mardi, mai 07, 2019


https://medium.com/@jeromegodefroy/gilets-jaunes-le-journalisme-en-perdition-16c994fadc53?fbclid=IwAR2VBCX5e1gVyDuvWosPNw_Vos4wtBdg57vTHqvg0_E3eps7Nh9HSTqSwwM

Gilets jaunes : le journalisme en perdition

Contemplez un instant cette tache jaune, échappée des ronds-points. Elle est tenace et poisseuse. Elle finit par déteindre et imprégner le journalisme, laissant des auréoles peu ragoûtantes.
L’épisode dit des “gilets jaunes” nous précipite, semaine après semaine, dans une dérive alarmante : celle de la manière fallacieuse dont nous sommes informés. Ou, plus exactement, dans la manière dont nous acceptons de l’être, selon la “loi du moindre effort” qui régit toute activité humaine.
Cette “loi du moindre effort” a été clairement identifiée depuis longtemps en linguistique pour décrire l’évolution des langues et des idiomes. Elle s’applique aussi largement à la façon dont nous nous informons. La tendance naturelle est d’aller vers la facilité, jamais vers la complexité.
Combien serez-vous à lire ce texte jusqu’à sa conclusion ? Le titre vous aura suffi et la lecture des premiers paragraphes contentera sûrement les plus persévérants. Votre zapping désinvolte ne serait pas choquant, il est humain.

Tout se ligue pour nous égarer.

 Le modèle économique des médias traditionnels est en bout de course. Avec quelques défauts connus (pressions politiques, contingences commerciales, par exemple), ces médias étaient ceux qui offraient le plus grand nombre de garanties, grâce aux moyens disponibles(temps, argent) pour collecter et diffuser l’information. Ces moyens se raréfient. La presse écrite est exsangue, à quelques exceptions près. Les radios nationales privées, jadis très puissantes en France, se recroquevillent sur un public vieillissant et déclinant. Europe 1 se noie, RTL s’encroûte. Seule la radio publique surnage auprès d’un public éduqué, avec un parti-pris parfois sidérant. Les grandes chaînes de télévision voient leurs programmes d’information délaissés par la plupart des moins de 60 ans. Les ressources publicitaires se tarissent. Le paysage médiatique français est chamboulé, comme celui de tous les pays occidentaux développés. Ce n’est pas une catastrophe. Un nouveau modèle se construit, parfois dans la douleur. Gutenberg avait aussi changé la vie des moines copistes…
— Internet et les réseaux sociaux occupent le terrain perdu par les “vieux médias”, les “mass médias” tels que les décrivait Marshall McLuhan dans les années 50. Facebook devient pour beaucoup de citoyens la source quasi-unique d’information, source viciée par un algorithme pervers. Twitter génère un bourdonnement continuel et superficiel. Le grand public est de moins en moins informé de manière collective. On assiste à un émiettement des audiences et des supports. Chacun peut s’informer avec frénésie, par goût personnel, sur quelques domaines de prédilection et ignore le reste, la “big picture”. Le tronc commun de l’information disparaît. On peut tout savoir, par exemple, sur le surf et le Tibet de manière instantanée. Mais on délaissera la situation en Syrie et les règles de base de la fiscalité ou du droit du travail, sujets sur lesquels on gobera tous les bobards. Les fake-news prospèrent toujours sur l’ignorance. La croyance supplante la connaissance. Plus la masse d’information disponible est considérable, plus le tri efficace et pertinent exige des outils intellectuels puissants et une formation adéquate. Ces compétences sont rares. Les crédules, facilement manipulables, sont devenus plus que jamais majoritaires.
 La technologie permet à chacun de devenir un média à lui tout seul. Les réseaux sociaux donnent l’illusion qu’on peut s’improviser “journaliste” en brandissant un smartphone ou une caméra GoPro. Le cas du vidéaste militant Gaspard Glanz est symptomatique de ce grave malentendu. Le jeune homme, plein d’énergie et en toute bonne foi, véhicule la propagande de l’ultra-gauche et des émeutiers depuis plusieurs années, de Notre-Dame des Landes aux “gilets jaunes” en passant par Sivens. Il n’a aucun recul sur les événements qu’il se contente de reproduire au travers d’un prisme idéologique. C’est un squatteur de l’info, entré par effraction. Il a suffi qu’il se fasse interpeller à cause d’un délit dans une manifestation récente pour que des pétitions s’accumulent en sa faveur, pétitions signées avec ardeur par des personnalités ou des organisations journalistiques peu scrupuleuses. Ces syndicats professionnels de presse, ces journalistes, s’avilissent en légitimant un militant, complice et propagandiste des mouvements factieux, qui bafoue les règles élémentaires du journalisme : confrontation des sources, diversité des points de vue, mise en perspective critique, contextualisation.
— Ajoutons à cela la responsabilité écrasante des chaînes de télévision d’information en continu. Elles existent sur un marché très encombré : quatre chaînes sur le même créneau en France ! Elles se disputent une audience très réduite et sont condamnées à la surenchère. La crise dite des “gilets jaunes” offre à ces chaînes une matière première idéale : périodicité hebdomadaire garantie, faible coût de production (c’est au coin de la rue), dramaturgie simpliste, casting de grandes gueules toujours disponibles pour vociférer, panel inépuisable de politiciens de seconde zone fournissant un buzz permanent. Pourquoi se priver d’une telle manne ? A l’exception notable de la chaîne “France-Info télé” (la moins suivie), ces stations (BFMTV, LCI et CNEWS) se sont vautrées avec une infinie complaisance dans une couverture sans limite ni discernement de cet épisode lancinant. Tous les critères de base du journalisme ont été balayés. Plus aucune hiérarchisation des faits. Chaque attroupement jaune bénéficie d’un effet de loupe. Tout ce qui brûle, même une poubelle, au milieu d’une escouade de gilets fluorescents, “ça fait de l’image, coco !”. Tant que la concurrence diffuse “live” ce feuilleton sans fin, aucune des chaînes d’info en continu ne se hasardera à passer à autre chose, c’est-à-dire accorder enfin la place qui devrait revenir aux autres aspects plus pertinents de l’actualité nationale et internationale.
— Dernier facteur de brouillage de l’information : les officines de propagande pure. Il y a les petites boutiques franco-françaises comme l’inénarrable “Le Média”, gourbi foutraque né dans la mouvance de la “France Insoumise”, traversé périodiquement par des purges et spécialisé dans la désinformation, sauce gauche radicale. Audience minuscule mais influence néfaste sur quelques esprits avides de conforter leurs certitudes. Il y a aussi, et c’est plus grave, les organes financés intégralement par des puissances étrangères comme les deux web-télés russes : “Sputnik” et “Russia Today en français” (RT France). Ces deux entités sont d’autant plus malfaisantes qu’elles produisent de la matière habilement confectionnée. Cela ressemble à de l’information avec toutes les apparences formelles de sérieux mais c’est de la marchandise frelatée. Beaucoup de “gilets jaunes” se sont reconnus dans le miroir complaisant tendu par les petites mains de Poutine en France.
C’est une sale période pour le journalisme et pour les journalistes, corporation détestée. Ce moment d’hystérie s’éternise depuis presque 6 mois en France. Des phénomènes semblables sont observés ailleurs et, partout, le populisme se nourrit de ce vaste dérèglement de l’information (Brexit, élections de Trump et Bolsonaro, arrivée au pouvoir de l’extrême-droite en Italie, etc). Il est devenu difficile, même pour les plus avisés, de comprendre une situation politique et sociale autour de laquelle le brouillard des mensonges s’épaissit. Nous y perdons tous beaucoup. Et notre démocratie s’abîme dangereusement.
Jérôme Godefroy (mai 2019)


Windows 10 : La Prochaine Grande Mise À Jour Ne Sera Pas Sans Conséquences

Forbes
6 mai 2019


| La mise à jour Windows 10 1903 arrive, mais pas sans conséquences. STEVE KOTECKI

La mise à jour de Windows 10 la plus importante à ce jour est presque là, mais Microsoft a émis un avertissement essentiel pour ses utilisateurs.
Dans un nouveau communiqué, Microsoft a averti les utilisateurs qu’ils auront besoin de deux fois plus d’espace de stockage sur leur PC pour accueillir Windows 10 1903, la mise à jour qui donne enfin à tous les utilisateurs le contrôle des mises à jour Windows. La nouvelle règle s’appliquera à toutes les versions de Windows 10 : Home, Pro et Enterprise.
Le nouveau stockage minimum est de 32 Go, soit le double de l’ancienne version 32 bits et près de 40 % de plus pour les éditions 64 bits. Pour les utilisateurs de PC récents, cela ne posera probablement pas de problème, mais pour les PC plus anciens (ou les utilisateurs qui consomment beaucoup de stockage), cela pourrait s’avérer un obstacle plus problématique. Certains auront même besoin d’acheter un nouveau disque dur ou de faire migrer leurs données.
Paul Thurrott, spécialiste de Windows, pense que la mise à jour de Microsoft ouvrira les portes à des besoins beaucoup plus importants dans un avenir proche : « Je suis surpris qu’il ait fallu autant de temps pour atteindre le stade des 32 Go. Il faudra s’attendre à un minimum de 64 Go dans un futur proche. »
Si vous avez un PC ancien ou si vous ne voulez tout simplement pas renoncer à l’espace supplémentaire équivalent à 4 000 photos de 12MP (source), ignorer la mise à jour Windows 10 1903 ne sera pas une option.
La triste réalité est que les utilisateurs ont besoin de contrôler leurs mises à jour parce qu’elles se sont détériorées, et non améliorées. Les mises à jour de Windows 10 ont causé de sérieux problèmes en octobre (suppression des données personnelles), en novembre et en février (mise à jour des applications).
Vous aurez donc besoin de la mise à jour Windows 10 1903 et vous devrez peut-être décharger voire supprimer certaines données ou acheter du nouveau matériel pour l’installer correctement, mais il s’agit d’une mise à jour trop importante pour être ignorée.

samedi, avril 13, 2019

Michel Schneider. « Gouverner c’est dire ce qui est possible » © Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/france/michel-schneider-gouverner-c-est-dire-ce-qui-est-possible-13-04-2019-12258172.php#PLPuYRXdmJbxgA0G.99


https://www.letelegramme.fr/france/michel-schneider-gouverner-c-est-dire-ce-qui-est-possible-13-04-2019-12258172.php?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#


« La France est devenue une société auto-immune où certaines catégories sociales s’en prennent à d’autres, détruisant l’équilibre de l’organisme », avance le psychanalyste Michel Schneider.Psychanalyste, chroniqueur au Point, auteur de « Big Mother », « Miroirs des princes » ou encore « Marilyn, dernières séances », Michel Schneider, analyste décapant de la politique, est le premier à avoir dénoncé, dans le JDD, la toute-puissance des gilets jaunes dont les défilés du samedi sont devenus un rituel. 
C’était courageux de se lever contre le mouvement dès le mois de décembre !

À l’époque, la quasi-totalité de la classe médiatique et intellectuelle était à l’unisson dans cette concurrence victimaire qui fait que dans l’imaginaire des gens, la bonne place n’est plus d’être acteur, de prendre en main son destin mais au contraire d’être une victime et d’en accuser l’État. Il fallait vraiment chercher les voix discordantes qui exprimaient la stérilité du mouvement, son incapacité à formuler des mots d’ordre cohérents. Umberto Eco, parlant du Mouvement 5 étoiles en Italie, a évoqué une « conjuration des imbéciles ».
« Ce qui dicte ce qu’on doit faire, c’est l’intérêt général, pas la somme des intérêts particuliers ».

Finalement, les gilets jaunes ont-ils fait aimer a contrario la démocratie représentative ?

Les formes prises par ce mouvement et sa nature antidémocratique sont inquiétantes. Pourquoi choisir les Champs-Élysées comme lieu de manifestation ? C’est trop facile de dire que c’est la province contre Paris et que tout est de la faute du gouvernement. C’est la haine de Paris. Ils vont dans les beaux quartiers pour salir la Ville Lumière qui leur échappe. Car, dans tous les discours sur les gilets jaunes, on parle des Français mais pas de la France. Qui osera dire comme de Gaulle : je m’adresse au pays et au bien public. Ce qui dicte ce qu’on doit faire, c’est l’intérêt général, pas la somme des intérêts particuliers. J’aimerais que le pouvoir dise : je vous entends mais entendez ce que moi j’ai à proposer dans le sens de l’intérêt général. Aidez-moi (et non pas aimez-moi) à construire la France.

D’autres que vous, comme l’acteur François Berléand, ont osé s’exprimer en contre…

Un type de la République en Marche lui a répondu : « Mais qu’est-ce que gagne Monsieur Berléand ? » J’ai envie de dire mais qu’est-ce que c’est que cette haine des riches qui commence très tôt et interdit la parole à ceux qui gagnent deux fois le Smic ? Il y a des cas scandaleux, comme celui de Carlos Ghosn, mais personne ne dit que les élites, certes pas toutes, ont peut-être mérité leur place par leur travail, leur talent, voir leur génie. Dans les autres pays, ce n’est pas mal de gagner de l’argent. J’ai longtemps travaillé aux Nations Unies, à New York. L’immigré pakistanais, quand il arrivait et voyait une grosse bagnole, il avait envie de se la payer ou que ses enfants le puissent. Pas de la rayer.
« Les chaînes d’info (…) ont jeté de l’huile sur le feu ».

Les médias ont-ils amplifié le phénomène ?

Les chaînes d’info ont voulu faire de l’audience. Ce sont des chaînes de pub en discontinu. Elles ont jeté de l’huile sur le feu. 50 000 personnes se sont imposées à 66 millions de Français. Mitterrand, lui, au moins, avait eu 1 million de personnes dans la rue sur l’école privée. On a fait croire un soulèvement populaire en faisant co-présenter les infos par un présentateur et un gilet jaune. Bien que sa génération soit très sensible aux réseaux sociaux et à la communication, Macron a sous-estimé les résonances du mouvement dans l’opinion. Le président a lâché trop et tard. Il aurait dû instaurer, pour 2019, une taxe exceptionnelle sur les très hauts revenus.

L’histoire de la Révolution française est-elle toujours prégnante ?

Il y a un fantasme révolutionnaire avec un mythe dont on oublie les excès et le fait qu’il a fallu ensuite l’énergie de Napoléon pour remettre le pays sur pied. Cet hiver, on voulait marcher sur l’Élysée comme naguère sur Versailles pour ramener le boulanger (Louis XVI), la boulangère (Marie-Antoinette) et le petit mitron censés accaparer le magot.
« La différence entre 1968 et ce qui s’est passé durant l’hiver 2018-2019, c’est le développement de la société de consommation ».

Avec le recul, comment définiriez-vous ce mouvement des gilets jaunes ?

Comme celui d’un narcissisme blessé mais c’est un mouvement anomique, sans représentation de normes partagées. Quand on leur a donné l’occasion de venir débattre, ils ne sont pas venus. Sans doute parce qu’ils étaient trop peu formés et informés pour affronter un débat public et la loi de la majorité. C’est plus facile de parler entre soi, de penser qu’on a raison en étant les moins nombreux. Il faut avoir un peu le sens du réel quand on revendique.

Était-ce un nouveau mai 68 ?

La différence entre 1968 et ce qui s’est passé durant l’hiver 2018-2019, c’est le développement de la société de consommation. Les émeutiers s’en sont pris aux symboles du commerce. La France est devenue une société auto-immune où certaines catégories sociales s’en prennent à d’autres, détruisant l’équilibre de l’organisme.

Les gilets jaunes auraient-ils pu prendre le pouvoir ?

Les faibles ne prennent jamais le pouvoir. Ce sont les plus forts au nom des faibles même s’il y a des minorités agissantes qui arrivent à le faire. Mais pour en sortir, il faudrait que Macron ait le courage de dire aux Français que gouverner c’est choisir et dire ce qui est possible et à quelle vitesse.

samedi, avril 06, 2019


https://www.lexpress.fr/culture/ces-injustices-que-les-gilets-jaunes-ignorent_2068156.html

Ces injustices que les gilets jaunes ignorent"

publié le 
 
Alain Bentolila, essayiste et linguiste.
 
G. KLEIN/SDP

Le linguiste Alain Bentolila, auteur de nombreux essais à succès, s'inquiète des cécités des gilets jaunes quant aux vraies iniquités.

Trois obsessions rassemblent les "gilets jaunes", qui hantent semaine après semaine nos villes : la jouissanceimmédiate et légitime de tous les avantages matériels dont ils se sentent chacun injustement spoliés ; la suppression sans retard de toutes les contraintes sociales et administratives qui entravent leurs vies personnelle et enfin une méfiance systématique envers tout ce qui de près ou de loin ressemble à une argumentation, à une démonstration et à une autorité intellectuelle ou morale. 
Leurs désirs, à la fois attisés et interdits, les ont emmenés à confondre plaisir (j'aimerais tant... !) et frustration (pour quoi lui et pas moi... ?). Leur refus absolu de toute astreinte, les amène à confondre règle et abus de pouvoir. La défiance qu'ils portent à l'histoire, à la science et à la culture fait du passé table rase et du futur une croyance. Ce que nous montre le mouvement des gilets jaunes c'est la victoire de la ponctualité sur la profondeur, celle de la répétition sur l'originalité, celle de la simplification sur la complexité. C'est une défaite de la pensée. 

Le destin scolaire, iniquité suprême

Ceux qui mènent ce soulèvement ont oublié que l'essentiel ce ne sera pas ce qu'ils posséderont de plus à la fin de "l'histoire". L'essentiel, c'est ce que sera le destin de ceux qui leur survivront. Plutôt que de dresser la liste hétéroclite des changements qu'ils appellent à revendiquer samedi après samedi, ils devrait tenter d'identifier les mutations éducatives, sociales et culturelles qui permettraient de faire de tous les enfants de ce pays des êtres de pensée libre et de parole justecapables d'autant de compréhension que de proposition.  
Mais, dans leurs manifestations, banalement répétées, pas un mot sur l'éducation et sur la culture ! Pas un mot sur la résistance intellectuelle des jeunes à la manipulation et aux mensonges ! Persuadés que la pire injustice est de n'avoir pas ce qu'un autre possède, ils en oublient que l'iniquité suprême c'est aujourd'hui que le destin scolaire, culturel et social de trop d'enfants -souvent les leurs - soit scellé dès six ans parce qu'ils sont nés du mauvais côté du périphérique ou, pire encore, dans des friches rurales. 
Ces enfants là ne portent pas de gilets jaunes ; ils sont invisibles, condamnés à errer durant plus de quinze années dans le long couloir de l'échec. Lorsqu'ils sortent de ce couloir où ils n'ont appris que la frustration, la rancune et le repliement, ils sont promis au ghetto et à la vulnérabilité intellectuelle. Ils sont alors contraints de renoncer à exercer ce pouvoir propre à l'humain de transformer, quelque peu que ce soit, les autres et le monde par l'exercice pacifique de la langue orale ou écrite.  
Plus ils avancent dans ce couloir, plus se font rares les portes de sortie, plus s'affirme la conscience de l'échec, plus lourd pèse un découragement qui engendrera la révolte et la violence. Ils sont les oubliés d'une triste "révolution" qui agrège les égoïsmes adultes. Tout à leur impatience d'avoir plus et de consentir moins, les gilets jaunes perdent ainsi de vue ceux qui arrivent derrière eux. Pris dans un tourbillon de dénonciations, obsédés par la recherche de boucs émissaires, possédés par le désir d'être enfin vus et entendus, ils négligent la seule chose qui devrait compter pour eux : imposer que soient mises en place les conditions d'un épanouissement intellectuel, culturel et moral de leurs enfants afin qu'ils aient une chance de construire un monde un peu meilleur que celui que leurs parents leur auront laissé. 
Certains me répondront que les gilets jaunes se battent justement pour que l'avenir de nos enfants soit meilleur... Illusion ! Ce n'est pas un combat social auquel appellent leurs leaders ; c'est une "effervescence", une "exaspération", une "indignation" qu'ils provoquent ; nourries de convoitises, de frustrations singulières et de jalousies intestines.  

Un mouvement désespéré

C'est pourquoi ce mouvement est désespéré. C'est pourquoi il attire si peu les jeunes sauf ceux qui espèrent désespérément laisser, par la violence, une trace "sale" sur le monde. C'est pourquoi il draine les pires penchants xénophobes, racistes et sexistes. C'est pourquoi les "indignés" autocentrés qui s'y accrochent iront vers encore plus de frustrations, plus de déceptions et plus de rancoeurs. S'ils s'éteignent-quand ils s'éteindront- ce sera dans l'aigreur et le ressentiment, révélant un néant spirituel, un vide culturel et une incapacité de penser d'abord aux destins de ceux qui les suivent.  
Ne cherchons pas ailleurs qu'en nous mêmes les responsables de ce qui aurait pu être un espoir et qui est devenu une décadence. Nous sommes devenus des gilets jaunes parce que nous avons succombé à notre peur égoïste de regarder plus loin que nous. C'est cette terreur qui a engendré notre lâcheté intellectuelle et morale ; rendu nos esprits si faibles, incapables de questionnement et d'argumentation. Nous sommes tous coupables d'avoir négligé notre premier devoir : transmettre à nos enfants le bonheur de comprendre et de se faire comprendre. 
Nous avons renoncé à cultiver notre intelligence commune comme on cultive un champ pour nourrir les siens. Oubliés le raisonnement rigoureux, la réfutation exigeante ; toutes activités tenues aujourd'hui pour ringardes et terriblement ennuyeuses, remplacées par la réaction immédiate et l'éructation imprécise. Ces foules hébétées et haineuses sur le Net comme dans les rues cherchent à nous tromper en dénonçant la diversité culturelle et religieuse comme ce qui menace notre cohésion sociale. En réalité, c'est la délétion de notre intelligence collective et de notre langue commune qui nous a rendus incapables d'analyser nos différences, de les reconnaître et d'en parler. C'est elle qui, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux et dans la rue, conduit ceux qui se proclament abusivement le "peuple" vers le racisme haineux, vers la tentation du fascisme..., vers le renoncement à ce qui fait de nous des Hommes. 
Tous, risquons de voir un jour les mémoires vides de nos propres enfants errer sans but dans un désert culturel attirées par le reflet du premier écran, convaincu par le premier mot d'ordre. Nous aurons alors perdu la dernière bataille. Nous l'aurons perdue en jaune, comme d'autres l'ont perdue en rouge ou en noir, comme à chaque fois que nous avons renoncé à cultiver l'intelligence et la culture. 




dimanche, mars 10, 2019

https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0600818025803-raphael-enthoven-les-gilets-jaunes-refusent-dentendre-quils-ont-ete-entendus-2250700.php


Raphaël Enthoven : « Le mouvement des gilets jaunes n'ira pas plus loin »
DANIEL FORTIN / Rédacteur en chefDOMINIQUE SEUX / Directeur délégué de la rédaction      Le 08/03 à 06:45Mis à jour à 12:29 




Le philosophe essayiste Raphaël Enthoven.
Le philosophe et essayiste Raphaël Enthoven. - Constant Formé-Bècherat/Hans Lucas/AFP
Près de quatre mois après la crise des « gilets jaunes », l'essayiste Raphaël Enthoven analyse pour « Les Echos » ce mouvement dont l'insigne faiblesse, selon lui, est de n'avoir jamais fait l'effort de passer du rejet au projet.
Le mouvement des « gilets jaunes » a commencé mi-novembre. Presque quatre mois après, qu'en reste-t-il ?
On pourrait dire aussi que les « gilets jaunes » sont apparus à Athènes, au VIe siècle avant notre ère, quand s'est ouvert un abîme entre les possédants et le petit peuple surendetté. Ou qu'on les retrouve à Rome, un siècle plus tard, quand l'oligarchie se vit opposer un refus plébéien de s'engager dans l'armée. En fait, les « gilets jaunes » sont aussi anciens que la démocratie elle-même, dont ils contestent les institutions chaque fois qu'elle échoue à garantir les libertés matérielles. Rien de nouveau dans les cérémonies saturnales auxquelles nous assistons depuis novembre. Que reste-t-il d'une colère qui n'a jamais réussi à condenser en propositions précises ? Pour le meilleur : l'irremplaçable sentiment d'une fraternité retrouvée, l'expérience précieuse d'une solidarité concrète et le retour sur le devant de la scène de l'éthique de conviction, et (tout de même) dix milliards d'euros de concessions... Mais pour le pire, l'amertume d'un mouvement qui n'a jamais fait l'effort de passer du rejet au projet, le gâchis d'avoir refusé toute députation (qui les prive d'une liste aux européennes) et la désolation d'avoir basculé dans la violence ad hominem. Le mouvement peut continuer indéfiniment (c'est agréable de se retrouver chaque samedi) mais, à mon avis, il n'ira pas plus loin.

De quels symptômes a-t-il été l'expression ?
Ou de quelles pathologies a-t-il été le symptôme ? Elles sont nombreuses. Le sentiment que ce qui manque a été dérobé par ceux qui ont davantage ; le sentiment que la faiblesse est une vertu, et la force une méchanceté ; l'illusion que l'égalité des droits est une égalité des compétences (et « qu'on va leur apprendre à gouverner, à tous ces incapables ! ») ; la confusion de ce qu'on souhaite et de ce qu'on croit (l'attentat de Strasbourg est une manoeuvre, puisque ça m'arrange de le penser) ; le sentiment que la colère est tellement légitime qu'elle est dispensée d'avoir un contenu précis (le dessinateur Xavier Gorce résume la chose en une phrase : « Nous exigeons ! Mais n'essayez pas de nous piéger en nous demandant quoi ») ; le désir de penser qu'on vit en dictature pour justifier le fait, en retour, de s'en prendre à des symboles de l'Etat ; la faiblesse, en somme, d'un mouvement qui s'est complu dans le refus et s'est privé de moyens d'action concrets (c'est-à-dire de porte-parole) au moment où il avait l'oreille des Français. Tant pis.

La société française a-t-elle vécu - hors élections - ce que d'autres pays, le Royaume-Uni, l'Italie, les Etats-Unis vivent à l'occasion de rendez-vous électoraux ? Bref, est-ce notre système institutionnel qui est incapable de « réguler » les mécontentements ?
La violence des 'gilets jaunes' tient au désir de fabriquer un ennemi, plus qu'à l'envie de l'abattre.
Ce ne sont pas les institutions qui sont en cause, mais les partis politiques. Aucun d'eux n'était en mesure d'incarner le mouvement. Ni les insoumis qui, en jetant de l'huile sur le feu, ont vendu leur âme pour une bouchée de pain. Ni l'UPR, dont l'entrisme culmine en quelques lignes europhobes dans des faux tracts « officiels ». Ni DLF malgré les surenchères complotistes de Dupont-Aignan. Ni le Rassemblement national, dont la cheffe démonétisée n'arrive pas à applaudir ni à désavouer des agressions de gendarmes. Aussi le mouvement n'a-t-il jamais réussi à se donner une colonne vertébrale. Il n'y a pas d'opposition en France, susceptible de canaliser le mécontentement. Juste des groupuscules, des parasites et des récupérateurs qui font la danse du ventre en « gilet jaune ». La France n'est pas un pays dépolitisé, dont les citoyens apathiques se contenteraient d'aller dans l'isoloir une fois tous les cinq ans. Mais un pays hyperpolitisé, dont les vigilants citoyens se méfient des gens qu'ils ont élus. Or, quand personne ne capte cette méfiance pour la mettre en discours, elle culmine dans la haine et la violence.

Quel est votre avis de philosophe sur la part de l'économique (pouvoir d'achat ou autre) et de la revendication sociétale (isolement, mépris de classe etc.) dans l'avènement de ce mouvement ?
Quand on galère, il est normal qu'on s'accroche à la solidarité comme à l'objet de son amour, et au gouvernement comme à l'objet de sa haine. Mais les gens qui se contentent d'expliquer ce mouvement par la détresse ou la misère peinent à expliquer la disparité des « gilets jaunes ».

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Pourquoi le chômage est absent du mouvement des « gilets jaunes »
Et pour cause : il y a bien autre chose dans cette révolte, qui tient davantage à la représentation, qu'à la justice. L'enjeu n'est pas simplement d'améliorer les conditions de vie en se donnant le gouvernement pour bouc émissaire, mais d'accéder à la visibilité. De ce point de vue, l'objet gilet jaune est un coup de génie, puisqu'il rend spectaculaire l'anonymat lui-même ! Il transforme en fierté l'absence de grade. Et il donne à la décision de porter un gilet jaune (dont tout le monde dispose) la force d'une conversion.

La violence verbale ou physique vous a-t-elle étonné dans ce mouvement ou à ses marges ?
Non. La violence des casseurs n'est pas une transgression, mais une façon d'obéir à ce que Romain Gary appelle, dans « Chien blanc », une « société de provocation » - c'est-à-dire une société d'abondance qui pousse indéfiniment à la consommation tout en privant une grande partie de sa population des moyens d'assouvir les appétits qu'elle suscite... Quant à  la violence des « gilets jaunes » eux-mêmes (les guillotines, les potences, les « Brigitte, à poil ! » etc.), elle tient au désir de fabriquer un ennemi, plus qu'à l'envie de l'abattre. L'enjeu n'est pas de tuer le président ni de violer son épouse. Mais de se représenter le président en souverain déchu que la guillotine menace. La violence ne sert qu'à accréditer - en la nourrissant de son vacarme et de ses images - la thèse absurde d'un monarque Macron bientôt étêté par des sans-culottes. La violence des « gilets jaunes » est uniquement là pour donner corps au fantasme d'un Etat tyrannique. Or, c'est ainsi que naissent les tyrannies : par le sentiment de gagner en liberté quand on dénonce les lois qui la préservent.

Notre Ve République (et peut-être chacun de nous) hésite entre le « vertical » et la demande d'« horizontal »... Quel est le bon niveau d'administration à l'heure des réseaux sociaux ?
Le problème est plus temporel que spatial. La question de savoir où doit se trouver le gouvernement vient après la question de savoir à quel rythme les décisions sont prises. En somme, c'est une banalité : le temps politique est hanté par l'immédiat. Ce qui a pour conséquence de soumettre la décision du souverain à l'humeur de son peuple (Chirac était le champion de cette pantinisation de lui-même, qui calait la « décristallisation » des pensions des anciens combattants coloniaux sur le jour de la sortie du film « Indigènes »)... Comment gouverner à ce rythme-là ? Comment voir plus loin que le bout de son nez quand l'oeil est attiré par tout ce qui brille ?  Le RIC [référendum d'initiative citoyenne, NDLR] est à la pointe de cette involution démocratique, qui soumet le gouvernant au temps publicitaire de la popularité, et le prive ainsi de toute possibilité d'action dans le temps. Au temps perdu des réseaux sociaux et de la quête de popularité, la politique exige, à l'inverse, d'opposer le temps retrouvé, c'est-à-dire le temps long. La verticalité viendra ensuite. D'elle-même.

Emmanuel Macron a réagi avec le grand débat... Demande-t-on à un chef de débattre ou de décider ?
Le combat loyal du président en bras de chemise, face à des maires courtois mais sans merci, donne une belle image de la politique.
Débattre était une décision. Et une façon de répondre à l'accusation de n'être pas entendu. Quand les gens se sentent méprisés, quand ils ont le sentiment d'être regardés d'en haut comme des bêtes curieuses, la moindre des choses est de descendre dans l'arène. Un président qui se retrousse les manches pour affronter des questions difficiles, tout en demandant aux Français leur sentiment sur les alternatives qui se posent à lui  ne donne pas de la politique une mauvaise image. Et puis il est trompeur (à mon avis) de croire qu'on débat avant de décider. Dans la vie comme en politique, on décide, et ensuite seulement on délibère... D'ailleurs, les gens ne veulent pas d'un président qui change d'avis. Mais d'un président qui ne redoute pas de les affronter.

Comment un pays peut-il passer de ce qui a paru être de l'optimisme en 2017 à la dépression en 2019 ? Quels ressorts mentaux sont à l'oeuvre ?
Les gens qui se réjouissaient de la victoire d'Emmanuel Macron et ceux qui voudraient voir sa tête en haut d'une pique aujourd'hui ne sont pas les mêmes ! Et l'on peut difficilement parler du pays entier, à chaque fois. En revanche, les deux phénomènes (l'émergence d'En marche et le mouvement des « gilets jaunes ») ont en commun d'avoir ubérisé les structures habituelles de la représentation. Aucun des outils datant de l'époque où le pouvoir se partageait en droite et gauche et Internet n'était qu'un épiphénomène ne permet de penser adéquatement la façon dont ces mouvements sont apparus. La mise en réseau d'un enthousiasme lui donne une force qu'aucun parti traditionnel ni aucun organe de presse n'a jamais eu. C'est à ces apparitions fulgurantes qu'il faut être attentif à mon sens, et non aux motifs qu'elles se donnent, et qui varient selon les modes.

Les dirigeants sont-ils condamnés à l'impuissance dans un monde qui se moque des frontières ?
Pas plus qu'auparavant. Comme dit Machiavel, à la fin du « Prince » : « Ne pouvant admettre que notre libre arbitre soit réduit à rien, j'imagine qu'il peut être vrai que la fortune dispose de la moitié de nos actions, mais qu'elle en laisse à peu près l'autre moitié en notre pouvoir. » En d'autres termes, les dirigeants ne sont pas responsables des malheurs et des infortunes causées par le village global, mais ils sont responsables de ce qu'ils en font. L'impuissance n'est pas l'incapacité d'inverser le cours des choses (qui peut cela ?), mais de baisser les bras. Aucun dirigeant ne peut tout. Mais aucun n'a le droit de renoncer à tout entreprendre. En cela, l'impuissance est d'abord un choix.


mardi, mars 05, 2019

NOUVELLE RÉFLEXION SUR LE #GJ

ici autres réflexions sur sur les gilets jaunes

https://anniefranzini.blogspot.com/2019/03/je-repond-une-amie-sur-mon-journal.html

https://anniefranzini.blogspot.com/2019/02/reponse-aceux-quil-minsulte-sur-twitter.html

SUITE

Les gilets jaunes ce n'est pas des contres pouvoirs, ils ne sont que des extrêmes, ils n’apportent rien que de la destruction. Ce ne sont que des extrêmes, ou des fachos qui veulent détruire la démocratie. Ils s’en prennent au symbole de la république, c'est toujours comme ça que le fascisme commence. Les gilets jaunes ne veulent pas construire, ils veulent détruire. Par leurs actions violentes, leur refus des règles démocratiques quelle qu’elle soit, la non-déclaration en préfecture des manifestations, la violence envers les forces de l’ordre et les pompiers, en dit long, sur le soi-disant mouvement. Boule de pétanque, acide, pavés, boulons, jet de merde, jet de pierre, armes en tous genres pour attaquer les CRS, destruction du mobilier urbain, saccage et pillages des magasins, feux de poubelles de voitures. Bagarre entre bandes rivales. Cela en dit long sur leur comportement, leur philosophie et leur manque de revendication. 

 La seule revendication est de tout détruire de tout saccager, de tout vandaliser, et les soi-disant gilets jaunes’’’ pacifiste’’ qui regarde et qu’ils filment s’en fond les complices, approuvent et cautionnent leur exaction, si l’on ne dit rien, on consent. Même au commencement des #GJ à la base ÉTAIT déjà un amalgame des extrêmes, droite, gauche, black bloc, trotskiste et le reste. Et aujourd'hui, ils sont encore plus déterminés à tout détruire, ils ont pris le chemin de la radicalisation, au début, c’était encore flou, mais cela se confirme, semaine après semaine, leur violence leurs idées s'il y a en a une, confirment ces dires.

 Je compare ce machin, car pas d’autres mots, à une secte, la même structure et la même ambition, la même philosophie que l'État islamique, s’approprier l’esprit des gens, les amener à penser comme eux. La pensée unique, s'il y a d’autres courants, ils sont broyés, éliminés et rejetés d’une part par leur base et de leurs dirigeants. Cela implique la destruction morale, intellectuelle et physique, des réfractaires et des opposants internes, il faut penser comme dit le chef et pas autrement. Le seul mot d’ordre est : avoir une seule pensée, une seule préoccupation, un seul mot d’ordre, une seule philosophie, penser, agir, réagir, fonctionner, tous ensemble et dans la même direction aucune tête doit dépasser. Si l’on n’est pas d’accord, lynchage, harcèlement, menace de mort et expulsion de ce mouvement fallacieux, ils ont une philosophie fascisante. Nouveau dans un mouvement autre que la violence il y a eu des morts, tous ces morts et tous ces blessés, cela ne gêne personne. Cela ne remet pas en question le mouvement. 

 Quelle est cette lâcheté de cette putain de société de merde, je n’ai jamais vu ça, personne, ni partie ni association ni citoyen, se sont offusqué!!, se sont rebellé, se sont interposé, c’est le scandale du siècle et personne ne dit rien. On fait l’autruche, on regarde ailleurs, on se cache la vérité. Ce mouvement de merde a engendré un monstre, en parallèle nous sommes devenu des monstres, des lâches et des moins-que-rien, ce sont quand même des assassinats. Un jour, il faudra régler les comptes autant pour les gilets jaunes, que pour la société, j’espère que les familles formeront une association et attaqueront les gilets jaunes et faire culpabiliser les citoyens par leur lâcheté et leur non-réaction. Les gilets jaunes, ne sont-ils pas responsables ? !! Comment peut-on accepter cela, ces putains de gilets jaunes s’approprient sans honte des morts des familles, sans vergogne, sans culpabilisation.

 Quelle honte, c’est quoi, c'est des dommages collatéraux ! Mais que sommes-nous devenus. C’est des destructeurs de la démocratie, destructeur du vivre ensemble, destructeur du bien-être social, destructeur de l’ascenseur social, destructeur de la transmission historique, philosophie de la négation, destructeur de la filiation à un corps social. Qui ne sont pas d’accord avec eux n'est pas crédible. Leur philosophie, c’est moi je. Leur nouvelle pensée est : moins de solidarité, rejet de la différence et des différences, l’envers ou le contraire de la démocratie. Ils veulent un état répressif et un état fasciste. C’est l’expression du vide. De la haine.

 Il y a une misère intellectuelle, une misère morale, une misère du savoir-vivre, une misère du sens critique, une misère de l’analyse, aucune construction visionnaire, aucune amélioration du mieux-être, du mieux-vivre. Intellectuellement, pécuniairement et philosophiquement, c’est le nivellement par le bas. Ce n’est que la jalousie, destruction du vivre ensemble, aucun recul, ardent défenseur du complot, aucun recul pour analyser, penser et décortiquer les images, les discours. Absences de rhétoriques. La société du caniveau. Ils gobent tout ce qui est écrit sur Facebook, leur référence est l’Internet 2.0. C’est un désastre culturel et intellectuel, ce sont des soi-disant révolutionnaires des 21 siècles, c'est que des fachos 2.0. 

 Dans toutes leurs splendeurs. Attaquant les organes de presse si par malheur, leur image est contraire à leur désir, raciste, xénophobe, antisémite ; lyncheur, voleur, dealer, menteur manipulateur. Comploteur. Leurs leaders sont vraiment exécrables, sur tous les points de vu. Avec des revendications accrocheuses, populistes, démagogues.

Il ne ressortira rien, que de la destruction et de la misère intellectuelle. Du désespoir pour ceux qui ont cru en eux, ils se font berner par ces destructeurs de démocratie. Certain de bonne foi qui représente le 1/1000, participe à ce mouvement, crois et espère que cela aboutira en leur faveur en mettant tout leur espoir dans ce mouvement. Que nenni n’ayant aucun recul, aucune base politique, ils n'ont pas la possibilité de comprendre le véritable but de ce mouvement. 

 Ces personnes-là se feront berner et ne comprendront pas pourquoi ils seront laissés au bas-côté du chemin par ces fascistes. Comme avait dit le directeur de TF1 Patrick Lelay mes programmes préparaient le cerveau humain aux cocas colas, voilà après tant d’années les ravages que cela a procurés, un avilissement du cerveau, qui est prêt à être manipulé, le terrain a été préparé. Voilà pourquoi il y a plus aucune conscience politique Dans le temps, le Parti communiste était le tuteur de la classe ouvrière, il encadrait les ouvriers, leur apprenait ce qu’était la politique, les entourait, les élevait pour leur donner une conscience politique, les éduquait culturellement, leur donnait et leur transmettait le savoir, armait ces gens au sens critique, à des analyses diriger certes, mais cela leur donnait la possibilité de penser et de comprendre autrement, il y avait la possibilité de faire la différence.

 Depuis l’effondrement, il y a longtemps du parti, ce travail n’a plus été fait, la prise en compte et la prise en charge de la classe ouvrière a été orpheline, ils n’ont plus été accompagnés, ils ont été abandonnés. Et il a fallu que la classe ouvrière trouve par elle-même le chemin, certains ont compensé par le vide de tout bord, certains se sont perdus, d'autres ont épousé les idées des extrêmes. Voilà pourquoi ces 1/1000 ce sont raccroché à ces fouteurs de merde. Les leaders, je les soupçonne de faire semblant d’être ignares de faire des fautes de Français volontairement pour faire  peuple, pour attirer certains citoyens qui se disent : ils sont comme nous donc je leur fais confiance. Ce ne sont pas les leaders 2. 0. Qui pensent et dirigent le mouvement, c'est d’autres qui manipulent le mouvement, ce sont les vrais extrémistes de tout bord. Ils ne veulent pas construire, ils veulent déstabiliser et détruire la démocratie.

 Les extrêmes ne peuvent pas s’entendre et ne veulent surtout pas, ils servent leur intérêt propre et se foutent des autres citoyens comme de l’an quarante. Ce mouvement n’a rien à voir avec les luttes des classes et la révolution citoyenne. Car lorsqu'on a une véritable conscience politique, on fait tout pour s'élever, s'améliorer, pour un meilleur bien être, pour un monde meilleur, avec une philosophie bien précise pour l’amélioration de tous.

 Là ces fachos, c’est tout le contraire. Dans ce bordel ambiant, les journalistes ont leur part de responsabilité dans ce foutoir, mais j’aborderai ce sujet plus tard. Mais il n'y a pas que la profession des journalistes qui doivent se remettre en question, ce sont les citoyens aussi, car je suis effaré de l’immobilisme et de la non-réaction de la population envers les violences en tous genres, la lâcheté de la société, qui ne réagit pas face aux extrêmes, c'est de l’irresponsabilité, et de surcroît  ils attendent comment le vent va tourner. Je suis très perplexe et déçu de l’être humain, à se planquer, à ne pas s’impliquer et ne pas bouger, devant cette horde sauvage que sont les gilets jaunes, c’est comme si les gens étaient hypnotisés attiré et subjuguer par toutes ces facettes des violences. Je n’ai jamais vu autant de haine, de violence de fake news, d'incivisme et d'irrespect. Cette non-réaction lors de la remise en question de la démocratie. Le manque de sens critique d’analyse de la situation, aucune éducation politique. L’instruction, l'intelligence, l'analyse, ont disparu de la société française. Je suis effaré de ce que nous sommes devenus.