jeudi, janvier 30, 2020

mercredi, janvier 29, 2020

https://twitter.com/i/status/1222263016969908226

Il y a un monde entre Le discours de Robert Badinter et la contextualisation de la devise de Mélenchon ‘’’LE BRUIT ET LA FUREUR, LE TUMULTE ET LE FRACAS" n’a pas sa place dans notre société française et ni dans la démocratie



 Le discours de Robert Badinter n’a pas déclenché l’effet escompté. C’est le contraire qu’il s’est produit, c’est dire l’état de la mentalité crasse d’une certaine partie de la populace qui est à la limite de la crétinerie et de l’inculture. Aucune remise en question morale et intellectuelle, du comportement de ces animaux qui manifestent en longueur de temps dans la violence et dans la haine, en s’acharnant à la destruction de la société, de la démocratie et de la république
                                                              
Lorsque je regarde avec effarement les vidéos, les images et les discours qui prônent la violence cela me sidère !!! Jusqu’où iront–ils, dans l’escalade de cette violence ? Leur faudra-t-il des mares de sangs, des morts, pour assouvir leur haine, leur aigreur et  leur aversion pour la démocratie. Cette haine et ce mépris qu’ils ont en eux envahissent leur cerveau et cela entame leur jugement et leur réflexion. C’est une abomination.

Cette foule haineuse qui bafoue et piétine la démocratie est attirée par la facilité, par les idées primaires, simplistes, sectaires et grossières, que les extrêmes et les télés tous infos déversent à longueur de temps, certaine idée fascisante s’imprègne dans la société, tous ces ingrédients sont la haine de l’autre, l’avidité, la jalousie, l’ignorance, le crétinisme, l’inculture nous amène au fascisme et à la catastrophe, cela va nous détruire et nous exploser à la figure, faisons attention et soyons vigilant, car la menace est réelle.

Ces gens-là  ont une addiction à l’ivresse, non à l’alcool mais à la haine, au lieu d’être ivre de bonheur, ils sont ivres de haine c’est ce  moteur qui les portent, donc dans l’incapacité à penser à réfléchir et à faire la part des choses. Certain se comporte comme des hyènes. Cette foule hystérique ivre de violence, n’a plus de limite ni de retenue. Se comportant en despotique, saccageant les permanences des élus, en se comportant comme des voleurs et des morfales lors des banquets sans y avoir été invité et en détruisant tout sur leur passage et  en perturbant les réunions des élus.

Ils sont enragé,  la bave sorte de leur bouche, ce ne sont plus des mots, mais du fiel, de la merde, de la haine, leur slogan ont une odeur de caniveau, ils sont à l’image de leur gourou, comme il dit : cette foule haineuse  est ‘’le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas" ce n’ai pas de cette manière que le pays avance c’est plutôt un recul vers la bestialité.

La preuve on ne s’imagine pas, le degré de haine et de défiance des militants de toutes les oppositions confondues, il suffit de voir le torrent d'insultes, d'accusations et d'ironie sauvage, suscitées par l’hashtag #ASKPPG lancé par Sibeth Ndiaye à l'occasion de la réforme des retraites, cela en dit long sur leur capacité à détruire l’autre et le pays.

Certain de ces animaux, envoie des balles destiné à la majorité avec menace de mort. Mettant le président de la république sur un pic, demandant à ce qu’il soit guillotiné, tout cela découle en amont d’un bourrage de crâne des parties extrêmes, leur faisant croire qu’ils sont en dictature, que le gouvernement actuel les méprise, que la France est un pays où l’on a plus le droit de s’exprimer.

Mais plus dure sera la réalité lors des règlements de compte entre ces parties extrémistes et ces citoyens que l’on a emmené en bateau, car berner les citoyens à ce point est une honte et une insulte à leur intégrité, ces extrêmes se servent de ces citoyens, en les manipulant à tour de bras, plus dure sera la chute lorsqu’ils s’apercevront qu’ils ont été abusé et qu’ils étaient des marionnettes à la solde des parties d’extrêmes droite et gauche.

Malheureusement ce sera une désillusion et cela va faire très mal, pour eux et pour la société qui risque de basculer vers les extrêmes par désillusion, on ne joue pas avec la faiblesse des gens, ni avec leur rancœur de 40 ans d’inaction des autres gouvernements et  ni  montés les citoyens les uns contre les autres, c’est toujours le peuple qui trinquera, pour la soif de pouvoir et l’ego de certain, l’histoire se répète soyons vigilant.

Mais les responsables des partis politiques se comportent comme des lâches et des pleutres, par leur silence, ils sont complices de cette violence, qui ne dit mot consent.

D’autres appartenant aux extrêmes de droite et gauche propage le discourt de haine d’une violence inouïe, à longueur de temps ils haranguent la foule pour qu’elles deviennent hystérique pour faire le ménage à leur place, leur but destituer le président, la politique de la terre brûlée, chauffés à blanc au maximum, hystérisé le contexte, le débat, et le discours, pour pouvoir souffler sur les baises et enflammer le pays pour  que le  chaos soit.

Entre l’extrême gauche et l’extrême droite leur seul but est de renverser le gouvernement et le président de la république par n’importe quel moyen, la violence, les grèves, la destruction de l’économie, la destruction de la démocratie, la destruction du lien social, tout pour assouvir leur funeste projet en s’acharnant avec délectation à pourrir et à détruire tout sur leur passage à chaque manifestation, De la bave sorte de leur bouche ce ne sont plus des mots mais du fiel, de la merde, de la haine, leur slogan ont l’odeur de caniveau, ils se prennent pour Attila mais n’est pas Attila qui veut


Misère qu’est devenue cette frange de la société française, attisée par les extrêmes, cette foule se fourvoie, elle se salit, et devient immonde, c’est la bête à plusieurs têtes, ils sont en train de devenir des montres. Dans la rue, ces gens prônent la violence et l’appliquent, se comportent comme des sauvages, ils sont nauséabonds, infects, répugnants, sans retenue, sans principe, sans dignité.

Cette populace haineuse, vindicative, malfaisante, hostile à tout dialogue et à tout avancé, se comporte tel un animal sauvage, sans filtre, sans barrière et qui fait le choix des extrêmes et épouse les idées aussi malsaines que répugnantes. Ils  ont des comportements inacceptables, indigne de la démocratie, et ne représente pas la majorité des citoyens français qu’elle soit silencieuse ou pas.
                                                                                                                            

mardi, janvier 28, 2020

Riss : Charlie Hebdo – Engagement | Les Grands Entretiens de Maïtena Bir...


Invité spécial : Robert Badinter - C à Vous - 27/01/2020



UN GRAND HOMME

Monsieur merci, je reconnais là en vous le politicien qui ne fait aucune concession, un homme qui relève le niveau dans cette France de caniveau, merci pour votre droiture, votre justesse, pour votre engagement, vos propos sont clair, sans concession et magnifique, voilà ce que j’appelle la vrai gauche, vous nous rendez à nouveau fier d’être de gauche, pourquoi n’y a-t-il pas plus de personne comme vous, aussi clairvoyant aussi intelligent, aussi respectueux de la démocratie et aussi tolérant.
c'est malheureux et c'est dommage que toutes les autres personnes de gauche, ne soit pas à la hauteur de leur idéaux; et qu’ils ne soient pas de la même trempe que vous, ils sont devenu des lâches des pleutres, des démagogues et ne sont plus dans le même état d’esprit de droiture et d’engagement d’une vrai gauche dont vous êtes fidèle depuis toujours, tous les autres ont trahie leur idéal pour des voies, faisant des compromissions, ce vendant au plus offrant des extrêmes, en trahissant la démocratie et la république, pour leur ego, le prototype et l’exemple est Mélenchon. 
ils ont trouvé la solution des extrêmes pour avoir le pouvoir quitte à détruire à piétiner à mettre à feu et à sang la société pour arriver à leur fin, c’est le syndrome de la terre brûlé, détruire toujours détruire il restera que des décombres et une France à genou. Ces hommes-là (si l'on peut encore les appeler des hommes) ont trahi leurs idéaux, leur morale, leur conviction, ce sont des moins-que-rien.
Le contraire de vous, vous qui êtes courageux, tenace, pour encore exprimer un idéal républicain de la vrai gauche, il faut de la ténacité, de la persévérance pour aller à contre-courant de cette populace haineuse, vindicative, malfaisante, qui se comporte tel un animal sauvage, sans filtre sans barrière,  qui allègrement dépasse les limites, qui font le choix des extrêmes et épouse les idées et le comportement fasciste, si l’on y fait pas attention le fascisme est au porte de la France et du pouvoir, car cette foule haineuse qui bafoue et piétine la démocratie est attiré par la facilité, par les idées primaires, simplistes, sectaires et grossières, que les extrêmes et les télé tous infos déversent à longueur de journées, cela donne l’opportunité a certaine idée fascisante s’imprégner dans la société, tous ces ingrédients dont la haine de l’autre, l’avidité, la jalousie, l’ignorance, le crétinisme l’inculture nous amener au fascisme. C’est un cocktail détonant qui peut nous détruire et nous exploser à la figure 

lundi, janvier 27, 2020

VOILA CE QUE JE RÉPOND A DES CONNARDS DANS SON GENRE

https://twitter.com/af13Fra/status/1221778803070046208?s=20



















. 1er point, dernier tweet, car tu me fatigues, et tu me les brises menu, menu, je n’ai pas envie de discuter avec un con facho de merde, ou FN, ou un débile de droite, ou un connard de FI qui calque son hystérie sur son gourou merluche. 2ème mise au point va casser les couilles à d’autre, va déverser ta connerie sur d’autre post que le miens, va vomir ta haine sur d’autre personne, va écrire sur d’autre post, ton discourt de merde, va faire ton cinéma de ta posture démagogique et bien-pensante ailleurs, va poster ton idéologie de mercenaire à la solde de tes amis incultes et crétins ailleurs, oublie moi, va ailleurs, tu te crois le meilleurs dans la pensée, dans ta posture et dans ta morale de merde, tu es rien, tu ne vaux rien et tu es invisible, arrête de m’imposer ton idéologie fasciste; va ailleurs l’écrire, ne me casse plus les burnes, va évangéliser d’autre personne à ta cause, reste dans ta secte pour bourrer le crâne à des cons, la qualité de ta crétinerie est égal ou supérieur à ton inculture. Je n’ai pas besoin de ton discours délirant, de ta logorrhée infecte, de ton verbiage débile, de ton bavardage de fosse septique, ton incontinence intellectuelle est affolante, ton baratin ne prend pas avec moi, ton espèce de bourrage de crâne va le vomir ailleurs, mais pas sur mon tweet. Est-ce que je suis venu te chercher, est ce que je suis venu te parler, est ce que je t’ai appelé, fait des signes distinctif pour que tu m’adresse la parole, bien sûr que non alors dégage et va faire chier d’autres et ne me casse plus les couilles, jusqu’à preuve du contraire je poste ce que je veux sur twitter, j’en ai rien à foutre de tes idées et de tes discours de merde. Donc dis-toi bien que je te fais une fleur à te répondre une dernière fois car je ne veux pas me salir à discourir et à encore lire des saloperies que tu écris si allègrement va emmerder ailleurs, va pourrir le cerveau ailleurs et le plus important je ne veux pas contracter le virus de la connerie, de la bêtise et du crétinisme a ton contact salut et bon vent et bonne chance pour répandre ton idéologie de merde, crasseuse, infecte, pourri, et débile. Je te donne le temps de lire ma missive et après je te bloque car j’en ai rien à foutre de toi, de ton discourt, de ta connerie et de ton fascisme de merde

PS :

Pourquoi se laisser faire, pourquoi se faire envahir la tête et l’esprit et sur le compte tweeter par des connards pareil ! Qui cherchent à tout prix, la bagarre, l’affrontement, en imposant leurs idées en passant en force par tous les moyens, ils ont pour seul objectif la destruction : du mode de penser, de croire, de s’exprimer, en détruisant l’autre intellectuellement, je ne supporte plus les donneurs de leçon, leur superbe, leur arrogance, leur mépris. Ils veulent à tout prix nous faire rentrer dans le crâne leurs idées et leur façon de penser. J’appelle ça du fascisme. Notre société est actuellement sur le fils du rasoir, si nous ne prenons pas garde elle peut basculer dans le fascisme comme en 40 soyons vigilent, certains groupes ou certains individus sont borderline veulent nous imposer leur dictat en se servent des outils de la république et de la démocratie. C’est le problème de la démocratie. 



samedi, janvier 25, 2020

BILLETS Des têtes et des piques

https://xavieralberti.org/2020/01/24/des-tetes-et-des-piques/

24 JANVIER 2020

Vendredi 24 janvier 2020. Il est 7h quand je découvre sur Twitter que la nuit dernière des marches aux flambeaux ont été organisées par les opposants à la reforme des retraites. Je parcours les différentes photos et videos. Les cortèges sont calmes et la lueur de leurs flambeaux leur donne de la force et du relief. Je n’y vois rien de choquant même si je devine certaines références. Les luttes prennent parfois des formes singulières, c’en est une et elle laisse une trace, a priori plus favorable que certains cortèges beaucoup plus violents.
Et puis, soudain, vient cette video… des hommes et des femmes qui défilent sur une avenue, dans la nuit, flambeaux tendus vers le ciel. Certains portent des gilets marqués de leur appartenance syndicale. Ils avancent, lentement, en silence. Deux d’entre eux, en guise de flambeaux, portent des piques au bout desquelles sont plantées des têtes à l’effigie d’Emmanuel Macron.
Je me fige et je regarde cette video plusieurs fois sans plus bouger, stupéfait. La nonchalance de ceux qui portent ces têtes coupées au milieu des flambeaux, tranche avec la violence des symboles qui soudain se conjuguent.
Cette image n’est pas anodine. Ce n’est pas une pancarte de plus. Ce n’est pas un slogan plus fort que les autres. Ce n’est pas un abri-bus dont on brise la vitre. Cette image, c’est celle de la remise en cause de notre mode de vie, de notre démocratie, de notre État de droit, de notre communauté nationale. Et qu’on nous épargne la référence à 1789… C’est justement parce que la Révolution Française nous a gagné la République que nous pouvons contester et que nous pouvons désormais voter pour changer les têtes sans plus jamais avoir à les couper.
Entendons nous bien, il pourrait s’agir de la tête de n’importe quel autre Président de la République, il pourrait s’agir de la tête de n’importe quelle femme ou n’importe quel homme politique, il pourrait s’agir de n’importe quel citoyen, il pourrait s’agir de n’importe qui… dans une République, démocratique, laïque et sociale, qui est fondée sur la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, on ne peut pas accepter que l’on puisse mettre la tête de quelqu’un sur une pique sauf à prôner l’anéantissement des valeurs sur lesquelles s’est bâtie notre nation.
Le sujet ici n’est pas de savoir qui a raison ou qui a tort, si l’âge pivot, les régimes spéciaux ou la retraite par point sont bénéfiques ou pas, si le régime sera équilibré en 2030, 2040 ou 2050 et quel est l’enjeu politique de tout cela sur les prochaines élections… L’enjeu c’est la préservation de la paix. La République et la démocratie sont nos biens le plus précieux et tout ce qui s’en prend à elles doit être condamné. Fermement. Définitivement.
Personne ne peut s’arroger le droit de piétiner ce qui fonde notre contrat social parce qu’il est en désaccord sur telle ou telle mesure politique et personne ne peut décréter qu’il est la République, car la République ne se conjugue pas à la première personne du singulier.
Nous sommes la République, nous tous, assemblés, rassemblés, unis dans le respect de nos lois et de ce qui nous dépasse et que nous devons protéger coûte que coûte, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Ce ne sont pas que des mots, ce n’est pas qu’un triptyque que le temps a poli aux frontons des mairies et des écoles communales, c’est un pacte que nos aïeux ont scellé de leur sang pour que nous n’ayons pas à faire couler le notre et à qui nous devons de pouvoir vivre libres et debout.
Je refuse de vivre dans un pays où il serait normal que l’on plante des têtes – fussent-elles en carton, en plastique ou en papier mâché – sur des piques. Je suis citoyen et je choisirai toujours la République contre le chaos.

Régime "COMME JE DETESTE"


jeudi, janvier 23, 2020

Un président réformateur? Olivier Galland23 janvier 2020

https://www.telos-eu.com/fr/economie/un-president-reformateur.html

L'AUTEUR

Olivier GallandSociologue, directeur de recherche au CNRSÉcrire à Olivier Galland
Olivier Galland

23 janvier 2020

En politique lorsque tout va mal peu de personnes sont disposées à vous soutenir. Même ceux qui ont inspiré votre programme prennent prudemment leurs distances dans les médias (voir la tribune publiée dans Le Monde du 9 décembre 2019 par Philippe Aghion, Antoine Bozio, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry). Il y a comme un effet boule-de-neige, une spirale négative qui renforce jour après jour la défiance et la contestation.
Pourtant les présidents détestés finissent souvent, avec le temps, par être adulés, même lorsque leur bilan est bien maigre comme celui de Jacques Chirac, appelé cruellement mais justement un « roi fainéant » par un de ses successeurs. Emmanuel Macron connaîtra-t-il le même sort enviable d’un retour en grâce lorsqu’il se sera éloigné de l’arène politique ? Jacques Chirac a sans doute inspiré de la sympathie à cause de sa personnalité chaleureuse. Emmanuel Macron est, lui au contraire, souvent contesté, à cause de sa personnalité et de ses propos jugés parfois provocants. Mais après tout, pour le pays, le plus important n’est pas la personnalité du Président, mais l’action qu’il a menée et les réformes qu’il a conduites. Que penser donc, à mi-mandat, du bilan réformateur de l’actuel président, sans prendre en compte la réforme des retraites dont le sort est encore incertain au moment où j’écris ces lignes ?
Emmanuel Macron a engagé des réformes dans au moins trois domaines. On s'attachera plus longuement, ici, au premier, celui du marché du travail et de la formation. 

Marché du travail et formation

Ce premier domaine a connu plusieurs réformes-clés. Il y a d’abord, bien entendu, la réforme du code du travail engagée dès le début du quinquennat. Même si elle n’a pas été aussi loin que certains économistes experts du marché du travail l’escomptaient (comme Pierre Cahuc qui regrette que le périmètre des accords d’entreprise reste trop restreint), elle a voulu fluidifier le fonctionnement du marché du travail, simplifier les règles de la négociation et de la représentation du personnel et réduire l’insécurité juridique pour les entreprises des embauches et des licenciements : renforcement du rôle des accords d’entreprise, plafonnement des indemnités prud’homales, prise en compte du périmètre national pour apprécier la validité d’un licenciement économique, fusion des représentants du personnel dans une instance unique, mise en place de ruptures conventionnelles collectives permettant de proposer des départs volontaires aux  salariés sans que le motif soit d’ordre économique, voilà quelques-unes des mesures phares de cette réforme. Il est trop tôt pour en mesurer la portée (un comité d’évaluation a été mis en place sous la houlette de France Stratégie) mais on voit bien la logique : faire tomber quelques-unes des barrières et des rigidités du marché du travail qui engluent le pays dans un chômage massif depuis 40 ans.
La réforme de la formation professionnelle est un second axe qui a été engagé avec beaucoup de volontarisme et sans craindre de remettre en cause certaines chasses gardées syndicales ou politiques. Le mot d’ordre de cette réforme est l’individualisation et la libéralisation de l’offre de formation. Cette réforme est essentielle car, comme l’a souligné en 2017 un rapport de l’OCDE[1], la France souffre d’un grave déficit de compétences, notamment dans la tranche d’âge des 45-65 ans qui a reçu une formation de faible niveau dans sa jeunesse. Ce déficit pénalise à la fois les entreprises qui, dans certains secteurs, ne trouvent les qualifications adéquates et évidemment les personnes faiblement qualifiées qui rencontrent beaucoup de difficultés pour accéder à l’emploi. Or le système de formation professionnel actuel, mal orienté vers les besoins des personnes sortis du système éducatif avec une faible qualification, ne permet pas de résorber ce déficit.
La réforme est un véritable big bang car elle permet dorénavant aux utilisateurs d’avoir accès sans intermédiaire à leur compte personnel de formation via une application mobile alimentée en Euros (et non plus en heures de formation). Les opérateurs paritaires collecteurs agréés (OPCA), rebaptisés « opérateurs de compétences » (OPCO) et en nombre plus réduit (11 au lieu de 20) seront toujours gérés par les partenaires sociaux mais ne collecteront plus les cotisations formation, un rôle dorénavant dévolu à l'Urssaf. C’est un point important et qui met fin à beaucoup d’abus et de dysfonctionnements qu’avait mis en lumière dès  2011 un rapport pour l’Institut Montaigne de Pierre Cahuc, André Zylberberg et Marc Ferracci (actuel conseiller de Muriel Pénicaud)[2].  En effet la mutualisation des fonds censée être opérée par les OPCA fonctionnait en réalité principalement au bénéfice des grandes entreprises, ce qui faisait que, « en définitive, les cotisations des petites entreprises, majoritairement composées de personnel faiblement qualifié, contribuent à financer la formation de personnel déjà fortement qualifié des grandes entreprises » (rapport cité, p. 24-25). Entre outre ce système fonctionnait de manière contestable au bénéfice des organisations patronales et syndicales à travers trois mécanismes : le prélèvement de 1,5% des fonds récoltés qu’elles étaient légalement autorisées à effectuer ; les effectifs syndicaux employés par les OPCA (à l’époque François Chérèque estimait ce nombre à 800 à 1000 militants rien que pour la CFDT) ; enfin, l’orientation des fonds vers des prestataires liés aux organisations gestionnaires. Ces dispositions étaient légales (ou à la limite de la légalité dans le dernier cas), mais contribuaient finalement à détourner une partie notable des ressources de leur objet premier.
Dans l’ensemble le système était donc opaque, inégalitaire, peu efficace pour améliorer le niveau de formation, notamment des personnes peu qualifiées, et dispendieux.
Dans la foulée de la réforme de la formation professionnelle, le dispositif de formation des apprentis et de création de centres de formation d’apprentis (CFA) a été libéralisé et simplifié. Les régions ont perdu leur tutelle administrative et financière sur les CFA et les entreprises ont dorénavant la possibilité de créer leur propre CFA. L’entrée en CFA a été assouplie pour les jeunes (possibilité d’entrer en apprentissage jusqu’à 29 ans révolus, et possibilité d’entrer en cours d’année), et leurs conditions d’emploi améliorées (hausse des rémunérations et primes de 500€ supplémentaires pour passer le permis) tout en étant rendues plus flexibles (dérogation possible de la durée de travail de apprentis mineurs, réduction de la durée d’enseignement minimum, fin du recours obligatoire au Prud’hommes en cas de rupture du contrat). Le succès semble déjà au rendez-vous puisque sur un an, en septembre 2019, le nombre de contrats signés a progressé de 8,1% (Les Echos, 16 décembre 2019, « Les entrées en apprentissage à un plus haut historique »).
Encore une fois, la logique est celle du pragmatisme, de l’assouplissement, de la simplification et de la suppression de barrières réglementaires et administratives qui rendaient le dispositif moins facilement accessible.

Système de santé

Un second domaine de réformes très important concerne la santé, une préoccupation majeure des Français. La ministre et le gouvernement sont aujourd’hui fortement contestés par les professionnels de santé du secteur public hospitalier qui réclament plus de moyens. Mais au-delà de la stricte question du financement, question à laquelle les difficultés du système de santé sont loin de se réduire, le gouvernement a engagé une réforme structurelle. Un des objectifs essentiels de la loi Santé adoptée au Parlement le 16 juillet 2019 est de repenser l’organisation territoriale des soins de façon à combattre les inégalités d’accès en fonction du lieu de résidence. L’idée centrale de la réforme est de mieux articuler les soins de ville, l’hôpital et le secteur médico-social sur les territoires. Plusieurs mesures ont été prises en ce sens : développement des maisons de santé pluridisciplinaires qui regroupent plusieurs professionnels de santé, création de 4000 assistants médicaux pour décharger les médecins de tâches qui peuvent être déléguées, redéfinition des missions des hôpitaux de proximité pour les spécialiser dans les soins du quotidien en étroite collaboration avec la médecine de ville. L’esprit de cette réforme qui veut abattre les clivages entre les différents acteurs du système de santé semble être, là encore, de faire tomber les barrières administratives ou corporatistes qui nuisent à l’efficacité de la prise en charge des usagers.

Education

On pourrait ajouter à ce tour d’horizon (incomplet) des réformes déjà engagées sous ce quinquennat, celles entreprises par Jean-Michel Blanquer dans le système éducatif pour améliorer son efficacité en termes de réussite et d’apprentissages fondamentaux alors que la France occupe une place très moyenne dans les enquêtes PISA de l’OCDE. Là encore, il s’agit de combattre les inégalités, en mettant l’accent sur les compétences de base et leur acquisition dès le plus jeune âge (dédoublement des classes dans le primaire) et de rendre l’utilisateur plus libre de ses choix (fin des séries dans le secondaire et système d’options choisies par les élèves qui composent leur menu éducatif).
Finalement, l’ensemble de ces réformes dessine bien un programme social-libéral. Social parce que l’objectif est de faciliter l’accès aux dispositifs de l’action publique de ceux qui doivent en être les premiers bénéficiaires et qui en sont souvent exclus. Libéral parce que cette plus grande facilité d’accès est rendue possible par la suppression de rentes, de barrières à l’entrée et parfois simplement de lourdeurs et de complexités administratives. Libéral aussi, ou simplement pragmatique, parce que, dans certaines des réformes menées, le rôle des entreprises dans l’accès à l’emploi et à la formation ou du secteur privé dans le domaine hospitalier, est mieux reconnu et valorisé.
La difficulté politique d’un tel programme est qu’il est difficile à expliquer à l’opinion. Les dispositions sont souvent très techniques et les enjeux institutionnels sont souvent cachés. Les négociateurs qui participent aux débats et aux controverses qui accompagnent ces réformes connaissent ces enjeux cachés (le pouvoir et le financement des organismes paritaires par exemple) mais ne les dévoilent pas parce que c’est la règle du jeu. L’opinion en est donc totalement ignorante tandis que le débat se focalise souvent sur des questions idéologiques très éloignées de ces enjeux institutionnels. Quant aux bénéfices que peuvent en escompter les usagers, ils ne sont pas immédiats.
Ces difficultés rendent peut-être le bilan réformateur d’Emmanuel Macron à mi-mandat peu lisible et difficile à défendre devant l’opinion. Pourtant, même si le succès de chacune de ces réformes n’est pas assuré et devra être évalué, ce bilan paraît conséquent et en en tout cas bien supérieur à ceux des trois présidents au moins qui l’ont précédé.

[1] Obtenir les bonnes compétences : France, OCDE, 2017
[2] Formation professionnelle : pour en finir avec les réformes inabouties, Institut Montaigne, 2011

mardi, janvier 21, 2020

Bestiaire révolutionnaire et autodafés de pacotille Une tribune de Frédéric Lefebvre


https://www.atlantico.fr/decryptage/3586191/bestiaire-revolutionnaire-et-autodafes-de-pacotille

Quand la radicalisation d’une queue de grève conduit une poignée de citoyens à s’attaquer à la culture, c’est l’âme de notre pays qui est visée. Un bestiaire prétendument révolutionnaire, s’abat sur tout ce qui bouge. 

Par Belzébuth, quelques nuées de mouches s’attaquent à la grande pyramide du Louvre ! 
3 ème plaie de l’Exode (chapitre 7 à 12) : « Les mouches et les moustiques attaquent la population! »
Il y a mouches et mouches, me direz vous. 
Alors que les petits rats de l’Opéra de Paris ont donné un bel exemple de délivrance d’un message non destructeur mais qui fait mouche,  protestant au travers d’un spectacle de rue dédié à leur cause, quelques excités ont tenté d’empêcher la représentation de « La mouche » aux Bouffes du Nord, au prétexte que le président de la république y assistait. 
Et les mouches à m... de s’empresser de se bousculer au pourtour du théâtre afin de rendre compte de la soi-disant fuite du roi à Varennes. Un président qui assista de bout en bout au spectacle, contrairement à ce que la « Vox Populiste » essaya de faire croire.  
Quelle vaste bouffonnerie démocratique, à laquelle se prêtent allègrement des journalistes autoproclamés comme des chaînes de désinfos malgré elles.  
L’immédiateté de l’information n’excuse t’elle pas l’approximation. On se console comme on peut. 

Les mêmes mouches avides de sang qui théâtralisent une trentaine de protestataires  empêchant, une journée entière durant, l’accès au Louvre, s’empressent dans le même temps de ridiculiser les milliers de visiteurs en colère, ayant fait des kilomètres pour avoir la chance de découvrir l’exposition magnifique honorant à Paris l’illustre Leonard de Vinci.  Par centaines ils s’écrient excédés : « Marre !» ne récoltant en retour que railleries et mépris. 
Le ministre de la Culture contraint d’annuler sa cérémonie de vœux aux créateurs, artistes et troubadours, pour éviter je ne sais quel festin de sauterelles en mal de destruction ou une quelconque théatralisation d’un autodafé de pacotille à la si symbolique Bibliothèque François Mitterrand...
À l’image de cet enseignant muté en mante religieuse brûlant à Caen , le puissant « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury, imaginant sans doute par l’autodafé d’un chef d’œuvre dénonçant une société qui brûle ses livres et combat ses intellectuels, faire régner les ténèbres le temps d’un acte se revendiquant empli de symbolique. 
Autodafé de pacotille! 
A l’image de ce nuage d’enseignants transformés en sauterelles enragées jetant des manuels scolaires derrière les grilles de rectorats de plusieurs villes en France, ou constituant des barricades avec les ouvrages, pour défendre sa vision de l’avenir de l’enseignement. 
Triste spectacle d’une société qui se délite en acceptant que quelques individus bafouent ainsi ce que l’on est en droit d’attendre d’eux, qu’ils transmettent le savoir et l’espoir à une jeunesse en plein questionnement sur son avenir. 
La leçon des Dix commandements, ne doit échapper à personne. Chaque menace de fléaux ne fera que se retourner contre celui qui la profère. 
Qui peut sérieusement penser qu’au nom de la Culture de la grève, le milliard de valeur détruit dans l’entreprise SNCF, contrainte de ce fait à un plan d’économie, profitera à terme à la collectivité de l’entreprise et donc à ses employés...
Que la dictature d’une minorité écartée du pouvoir par le chant des urnes, cesse d’instrumentaliser une partie du peuple à des fins exclusivement électoralistes et au mépris de ce qui fait la force de notre nation, notre culture commune.

lundi, décembre 23, 2019

A TOUS LES CRÉTINS QUI ME TRAITE DE MACRONISTE

Étant d’une famille ouvrière très pauvre, j’ai 65 ans donc,  il faut se remettre dans le contexte des années où existait la véritable pauvreté, qu’il pouvait s’apparenter au quart monde, cela m’a donné une véritable force en étant lucide sur ma condition sociale, en sachant où était ma place et quel étaient les personnes à combattre pour exister dans la société. Cela semblait évident que ma place devait être à gauche et même maintenant  j'ai aucun doute là-dessus ça coule de source. J’ai toujours pensé que l’idéologie et toutes leurs idées me parlaient et la gauche m’a toujours convenu que le seul combat était la lutte pour vivre ou pour survivre.

Il est évident et cela tombe sous le sens que mon cœur, mon esprit, ma conscience politique, ont toujours penché à gauche. Élevé dans la tradition de gauche, on m’a inculqué un esprit critique, une conscience politique aiguisé, en ayant la lucidité de critiquer la gauche si cela ne me convenait pas et j’ai toujours fonctionné comme ça.

Je n’ai jamais été dans un parti pour ne pas être cadenassé et ni être prisonnière par un appareil politique. Le plus important à mes yeux et de savoir être d’accord ou ne pas l’être envers la gauche et avoir la liberté de la critiquer

J’ai toujours voté à gauche même à l’extrême gauche lorsque il y avait ARLETTE au premier tour, car je savais qu’elle ne monterait jamais au pouvoir. Au fur et à mesure des années, la gauche a été en dessous de tout.

Le dernier choc a été hollande car j’avais voté au 2e tour pour ce gros tocard et que ce pitre ou ce clown ait trahi la gauche a ce point et hallucinant, il a fait pire que les autres, le début de la trahison a commencé par se traite de Mitterrand qui a trahi la gauche et on a fermé notre gueule parce que c’était la soi-disant gauche, en continuant par Jospin et tous les autres qui ont suivi.

Avec cette merdasse d’hollande, le pays c’est enfoncé encore plus dans la crise, par son manque d’autorité, par sa lâcheté, par peur, pour avoir la paix sociale et ce comportement de mollasson, il a enfoncé un peu plus le pays dans un foutoir pas possible, il a baissé son pantalon pour tout et pour pas grand choses, il n’a pas été à la hauteur de son mandat par son absence de couilles il a créé une bête de la pire espèce je parle des gilets jaunes. Mais la droite par le passé a préparé le terrain. Comme je l’ai exprimé dans mes 2 derniers billets, tous n’ont pas été à la hauteur de la France et de leur mandat.

Avec le recul l’idéologie de la soi-disant gauche a ruiné la France, la gauche avec le recul a été médiocre dans tous les sens du terme

Mon dernier espoir avait été Merluche, je me suis fait avoir. J'ai regretté de toutes mes forces ce bulletin de vote que j’avais déposé dans l’urne au soir du premier tour, il m’a pas fallu longtemps pour penser que j’avais fait une connerie, son comportement m’a choqué et son discours au soir du premier tour a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et j’ai été conforté dans sa saloperie lorsque il s’est mis à crier, mon corps est sacré et je suis la république,  alors là j’en ai pas cru mes oreilles.

Pourtant, j’y avais cru, car son discours m’avait interpellé et sa façon de parler en vrai tribun m'avait fait réfléchir, mais je me suis laissé avoir comme une bleue, mais avant le premier tour, je me posais déjà des questions sur ce bonhomme. Mais au soir de 2e tour, je n’ai plus eu aucun doute par sa folie, sa paranoïa et par son ego surdimensionné, j’ai découvert au fur et a mesuré un vrai trotskiste dans le mauvais sens du terme sa haine de la démocratie, le pouvoir par tous les moyens, même par le sang et surtout renverser la république et la démocratie pour arriver à ses fins, le pouvoir absolu, un véritable fou furieux et de surcroît un véritable fasciste.

Tout ce préambule pour dire qu’avec cet esprit critique qui m’a été inculqué, je me fais traiter de macroniste, par des fascistes, des crétins, des incultes, des gens de droite et des gens de gauche, des débiles mentaux et des décérébrés. En étant de gauche, c’est le comble. Car ces gens-là n’acceptent pas et ne supportent pas que l’on ne critique pas, avec outrance mépris et vulgarité le président de la République Monsieur Macron, jusqu’à preuve du contraire, c’est le président de tous les Français à ce que je sache, donc on lui doit le respect, c’est comme cela que l’on m’a éduqué, désolé pour les crétins et les ignares qu’ils ne comprennent pas mon fonctionnement. Lorsque on n’est pas d’accord avec eux, on représente le diable et l’on se fait traiter de tous les noms d’oiseaux, ont nous harcelés, ont nous signalés, et il y a une cohorte de jobards qui se font plaisir à nous insulter, mais comme personnellement je ne suis pas jésus je ne tends pas la joue gauche, je ne me laisse pas faire et je réplique, ça, ils ne le supportent pas, ils deviennent fous, et bien plus encore, la France est devenue un pays de crétins, ce n'est pas héréditaire la crétinerie, mais cela se propage à une vitesse grand V, car si l’on n’est pas d’accord avec certaines personnes on est forcément des salopards de macroniste plein aux as, privilégier, des nantis des gens du 4/40.

L’on s’aperçoit en fin de compte, que sur les réseaux sociaux ces personnages qui nous traitent de macroniste sont de véritable fasciste, des imbéciles, des crétins, des incultes et surtout, ils ont un esprit fermé, restreint sans recul, aucun sens critique avec un cerveau de merde en croyant détenir la vérité, ce sont les culs serrés les bien passants, les moralisateurs de mes deux. Tout cela pour dire que sur les réseaux sociaux si l’on n’est pas d’accord avec le discours ambiant, on est des macroniste.

Toute cette chienlit est relayée par les télés infos de merde qu’ils croient avoir le pouvoir, ils n’ont ni le pouvoir, ni l’intelligence, ni les idées. Sur les réseaux sociaux se sont le 2.0 facho, des extrémistes de droite et de gauche, de la gauche en général et ce qu’il en reste et de la droite en particulier, en n’étant pas d’accord avec ces détritus, on se fait traiter de macroniste de merde. on s’aperçoit que la France est un désert intellectuel, philosophiquement vide, c’est le vide sidéral, où sont passé nos intellectuels responsables, nos philosophes sachant débattre intelligemment, nous avons créés des monstres, des crétins, des imbéciles, c’est la Nouvelle-France, la France des extrêmes des incultes, des gilets jaunes.

Tout ce beau monde leur seul credo est la haine du président, ils en sont aveuglés. Mais incapable de comprendre que ce n’ai pas le nouveau Président qui est la cause de ce fiasco, mais l’ensemble de tous ces politicards de merde qui se sont succédé, ils ont été lâches, ils ont détruit les acquis et mené à la ruine la France.

Mais ces crétins avant tout, ils se sont réveillés un jour de 2017 en s’apercevant qu’on les avait pris pour des cons. Et oui, 50 ans de pouvoirs par la droite et la gauche ont détruit la France, ces crétins n'arrivent pas à comprendre que c’est la faute de ceux qui nous ont gouverné pendant 50 ans qui sont la cause de ce fiasco.

https://anniefranzini.blogspot.com/2019/11/ces-politicards-qui-non-pas-ete-la.html

 https://anniefranzini.blogspot.com/2019/11/voila-ou-en-est-la-france-apres-50-ans.html

Comme je dis vulgairement 50 ans d’enculerie de la droite et de la gauche ont amené la France devant un précipice, et quand tous ces crétins se sont réveillés un jour de 2017 ils se sont jetés comme des hyènes sur le nouveau président, mais voilà, s’ils ont le cul en choux fleurs, car ces enfoirés de politicard leur ont mis bien profond, que leur cul leur font horriblement mal, c’est en partie leur fautes, mais il ne faut pas s’en prendre au nouveau président, il faut s’en prendre à ces politicards qui nous ont gouvernés pendant 50 ans ; mais les crétins ne savent pas penser ni réfléchir de plus ils sont tous lâchent, car ne veulent pas admettre qu’ils se sont fait enculer pendant 50 ans en ferment leur gueule avec leur consentement, mais accepté l’inacceptable c'est impossible, c’est une forme de déni c’est plus facile de s’en prendre au nouveau qui de surcroît est jeune, que de comprendre et d’accepter que ce sont tous ces politicards qui nous ont menés à la catastrophe, mais allez faire comprendre à des crétins, impossible, donc il faut les laisser dans leur monde de crétin

lundi, décembre 09, 2019

Jean-Michel Delacomptée: «Sans accès à la grande littérature, l’horizon des jeunes gens se rétrécit»


https://www.lefigaro.fr/vox/culture/jean-michel-delacomptee-sans-acces-a-la-grande-litterature-l-horizon-des-jeunes-gens-se-retrecit-20191206

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Réputé pour ses remarquables portraits littéraires de grands esprits et de personnages historiques, l’écrivain Jean-Michel Delacomptée explique son art. Il confie ses inquiétudes sur la transmission de la littérature classique à la jeunesse, mais aussi ses espoirs.
Jean-Michel Delacomptée. Photo Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
Jean-Michel Delacomptée. Photo Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro Le Figaro

Agrégé de lettres et universitaire, l’écrivain Jean-Michel Delacomptée est un auteur renommé pour ses nombreux portraits littéraires - Montaigne, Racine, Bossuet, Saint-Simon, notamment- souvent parus dans la prestigieuse collection «L’Un et l’autre» de J.-B. Pontalis chez Gallimard.
Egalement romancier et essayiste, il a en particulier donné au public «Notre langue française» (Fayard, 2018), distingué par le Grand prix Hervé Deluen de l’Académie française.
Jean-Michel Delacomptée publie La Bruyère, portrait de nous-mêmes(Robert Laffont, coll. Les Passe-Murailles, 2019, 216 p., 18€), salué par la critique.

FIGAROVOX.- Si vous avez publié des essais et des romans remarqués, vous êtes d’abord connu comme auteur de portraits littéraires de grands esprits -Montaigne, La Boétie, Racine, Bossuet, La Bruyère, Saint-Simon - et de personnages historiques qui furent leurs contemporains: Ambroise Paré, François II, Henriette d’Angleterre et la confidente d’Anne d’Autriche, Madame de Motteville. D’où vient votre prédilection pour les XVIe et XVIIe siècle?
Jean-Michel DELACOMPTÉE.- La langue du XVIe et du XVII siècles possède un charme puissant. C’est une langue neuve, riche d’une énergie juvénile, nourrie de la rigueur du latin, et imprégnée d’une grandeur royale. Il suffit de penser au tranchant de la prose de Pascal ou des vers de Racine pour en saisir la force, la sobre éloquence, pour mesurer l’intensité à laquelle s’élève cette langue musclée, sans concession, sans bavardage. L’art des formules, des aphorismes, de l’éclat, est porté à un très haut degré au Grand Siècle.
La prédilection pour l’âge classique que vous évoquez vient de ma lecture approfondie de La Princesse de Clèves, réalisée dans le cadre d’une thèse qui avait pour sujet la jalousie amoureuse dans la littérature française. Auparavant, la lecture familière de Montaigne m’avait familiarisé avec la littérature du XVIè siècle, ce qui incluait naturellement Rabelais, La Boétie, Brantôme, D’Aubigné et les poètes de la Renaissance. Je tiens à rappeler qu’on étudiait ces auteurs au lycée. Plus tard, je me suis passionné pour le genre des Mémoires, en particulier ceux de l’âge classique.
Pour autant, mes centres d’intérêt ne se limitent pas à ces deux siècles, tant s’en faut. Saint-Simon, auquel j’ai consacré un portrait, est un auteur du XVIIIe (il est mort en 1745). J’ai écrit des articles sur bien d’autres sujets, notamment sur Proust, sans même m’arrêter sur un portrait plus personnel, Écrire pour quelqu’un (Gallimard, coll. L’Un et l’autre, 2014, NDLR), hommage à la figure du père qui, tout en se rapportant à ma propre vie, la déborde largement, parce qu’écrire sur soi et sa vie n’a de sens, à mes yeux, que si l’on sort de soi. Bref, je ne suis et ne me veux spécialiste de rien, ni d’une époque, ni d’un seul thème, ni même d’une seule forme d’écriture.
Le genre du portrait littéraire n’est pas une biographie, pas un essai non plus. Comment le définir?
Le portrait, genre peu pratiqué en tant que tel, se trouve au cœur de l’art du roman. C’en est comme la quintessence. Le portrait est, par exemple, au cœur de La Comédie humaine, de La Recherche du temps perdu, des Mémoires en général, et, finalement, de toutes les œuvres d’envergure, à commencer par Les Caractères de La Bruyère. Mais il a bien d’autres caractéristiques. Il n’ambitionne pas l’exhaustivité de la biographie, ne cherche pas à épouser la linéarité d’une vie.
L’exigence stylistique se révèle primordiale dans l’art du portrait. Rien de l’effort, rien de l’huile de coude ne doit apparaître.
Il relève de l’essai par la subjectivité qu’il assume, mais sa démonstration valorise une approche sensible plutôt que conceptuelle ou théorique. Le portrait incarne. C’est un procédé d’insistance sur certains traits, certaines lignes de force qui concentrent la vérité d’un être pour en faire un destin, et d’une époque pour en extraire les caractéristiques. Quant à la nature littéraire du portrait, elle tient à la manière d’aborder ce dont il traite. À la différence de la biographie, l’exigence stylistique se révèle primordiale dans l’art du portrait. Dans cette exigence, qui est celle de l’écrivain par opposition à «l’écrivant» dont parle Roland Barthes, chaque phrase, chaque mot s’imposent par une nécessité interne. Dans le portrait, qui peut remplir aussi bien une page que deux cents, le rôle de la composition est également essentiel. Pour rendre compte de la singularité d’un être, la composition doit d’être singulière. Il faut donc la construire. De là surgit l’unicité d’une vie élevée au rang de destin. En outre, il existe un lien étroit entre l’art du portrait et la peinture. Au fond, le portrait littéraire, c’est un art de peindre avec les mots. Le portraitiste recherche la justesse du trait.
Ce n’est pas tout. L’art du portrait introduit une tension de nature romanesque dans la narration qu’il mène. Ce point m’importe à l’extrême. Un portrait s’apparente à un récit, avec le rythme que ce terme implique. Par là-dessus, il est évidemment indispensable de s’imprégner d’une époque pour en faire revivre l’esprit. Ressusciter des individus oblige à reconstituer leur sensibilité et le contexte historique dans lequel ils ont vécu. Par conséquent, un portrait littéraire - mais tout portrait digne de ce nom est littéraire - nécessite un vaste effort de style et d’information, avec cette condition sine qua non qu’il ne faut laisser subsister aucune trace du travail entrepris. Rien de l’effort, rien de l’huile de coude ne doit apparaître. En cela résident, idéalement, l’art et le défi.
Vous avez consacré une étude remarquable à La Princesse de Clèves (Passions. La Princesse de Clèves, Arléa Poche, 2015), oeuvre qui a tant fait souffrir Nicolas Sarkozy au lycée. Pourquoi cette lecture exigeante est-elle encore profitable à un jeune homme ou à une jeune fille d’aujourd’hui?
Le personnage de la princesse de Clèves, qui confère son nom au roman, est un modèle humain qui devrait inciter les jeunes gens du XXIe siècle à réfléchir sur eux-mêmes. N’oublions pas que l’héroïne, lorsqu’elle arrive à la cour d’Henri II, se trouve dans sa seizième année. Elle a donc quinze ans, et, nonobstant la précocité plus grande à l’époque qu’aujourd’hui, c’est une adolescente.
Un jeune de 2019 peut s’identifier à elle, du moins essayer, d’où l’intérêt d’étudier ce roman au lycée. Ajoutons que la peinture de l’amour par Madame de Lafayette, l’énigme du renoncement au bonheur que raconte le roman, la société de cour qu’il décrit, procurent au lecteur contemporain un magnifique éloignement dans le temps. En fait, quel que soit l’âge du lecteur, le miracle de ce roman qui a traversé les siècles tient à ce qu’il offre matière à s’interroger sur soi-même. Tel est d’ailleurs le miracle de toutes les grandes œuvres.
Il y a, dans La Princesse de Clèves, une description des rapports entre les hommes et les femmes qui mérite qu’on s’y plonge.
Il y a ainsi, de façon exemplaire, dans La Princesse de Clèves une description des rapports entre les hommes et les femmes qui mérite qu’on s’y plonge. Ce roman renferme une inépuisable évocation des passions - passion amoureuse, passion du pouvoir, passion de l’absolu. À rebours de l’interprétation habituelle qui fait de Madame de Lafayette une féministe pour qui les femmes sont toujours des victimes et les hommes des coureurs de jupon, son roman peint des femmes dominantes, marquées par le goût du pouvoir, et présente des hommes sentimentaux, subjugués, et, en quelque sorte, surnuméraires. Saisi dans les replis du texte, le féminisme de Mme de La Fayette offre de riches aperçus sur le néoféminisme d’aujourd’hui.
Les bacheliers de 2019, juge-t-on souvent, ont une connaissance moindre de ces auteurs classiques que leurs prédécesseurs voilà cinquante ans, faute de les avoir autant étudiés en classe. Quelles en sont les conséquences pour ces adolescents?
Imaginez que Notre-Dame de Paris soit rasée. Délaisser complètement la littérature classique constituerait une catastrophe de même nature. Un continent linguistique s’éloigne de la jeunesse actuelle, avec le risque qu’il disparaisse corps et biens.
Toutes les racines de la langue française, son corps même, viennent de la littérature de l’âge classique. Ne plus fréquenter celle-ci entraîne la méconnaissance foncière de notre langue.
La conséquence en est très concrète: l’horizon des jeunes gens se rétrécit. La modernité se caractérise par une spécialisation croissante des métiers et des savoirs. Cette dissociation croissante, cette déliaison continue, obscurcit le rapport au monde, dont le sens ne cesse de s’effacer. Les seuls instruments de liaison, ce sont la culture générale et la maîtrise de la langue. Toutes les racines de la langue française, son corps même, viennent de la littérature de l’âge classique. Ne plus fréquenter celle-ci entraîne la méconnaissance foncière de notre langue. Et la déperdition de la langue entraîne celle de la pensée. C’est en cela que l’enseignement des lettres relève profondément de la politique, et qu’il est urgent de s’interroger sur les méthodes qu’il promeut.
L’enseignement de la littérature s’est transformé en une sorte d’entreprise de vivisection des textes, déplorez-vous. Mais n’est-il pas naturel de les décortiquer pour les comprendre?
Comparé à l’enseignement de la littérature que l’on recevait au lycée encore dans les années Soixante, la rupture est à peu près totale. Désormais, le professeur de français est invité à se transformer en médecin légiste. Le texte littéraire fait figure de cadavre qu’on dissèque. Jadis, au lycée, les grands textes étudiés étaient plus nombreux, et le professeur analysait les mots, le rythme, la composition pour comprendre et justifier les choix de l’écrivain. Un sentiment de respect et d’admiration pour la puissance évocatoire des œuvres allait de soi. Dorénavant, un langage techniciste est de rigueur pour appréhender les textes, qu’on soumet à des catégories thématiques. L’œuvre est devenue la servante de préoccupations qui lui sont extérieures.
On s’acharne sur le squelette au mépris de la chair. En vertu de cette logique, étudier une page de Chateaubriand ou un texte publicitaire obéit aux mêmes règles.
On s’acharne sur le squelette, en quelque sorte, au mépris de la chair. En vertu de cette logique, étudier une page de Chateaubriand ou un texte publicitaire obéit aux mêmes règles.
Ce changement calamiteux s’explique par le sentiment d’infériorité qu’éprouvent, depuis la fin des années Soixante, les spécialistes des Lettres envers les sciences «dures». Ils ont cherché à les imiter. Dans toutes les disciplines, du reste, l’idéal d’un savoir scientifique et technique prévaut aujourd’hui. Or sans culture générale fédératrice - et c’était précisément le dessein de l’humanisme à la Renaissance -, le risque est grand de voir les connaissances réduites au statut de fragments orphelins d’une signification d’ensemble.
Sommes-nous vraiment moins amoureux de la langue française que les générations qui nous ont précédés? Notre lien avec elle s’est-il distendu?
Le phénomène le plus douloureux est l’invasion du globish, cette façon insupportable de singer l’anglo-américain. En outre, l’anglomanie d’une partie importante des élites françaises semble répondre au désir de se valoriser de façon paresseuse.
Le règne de la publicité favorise un rapport de persuasion sophistique sur l’effort d’argumentation et de démonstration.
On a affaire ici à un snobisme ravageur, et à un exemple frappant de servitude volontaire. Plus grave encore, je crois, nous voilà pris dans la nasse de la communication triomphante. L’artifice qui en découle, propre à sa fonction illusionniste et mensongère, affaiblit la substance de notre langage. Celui-ci se délite. Flottante, insincère, notre langue est de moins en moins tenue. De surcroît, dans le domaine politique, le flou et la fadeur des termes employés ont pour intérêt de n’exclure, de ne discriminer personne, au détriment de la clarté, de la vigueur, de tout ce qui permet de discerner la vérité du factice, de les distinguer, de les discriminer, au sens strict du verbe «discriminer». Il est frappant de constater combien le règne de la publicité favorise un rapport de persuasion sophistique sur l’effort d’argumentation et de démonstration. Tout cela concourt à ce que notre langue s’affaiblisse en tant qu’instrument indispensable à l’éclaircissement des pensées et des actes.
En face de ces nombreux motifs d’inquiétude, n’existe-t-il pas des raisons d’espérer?
Abuser des prédictions de Cassandre nuit à la santé. Ne perdons pas confiance.
La littérature d’exigence, l’amour de la langue et, souterrainement, la poésie, vivent toujours.
La littérature d’exigence, l’amour de la langue et, souterrainement, la poésie, vivent toujours. Les jeunes talents fourmillent, même s’ils ne sont pas nécessairement reconnus. L’art oratoire n’a pas disparu des prétoires. La chanson à texte reste vivace. Dans le domaine de l’éducation nationale, même s’il ne faut pas se leurrer sur leur portée, les efforts du ministre Blanquer sont soutenus par l’opinion publique, consciente de l’effondrement de l’orthographe et de la syntaxe, dont les réseaux sociaux offrent le spectacle déplorable. Cependant, ne nous y trompons pas. Les forces qui poussent en sens contraire sont si puissantes qu’un sursaut, pour être effectif, réclame une volonté tenace.


vendredi, novembre 29, 2019


https://xavieralberti.org/2019/07/21/la-societe-des-hysteriques/



XAVIER ALBERTI

Au fil des réseaux sociaux, des polémiques, des crises plus ou moins profondes, des affrontements plus ou moins larvés, une évidence se dessine: Ce qui mine nos sociétés c’est la radicalité avec laquelle chacun veut, non plus seulement exprimer, mais imposer ce qu’il est, qu’il s’agisse de religion, de sexualité, de politique, d’alimentation, de tenue vestimentaire, d’origines ou de position sociale.

Partout, tout le temps, en toute circonstance, nous brandissons notre drapeau ou celui de notre communauté, fut-elle groupusculaire, pour exiger notre « droit à » sans plus jamais s’encombrer de notre « devoir de »… à commencer par celui de fraternité sur laquelle repose notre contrat social.

Lentement mais sûrement, derrière l’affirmation de nos égos et de nos égoïsmes, la cohésion vole en éclat et la République recule, recule encore, recule toujours jusqu’à être confinée dans les espaces-temps étriqués de sa représentation la plus symbolique, celle des grandes victoires sportives, des deuils nationaux et de quelques grandes dates de son Histoire. En dehors de ces spasmes parfois extrêmes, les hordes d’individus massacrent méthodiquement, au nom de leur identité, la matrice citoyenne, celle qui devrait transcender les communautés pour les couronner de la seule qui les réconcilie toutes, la communauté nationale, rassemblée sous le regard protecteur de la République.

Mais voilà, il n’existe ni valeurs centrales de cohésion ni paix sociale dans un pays où l’individu prend le pas sur le citoyen, où le vegan attaque le boucher, où le supporter pille le commerçant, où l’hétéro s’en prend au gay, où le manifestant menace le député, où le député boycotte le militant, où le délinquant caillasse le pompier, où le Français de trois générations montre du doigt celui qui n’en compte qu’une, où l’écologiste fauche le champs de l’agriculteur, où l’automobiliste attaque le cycliste, où le cycliste attaque le motard… et inversement bien sûr, personne n’ayant le monopole de la violence, de la bêtise et du rejet.

Dans le même temps, non contente de générer son archipélisation, notre société frénétique a décidé qu’il fallait parler cash, intronisant ce slogan qui a fait le succès des Le Pen puis de tous les populistes qui lui ont succédé en France et dans le monde, selon laquelle il faudrait « dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ». Ainsi la société du parler cash permanent, des grandes gueules médiatisées et des bonimenteurs youtubés a-t-elle pris le pas sur tout le reste, par la transgression permanente, au nom d’une vérité qui serait enfouie et interdite, finissant d’hystériser chaque sujet, jusqu’à l’absurde, jusqu’à la nausée, jusqu’à l’injure.

Pourtant, s’il nous arrive effectivement de penser tout bas, c’est probablement parce que ce qui se niche là ne mérite ni la lumière, ni le bruit, seulement la pénombre des sous-terrains nauséabonds, ceux qui abritent nos bas instincts, nos réflexes médiocres, nos rancoeurs ressassées et nos croyances imbéciles. Alors dire tout haut, à quoi bon, sauf à vouloir jucher son nom et sa photo sur un tas de fumier. Ceux qui s’enorgueillissent de dire ce que les autres taisent ne sont, bien souvent, que les porte-voix de leur seule renommée au service de leur seule démagogie.

En réalité, derrière ce pari de l’hystérisation, il y a la conjugaison de l’intérêt de ceux qui monétisent la violence pour en tirer des profits, et de ceux qui l’électoralisent pour en tirer le pouvoir. La vie politique américaine nous démontre qu’il ne s’agit pas d’une fiction mais d’un moment réel de l’Histoire politique de notre planète. Enfin, ne nous y trompons pas, au terme de ce processus, il y a immanquablement l’asservissement ou la guerre et rien ne semble pouvoir arrêter ce phénomène puisque la rationalité est forcément fille du complot et que l’espérance est évidemment soeur de la naïveté.

En fait de grandes gueules nous aurions besoin de grands esprits, au lieu de larges épaules il nous faudrait des grands cœurs, plutôt que de grands discours il nous faudrait de grands élans, plutôt que d’instantanéité nous aurions besoin de temps pour penser une ère et une planète en pleine révolution, plutôt que des clash il nous faudrait des controverses, plutôt que de tonitruantes déclarations il nous faudrait des mots précis et posés, en guise d’injonctions à prendre position il nous faudrait des invitations à penser, en guise de certitudes il nous faudrait « l’esprit fécond du doute », plutôt que des polémistes il nous faudrait des pédagogues, plutôt que des pyromanes il nous faudrait des forestiers.

Il en va de nos sociétés comme de nos âmes, où s’affrontent des forces contradictoires, des passions sombres et des inspirations lumineuses, le pire et le meilleur de nous… deux loups, dit la légende, l’un incarnant le mal, la colère, l’envie, la supériorité et l’égo; l’autre le bien, c’est à dire l’espoir, l’humilité, la bienveillance et la compassion.

Invariablement, aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs, le vainqueur est celui que nous nourrissons.

XAVIER ALBERTI