disait Simone Veil. Ils veulent imposer leurs idées fascistes, en muselant les personnes qui leur résistent, par la force, par la menace, par le harcèlement, ils veulent détruire, anéantir, tous ceux qu’ils ne sont pas d’accord avec leur discours. Ces harceleurs pour ce payé une conduite et pour ne pas être poursuivis par Twitter supprime leur Twitter inacceptable, de temps en temps faisant le ménage et Twitter leur en donne l’occasion, ils passent par une application que Twitter leur offre allègrement  https://tweetdelete.net/delete_tweets/.

Ne pas leur permettre de jouir à chaque instant de leur forfaiture et inconcevable, c’est un crime pour eux, je pense que la relation mère fille ou fils pendant l’enfance a été un énorme échec, une grosse fêlure existentielle, ils ont dû rater le stade anal, le pipi caca a explosé en vol, ou bien leur mère on fait un déni de grossesse, ils ne s’en sont jamais remis. Et voilà ce que cela donne, cela est une maladie mentale qui se traduit et se transforme en haine, une hargne, la jalousie, une certaine folie s’installe, implosion intérieure, leur âmes et leur cerveau sont un champ de ruine, leur frustration et leur haine de l’autre se traduit sur la toile, donc sans Twitter ils ne sont rien que du vide, mépris d’eux même, existence terne, fade, insipide et morne. 

Ce sont des minables, des pleutres. Leur vie est une grande illusion, c’est leur échec qu’ils ne supportent pas cela se traduit par une haine féroce envers autrui. La démarche des personnes qui résistent, leur est insupportable, on résiste et ça leur est inadmissible, car ils se prennent pour des justiciers, mais ce sont des justiciers de pacotilles, en vérité se sont des bandits de grand chemin, rien d’autre que du fumier pourri. Ils s’aperçoivent par notre résistance, qu’ils font face à eux même et qu’une remise en question de leur fonctionnement et intolérable pour eux, cela renvoie qu’ils ne sont rien et qu’ils n’existent pas en dehors de Twitter. Ils sont invisibles, ce sont des fantômes. La réalité leur revient comme un boomerang. Ils se sentent castrés alors là, c’est le péage de plomb assuré, ils ne l’acceptent pas, car cela prouve qu’ils ne sont que le vide sidéral, le trou noir.

Leur seule raison de vivre est d’exister sur Twitter, leur seule préoccupation, leur seul but sur la toile et d’avoir des Flower, des likes, des abonnés. Ils se croient importants, mais c’est le vide le néant, ils ne sont pas importants, ils ne sont rien. Leur cerveau est une bouille infâme. Ils cultivent l’inculture, c’est l’abîme intellectuel, leur cerveau est taillé formaté et nourri aux cocas colas. C’est la nouvelle France, c’est la nouvelle espèce. 

C’est la fabrique des crétins. C’est la nouvelle société, du néant, de la bêtise, de la haine, de l’intolérance, de l’ignorance, ignare sur Les Lois, les institutions, ils sont contre la démocratie et rêve d’un pays totalitaire qui leur permettrait d’assouvir leur haine. Le seul ressenti qu’éprouve un être normal envers eux, c’est le dégoût, l’écœurement, la répulsion, la nausée. Ils me font penser au portrait de Dorian Gray lisse à l’extérieur et à l’intérieur c’est un tas d'immondice nauséabond, l’odeur est putride et pestilentiel, odeur d’égouts. Ils sont à vomir.
PS : ces personnes ferment leur compte lorsque cela devient chaud et en ouvre un autre sous un autre nom, mais ils continuent le harcèlement de plus belle. Je ne posterais pas les captures d’écran démontrant et prouvant leur harcèlement, donc je ne veux pas me rendre complice de leur forfaiture et je ne veux à aucun cas faire leur publicité. Mais j'ai fait un copié-collé des captures d’écran et j'ai envoyé un courriel à tous les députes en expliquant les fait.

j'ajouterai cet individu qui me, harcèle  et j'ai rien demandé DONC J'ai fait un signalement a pharo


 @LaBanane
@LaBanane666



VOICI CE QUE J'AI reçus  ce matin donc je vais lancer la procédure

samedi, octobre 26, 2019

APPEL NATIONAL REVOLUTION ANTI JAUNE


https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/10/22/un-an-apres-retour-sur-les-six-jours-qui-ont-vu-emerger-le-mouvement-des-gilets-jaunes-sur-facebook_6016485_4355770.html

Un an après, retour sur les dix jours qui ont vu émerger le mouvement des « gilets jaunes » sur Facebook

Entre le 15 et le 24 octobre 2018, des coups de colère viraux ont convergé sur les réseaux jusqu’à poser les bases d’un mouvement social inédit.
Par   Publié le 22 octobre 2019 à 17h08 - Mis à jour le 23 octobre 2019 à 10h06
C’est une drôle de machine qui s’est brutalement mise en route au beau milieu de l’automne 2018. Samedi 23 octobre, précisément, Thibaut S. crée sur un coup de tête un groupe Facebook pour organiser une manifestation contre la hausse des prix à la pompe en Cornouaille. Ce Finistérien pense alors avant tout rassembler des passionnés d’automobile comme lui. « On en avait marre après les 80 km/h », se souvient-il.
Très vite, Thibaut s’aperçoit que ses troupes dépassent largement le petit monde des routiers et des motards, et qu’il n’y a pas qu’en Bretagne que la colère gronde. Des internautes d’un peu partout en France le sollicitent pour lui demander des conseils. Aucune coordination nationale n’existe alors, et chacun réfléchit dans son coin à des actions pour dénoncer la hausse des taxes sur les carburants.
« Au départ, j’avais mis une date pour aller devant la préfecture début novembre », raconte le Breton au Monde. C’est là qu’intervient un certain Eric Drouet. Ce chauffeur routier de Seine-et-Marne ajoute Thibaut à une conversation Facebook d’une « trentaine » de Français en colère qui veulent protester. « C’est là qu’on a choisi la date du 17 novembre, glisse-t-il. C’est la genèse absolue des “gilets jaunes”. »
Cette mobilisation naissante aurait pu en rester à ces quelques coups de gueule isolés contre le carburant trop cher. Mais celles et ceux qui deviendront par la suite les visages de la contestation ont réussi, en très peu de temps, à poser les bases d’un mouvement social d’une nature inédite. Retour sur ces dix jours décisifs dans l’émergence des « gilets jaunes », du 15 au 24 octobre 2018.

De premières initiatives en ordre dispersé

Le 15 octobre est sans doute une des dates-clés du mouvement. C’est en effet ce jour-là qu’Eric Drouet crée « La France en colère ». A l’époque, on est loin du groupe Facebook devenu central dans l’organisation des « gilets jaunes », qui compte plus de 340 000 membres. Le chauffeur routier le baptise d’ailleurs initialement : « Stop au carburant au prix de l’or !!! », avant de le renommer « Les automobilistes en colère » quatre jours plus tard, puis d’opter pour « La France en colère » le 22 octobre.
Ces ajustements sémantiques traduisent assez bien comment les « gilets jaunes » se sont fixé un cap en quelques jours. La hausse des prix à la pompe a beau avoir été le détonateur du mouvement, Eric Drouet et d’autres décident assez vite de viser plus large, en réunissant les mécontents, sans se restreindre à un seul mot d’ordre – une option stratégique qui s’avérera payante.
A peu près au même moment, une internaute quinquagénaire fait une analyse similaire dans une vidéo d’un peu plus de quatre minutes sur Facebook. Elle s’appelle Jacline Mouraud, et son coup de gueule dépasse en quelques jours 6 millions de vues sur le réseau social. Une gouaille qui fera d’elle l’une des premières figures de la contestation, mais l’exposera aussi aux violentes critiques d’une frange de ses membres.
Les signaux s’accumulent au fil des jours, avec toujours plus de groupes Facebook ou de coups de gueule contre les prix à la pompe. C’est à ce moment-là qu’Eric Drouet tente de coordonner le mouvement, et propose la date du 17 novembre pour une grande journée d’action.

Frank Buhler, le messager

A ce stade, cependant, le succès de l’initiative est loin d’être acquis. La fronde qui est en train de germer sur les réseaux sociaux est très fragile. C’est là qu’intervient Frank Buhler. Ce community manager a comme atout de bien connaître le fonctionnement des réseaux sociaux, mais aussi de s’être déjà frotté à la politique : ancien membre du Front national, il a rejoint Debout la France (DLF), le parti de Nicolas Dupont-Aignan.
« Il y a eu une conjonction des hasards »
Le 23 octobre, à 20 h 06, il publie une vidéo sur sa page Facebook dans laquelle il reprend l’idée d’Eric Drouet en appelant « à bloquer le pays » le 17 novembre. Surtout, il propose un plan d’action qui deviendra par la suite le mode opératoire des « gilets jaunes » :
« Je vous propose à tous de contacter vos amis localement, de vous regrouper, de vous téléphoner, d’aller bloquer les routes d’accès qui mènent à votre ville, les rocades, les péages d’autoroute s’il le faut, tous les axes principaux. D’aller dans la rue, de sortir et de bloquer tout le pays (…) le 17 novembre. Voilà ce qu’il faut faire. »
Sa vidéo sera partagée près de 200 000 fois et visionnée plus de 4 millions de fois sur le réseau social dans les semaines qui ont suivi, contribuant grandement à répandre le mot d’ordre du 17 novembre. « Il y a eu une conjonction des hasards : la bonne chose au bon moment. A ce moment-là, la cocotte était prête à exploser », nous raconte le militant avec le recul.
Si Frank Buhler ne cache pas son appartenance à la « patriosphère », sa vidéo du 23 octobre ne met pas en avant ses idées de droite ou d’extrême droite.
Si Frank Buhler ne cache pas son appartenance à la « patriosphère », sa vidéo du 23 octobre ne met pas en avant ses idées de droite ou d’extrême droite.
A ce moment précis, le groupe Facebook d’Eric Drouet ne compte que quelques milliers de membres. La pétition de Priscillia Ludosky qui réclame une baisse des taxes sur l’essence et le diesel, lancée en mai 2018, n’a réuni que quelques milliers de signatures.
Le succès de la vidéo de Frank Buhler semble bien avoir contribué à la mobilisation. A commencer par les créations de groupes Facebook, qui ont connu un fort pic dans les jours suivants. Sur les 226 communautés de « gilets jaunes » que nous avons étudiées, seulement 17 existaient auparavant. Une semaine plus tard, on en comptait 114 :

Les groupes de "gilets jaunes" ont émergé à la fin d'octobre 2018

Nombre cumulé des groupes de "gilets jaunes" créés au jour le jour, au sein de notre échantillon de 226 communautés de "gilets jaunes" sur Facebook.
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Structure.

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Chart graphic.

15 Octobre29 Octobre12 Novembre26 Novembre
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Source : Les Décodeurs
Malgré son rôle incontestable dans l’émergence de la fronde, Frank Buhler y a assez vite été contesté, du fait de son appartenance politique jugée trop marquée pour un mouvement qui se revendique « apolitique ». Ainsi, Eric Drouet assurait dès la fin d’octobre que le membre de Debout la France ne faisait « pas du tout partie du mouvement ». L’intéressé s’est assez vite mis en retrait, pour « éviter que ça nuise » à la mobilisation, mais estime avoir joué le jeu en laissant sa carte de militant DLF « au tiroir ».
Lire aussi  Derrière la percée des « gilets jaunes », des réseaux pas si « spontanés » et « apolitiques »

Le gilet jaune, le symbole qui manquait

Mais le mouvement des « gilets jaunes » n’aurait de toute façon même pas pu porter ce nom sans l’intervention d’un autre homme : Ghislain Coutard. Dès le 24 octobre, au lendemain de la vidéo de Frank Buhler, ce trentenaire s’est filmé dans sa voiture pour appeler à participer au 17 novembre, mais aussi plus largement à soutenir le mouvement :
« On a tous un gilet jaune dans la bagnole, foutez-le en évidence sur le tableau de bord, toute la semaine, là, jusqu’au 17. Un petit code couleur pour montrer que vous êtes d’accord avec nous, avec le mouvement et qui est chaud, qui est pas chaud. Ça va motiver, ça va dire… putain, on va croiser des gilets jaunes partout, sur les tableaux de bord, c’est un signe. »
C’est Ghislain Coutard, chauffeur-routier, qui a popularisé l’idée d’utiliser le gilet jaune comme emblème.
C’est Ghislain Coutard, chauffeur-routier, qui a popularisé l’idée d’utiliser le gilet jaune comme emblème. Facebook
Cette vidéo aussi a été extrêmement virale, avec plus de 5 millions de vues sur le réseau social. Et l’idée du gilet jaune a fait rapidement recette. En à peine dix jours, les Français en colère se sont trouvé un nom, un mode d’action et une date pour se rassembler. Dès le 24 octobre, les éléments constitutifs des « gilets jaunes » étaient là.
Temps 

dimanche, octobre 20, 2019

Elisabeth Badinter : "Je ne pardonne pas à la gauche d'avoir abandonné la laïcité"


https://www.marianne.net/politique/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-la-gauche-davoir-abandonne-la-laicite


Elisabeth Badinter : "Je ne pardonne pas à la gauche d'avoir abandonné la laïcité"

Le mercredi 6 janvier 2016 sur France Inter, Elisabeth Badinter a appelé les défenseurs de la laïcité à ne plus se taire par crainte d'être taxés d'islamophobie.Dans notre hors-série de février 2015, la philosophe jugeait déjà "désolant" le pouvoir accordé par la gauche aux curés, imams et rabbins.
Marianne : En 1989, lors de la première affaire médiatisée de voile à l’école, à Creil, vous avez, avec quelques autres, lancé dans le Nouvel Observateur un appel à défendre la laïcité. Où en sommes-nous un quart de siècle plus tard ?
Elisabeth Badinter : Il s’est produit un renversement à gauche sur la laïcité, produit d’une gêne considérable face à la montée de l’islamisme. Tétanisée à l’idée d’être taxée de stigmatisation d’une population d’origine immigrée, la gauche s’est empêchée de traiter cette situation nouvelle, mais pas si différente de l’affrontement avec l’Eglise un siècle plus tôt. C’est la phrase stupéfiante de Lionel Jospin à l’Assemblée : « Nous essaierons de les convaincre d’ôter ce signe religieux, mais, si elles ne veulent pas, nous les accepterons. » La gauche, à rebours de sa longue tradition, admettait que la religion entre à l’école publique, et son Premier ministre se défaussait sur l’avis du Conseil d’Etat qui l’organisa.
Etait-ce un oubli du sens de la laïcité ou une décision d’y mettre un terme ?
Je ne crois pas à l’oubli. Si cela avait été une provocation de catholiques intégristes avec de grosses croix, cela ne se serait pas passé ainsi. Le complexe de culpabilité face à des populations symbolisant les anciens colonisés a été le plus fort dans cette génération de socialistes qui ont ainsi favorisé, dans leurs propres rangs, la montée du communautarisme, cette idée que tous les rituels culturels ou religieux, y compris les plus intégristes, sont respectables et doivent être respectés.
Ce fut un choc, à l’époque, de se découvrir soudain minoritaire à gauche
A cette époque, je me suis sévèrement fait taper sur les doigts pour délit d’« ethnocentrisme » par Mme Mitterrand et Jack Lang parce que je combattais l’acceptation de la polygamie et de l’excision ! Nous n’en sommes heureusement plus là, mais il me semble aussi désolant que la gauche accorde un tel pouvoir aux curés, aux imams et aux rabbins : c’est religieux, c’est sacré ! Ce fut un choc, à l’époque, de se découvrir soudain minoritaire à gauche.
Pourquoi cette minorité, dont vous faisiez partie à gauche, est-elle restée fidèle à sa tradition laïque ?
Il y a plusieurs raisons en ce qui me concerne. Je suis d’abord, philosophiquement, universaliste. Je crois aux bienfaits des valeurs universelles : on a toujours intérêt à mettre en avant nos ressemblances plutôt que nos différences. Je ne crois pas à la différence heureuse.
Ensuite, je suis juive : l’histoire familiale m’a appris que l’on avait tout intérêt à ne former qu’une seule humanité. Je regrette d’ailleurs que, en réaction à l’abdication de la laïcité face à l’intégrisme musulman, la partie communautariste des juifs se soit renforcée, développant le port de la kippa en public, et que certains catholiques réagissent de même, comme on vient de le voir à propos des crèches dans les mairies.
Enfin, je suis féministe et je me méfie extraordinairement du pouvoir des religieux et de leur vision de la femme. Que l’on impose aux femmes de cacher leurs cheveux parce que des hommes les tiennent responsables d’un désir sexuel qu’ils ne savent pas maîtriser me fait bondir. Il m’est insupportable que la gauche l’accepte, notamment au sein de l’école publique, censée avoir pour objectif de développer la raison et de lutter contre les préjugés !
Le pire de cette gauche communautariste est d’avoir accepté le concept d’“islamophobie
On est passé du cogito ergo sum – « Je pense donc je suis » - au credo – « Je crois, donc j’existe »… C’est une trahison bouleversante pour ma génération, qui avait une autre conception de l’école comme outil d’émancipation, en particulier des filles.
Le pire de cette gauche communautariste est d’avoir accepté le concept d’« islamophobie » – qui a foutu en l’air le principe de laïcité, car s’élever contre des signes religieux devenait un crime – et l’invention de ce terme au sens propre insensé de « racisme anti-musulman ». D’où l’intimidation, qui a fonctionné sur de plus en plus de gens à gauche, se taisant par peur d’être dénoncés parce que la laïcité, devenue synonyme d’islamophobie, a été abandonnée à Marine Le Pen. Cela, je ne le pardonne pas à la gauche.
Ce revirement, empreint de gêne et de malaise, n’est pas franchement revendiqué : durant ces vingt-cinq années, la plupart des élus de gauche ont voté ou ne se sont pas opposés – se réfugiant dans l’abstention – aux lois de laïcité proposées par la droite…
Parce que, globalement, la gauche n’est pas au clair, qu’il n’y a plus de position majoritaire en son sein sur le sujet et qu’elle fait tout pour ne pas en débattre franchement. D’abord par manque de courage. Sur l’interdiction de la burqa, par exemple, il y avait à l’Assemblé nationale des pour et des contre qui ne s’assumaient pas : c’est pour cela qu’à sept exceptions près, ils se sont tous abstenus… Ce manque de courage prend de plus en plus la forme du déni : pour avoir la paix, on pense qu’il suffit de nier les problèmes. Comme la position comique du nouvel Observatoire de la laïcité, cet édredon qui a remplacé le Haut Conseil à l’intégration : il n’y a pas de problèmes, c’est vous qui les inventez, c’est pas si grave…
Mais il ne faut pas sous-estimer dans cette hésitation le rôle du calcul politique, électoral : le Parti socialiste a quand même gagné les élections avec les voix des musulmans des banlieues, donc, après les effets de la théorie du genre, ce n’est pas le moment de se les mettre à dos !
Avec les mères voilées en sortie scolaire, on recommence comme en 1989
C’est pourquoi on laisse la laïcité, déjà bien attaquée par Sarkozy, se vider de son contenu originel : « laïcité ouverte », « laïcité positive » : la laïcité aujourd’hui, c’est « chacun fait ce qu’il veut » et, au nom de la religion, « on a tous les droits ». Le comble est de voir des défenseurs de la laïcité plaidant pour que les religions soient plus discrètes se faire traiter d’« ayatollahs de la laïcité » ou de « laïcards », le terme de Maurras… Voilà pourquoi pour les mères voilées en sortie scolaire, on recommence comme en 1989 : la gène, la confusion et la défausse sur les juges au nom du « cas par cas » !
Vous n’êtes guère optimiste sur l’avenir…
Je suis moins optimiste à court terme qu’à moyen terme. Je pense que l’on va redécouvrir que l’on ne peut pas se passer du concept de laïcité, nécessité absolue pour la paix sociale entre personnes d’origines différentes. Les religions peuvent devenir des facteurs de guerre épouvantables, on en a d’ailleurs la preuve tous les jours dans le monde. Et il y a une telle exaspération qui monte à l’égard des exigences des uns et des autres, de la constitution de séparatismes culturels revendiqués – par exemple pour éviter de côtoyer « l’impureté » – que l’observation rigoureuse des règles laïques va redevenir un impératif pour le bien commun, pour vivre en paix les uns avec les autres.

REVOLUTION ANTI JAUNE RAJ * Episode 1 - LES POMPIERS *


mardi, octobre 15, 2019

LETTRE OUVERTE A TWITTER


Lettre ouverte à Twitter

Cher Réseaux Twitter depuis le temps que je vous fréquente, je m’aperçois que vos algorithmes ne sont pas à la hauteur de vos espérances et de nos espérances, vous êtes en dessous de tout de plus ils sont obsolètes et ne servent à rien, car avec cette obsolescence de vos algorithmes, vous êtes devenu les complices des harceleurs qui règnent en maître sur le réseau. La preuve ils harcèlent, provoquent, excitent, poussent dans leur dernier retranchement les personnes, qui à la fin sont exaspéré et cela se retourne contre ces braves gens, vous êtes dans l’incapacité de détecter ces pervers, qui ont pour seule mission d’harceler le plus de monde possible de faire fermer le plus de compte et de se réjouir sur twitter d’être en capacité d’avoir fait supprimer ou de faire bloquer les dites personnes. Le comble de la perversité est : qu’ils se pavanent et se targuent avec arrogance d’être les meilleurs (et cela sur le réseau) pour faire fermer les comptes. Voilà ce qui en découle lorsque votre incompétence est égale à votre manque de professionnalisme, ils suffiraient de lire leur post et de voir que je suis dans le vrai, mais par manque d’investissement par laxisme et par votre laissé faire, vous faites prospérer le harcèlement psychologique, car vous n’avez pas investi dans les vrais outils pour détecter les vrais harceleurs (aucun investissement normal l’appât du gain est plus fort) je peux faire votre travail et certaines de ces personnes font la loi sur Twitter.

Ils le font de manière intelligente, se sont eux qui signalent et qui font supprimer les comptes des personnes qu’ils harcèlent avec délectation. En incitant les gens à leur répondre. Vous êtes aveugle, la preuve de votre incompétence à ne pas détecter les véritables harceleurs. Pourquoi ne pas se priver de harceler puisqu'ils ont la part belle, ils se sentent forts. Ils contournent facilement et sans vergogne votre règlement vieillot, dépassé, poussiéreux, suranné et obsolète. Il n’est pas à la hauteur des enjeux contre le harcèlement. Sans représailles de votre part, pourquoi se priver de harceler puisque en toute impunité, ils en font leurs métiers, leur passe-temps et leur sport favori, allons-y, la voie est libre pour harceler de plus belle. Tout cela par votre manque de professionnalisme, par votre manque d’ambition intellectuelle, par manque d’investissement pour plus de profit, votre lâcheté est égal à votre incompétence. Il serait temps de renouveler vos chercheurs de rafraîchir tout ce beau monde, et dans la foulé il serait aussi temps, de penser à un renouvellement par l’intelligence et l’éthique l’ensemble de votre entreprise, votre personnel n'est pas à la hauteur et vous les dirigent non plus, il serait temps de redynamiser et de renouveler tout ça, car vous avez embauché des chercheurs de seconde zone sans intelligences sans perspicacité, sans éthique, sans morale et sans sens critique car pour pondre des algorithmes aussi nul aussi dépassé et aussi obsolète est inadmissible vous êtes la risée de la toile, c’est le comble d’un réseau social .


PS: dans mon billet, je parle de certaines personnes, qui terrorisent et menacent les gens sur Twitter, beaucoup de personnes sont touchés, cela se compte par dizaines, et même plus. Ces gros crétins malades du bulbe, se croient le centre du monde, mais en fin de compte, ils sont des bennés et des imbéciles, mais ces imbéciles-là, emploi la manière forte, c'est du fascisme à l’état pur. ILS HARCÈLENT, ILS MENACENT. Voilà en pratique ce qu'ils font, donc aujourd'hui, fait, plus grave, ils m'ont menacé sur Twitter. Par ces menaces, ils veulent m'interdire de parler pour que je n'exprime pas mon opinion, sur leur comportement, c'est inacceptable. Ils veulent me faire TAIRE. Première étape, ils m'ont harcelée, puis sont passés aux menaces. Voilà leur fonctionnement. Étant donné que Twitter ne fait pas son travail convenablement et ne prenne pas les mesures adéquates je suis dans l'obligation d'afficher leur nom, car cela devient très grave et Twitter est impassible, à croire qu'ils sont couverts par le réseau.

Merci de m’avoir lu
et cela continu sans que Twitter réagisse 



voici le courrier que j'ai reçu ce matin donc je lance la procédure 





lundi, juin 10, 2019





Dominique Wolton. « Aujourd’hui, on tend le micro à n’importe qui ! »
Publié le 15 décembre 2018 à 06h15
PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE MINARD (ALP)
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image: https://www.letelegramme.fr/ar/imgproxy.php/images/2018/12/14/dominique-wolton-aujourd-hui-on-tend-le-micro-a-n-importe-qu_4323770.jpg?article=20181215-1012161988&aaaammjj=20181215

Dominique Wolton. « Aujourd’hui, on tend le micro à n’importe qui ! »
Directeur de recherches au CNRS et spécialiste des médias, Dominique Wolton déplore l’abandon d’une information réfléchie et maîtrisée au profit des réseaux sociaux et des chaînes d’information continue.
Une majorité de Français estime que les chaînes d’info continue ont contribué à l’embrasement du pays. Partagez-vous ce ressenti ?
Ce qui est frappant, c’est que les médias comme la classe dirigeante n’ont rien dit de critique sur le mouvement. Ils nous ont assommés, durant des années, d’obligations, de modernité et d’arrogance et quand le peuple se révolte, tout le monde se tait… Les journalistes des chaînes d’information continue - il n’y a pas qu’eux - tendent leur micro sans beaucoup de sens critique, et les politiques attendent le dialogue. Ils n’ont pas écouté durant des dizaines d’années et maintenant, tout le monde passe son temps à écouter ! Les chaînes d’info continue et les réseaux sociaux dramatisent tout, sans contexte et sans mise en perspective. Or, on sait que plus on est proche de l’événement, plus on est tyrannisé par cet événement. C’est contradictoire avec le sens de l’information. Ce n’est donc plus de l’information mais du voyeurisme et de l’angoisse. Donc oui, cela accentue les problèmes. Les chaînes d’information et les réseaux sociaux sont devenus le couple maudit. L’enfer est pavé de bonnes intentions.


Les journalistes ne peuvent pas ignorer les réseaux sociaux ?
Depuis dix ans, on entend des journalistes vanter les réseaux sociaux en disant que c’est l’expression de la vérité. C’est faux ! L’expression n’est pas synonyme de la vérité. Ce n’est pas parce que les gens racontent leur vie sur internet que c’est la vérité. Et si tout le monde s’exprime, qui écoute ? À terme, en suivant ce raisonnement, on n’aura plus de journalistes, plus de professeurs et plus d’hommes politiques. Tous les intermédiaires deviennent suspects. Il suffira d’écouter les gens pour connaître la vérité. La démission des journalistes vis-à-vis des réseaux sociaux est accentuée par cette crise. Ils se transforment en passeur de plats. On ne peut plus vivre dans un espace public qui est régi par la tyrannie des sondages, des chaînes d’information et de l’expression des citoyens sur les réseaux sociaux.


Les chaînes d’info ont pourtant battu tous les records d’audience…
Les responsables de chaînes, qui se gargarisent de leur excellente audience grâce aux gilets jaunes, ont oublié une chose élémentaire : ce n’est pas parce qu’on est voyeur - et nous le sommes tous plus ou moins - qu’on adhère à ce que l’on voit. Si on veut sauver les médias, il faut qu’ils cessent cette course à l’audience et qu’ils arrêtent de valider le fait que toute bêtise dite sur les réseaux est géniale !


Peut-on parler de démagogie ?
La démagogie, c’est de croire que la société en directe est possible. Cette saturation de l’explication en direct donne l’impression que l’on ne supporte pas de vivre deux jours sans parler. Aujourd’hui, on tend le micro à n’importe qui, qui dit n’importe quoi dans la rue. Oui à l’expression à condition de ne pas la confondre avec l’information. Les journalistes se plaignent d’être menacés dans les manifs, mais cela vient du fait qu’ils ne mettent plus de distance entre les manifestants et eux. Il n’y a donc plus de recul et plus de respect. Et la colère ne justifie pas que l’on dise n’importe quoi d’une personne élue. Les médias sont capables de tout pour augmenter leur audience. Et pour meubler l’antenne des heures durant, chaque chaîne a sa pléthore de soi-disant spécialistes.


Mais vos collègues chercheurs ne sont pas les derniers à y participer…
Ils se « pipolisent ! ». J’estime que l’on doit pouvoir refuser de faire des émissions où l’on se retrouve à quatre ou cinq sur un plateau avec chacun trois minutes de parole. On ne peut rien dire ! Quand on est chercheur, il faut bien sûr aller débattre de temps en temps, mais pas tout le temps. Sur les chaînes d’info, les journalistes pensent devenir des intellectuels, et les intellectuels de journalistes. Or il ne s’agit pas seulement de s’exprimer et d’être vu par une caméra pour échanger des idées. Même des intellectuels chercheurs sont gagnés par la sensation qu’il est important d’être vu à la télé. Oui, à condition d’avoir autre chose à dire qu’un commentaire que le journaliste peut très bien faire. Je revendique personnellement le droit de ne pas savoir, de ne pas tout comprendre dans l’instant et donc de ne pas avoir d’explication immédiate à proposer, avec une hyperprésence médiatique.


Y a-t-il une distorsion entre médias et réalité ?
L’événement n’est pas l’information. Le journaliste doit prendre du temps pour choisir et réfléchir au sujet qu’il va traiter. C’est ce travail entre l’événement et la production de l’information qui fait la grandeur du métier. Pendant des siècles, on a voulu à juste titre réduire le temps entre l’événement et l’information, pour éviter le contrôle des pouvoirs politiques religieux ou militaires. Mais à l’extrême, comme aujourd’hui, il n’y a plus aucune distance, et c’est l’événement qui fait l’information. Et il ne faut pas perdre de vue que certains acteurs ont bien compris comment faire venir les médias sur un événement peu représentatif, comme par exemple l’attaque des boucheries par les vegans. Autre exemple grave : les médias ne couvrent pas l’Europe, au prétexte que cela n’intéresse pas les gens. Ce à quoi il faut répondre : l’information, ce n’est pas la demande mais l’offre, et il n’y a pas de demande parce qu’il n’y a pas d’offre… L’absence d’information régulière, abondante, contradictoire sur l’Europe est grave, parce que c’est la plus grande utopie politique, pacifique et démocratique de l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas seulement une question d’opinion ! Il y a une absence de réflexions des journalistes à l’heure de l’explosion de l’information qui est grave. S’ils ne comprennent pas ça, ils seront remplacés un jour par des « témoins » et des « journalistes citoyens ».


Journaliste, réseaux sociaux, qui influence qui ?
Les réseaux sociaux n’influencent pas l’opinion. Ils influencent ceux qui les suivent. Même s’il y en a deux millions, il ne faut jamais oublier que nous sommes plus de 60 millions ! La presse écrite est en difficulté, mais je suis persuadé qu’elle va repartir. Plus il y aura de vitesse, plus il y aura de saturation, plus il y aura une mondialisation d’images angoissantes, plus on aura besoin de lenteur. Nous aurons forcément un point de non-retour, par rapport à cette folie de la vitesse et du direct, un balancier, qui sera favorable à la presse écrite et au papier. La fascination pour les techniques est excessive et on a confondu performance technique et démocratie. Lorsque j’étais administrateur de France Télévision, je répétais sans cesse que les journaux du service public devraient donner au moins chaque jour trois informations positives. Il faut de l’amour, de la générosité et du militantisme pour donner de l’espoir aux gens. Nous avons plus que jamais besoin de cela.

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